網頁圖片
PDF
ePub 版

forschung. La publication est faite avec le soin et l'exactitude à laquelle les éditeurs nous ont accoutumés.

H. G.

Archiv für Papyrusforschung und verwandte Gebiete, herausgegeben von Ulrich WILCKEN in Würzburg, Erster Band, Leipzig, Teubner, 1901, in-8°, vi572 pages et deux planches.

Les découvertes de papyrus se sont multipliées tellement en Égypte et le nombre des documents trouvés devient si considérable que la Papyrologie a éprouvé le besoin très justifié de posséder sa revue spéciale où les questions qu'elle soulève seraient éclaircies ou discutées au jour le jour. M. Wilcken s'est mis à la tête de l'entreprise, et il a su s'assurer la collaboration de la plupart des savants qui s'occupent du déchiffrement ou de la mise en valeur des papyrus dans les différents pays de l'Europe. La première livraison du tome Ier a paru en 1899, la dernière en 1901, et l'ensemble forme un très gros volume qui, par la variété des sujets comme par l'autorité des auteurs, mérite d'être signalé chaudement à l'attention du public.

Il ne saurait être question de rendre compte des mémoires ou des articles de critique qui y figurent, mais il ne sera pas inutile d'en indiquer brièvement le contenu. Le directeur Wilcken a payé bravement de sa personne et il a fourni la matière d'un tiers au moins de ce premier volume Catalogue général des Papyrus grecs et latins provenant de l'Égypte; Fragments de manuscrits renfermant des romans grecs, l'un celui de Chariton déjà connu de longue date, l'autre inédit celui de Chioné, tous les deux détruits à Hambourg dans l'incendie du navire qui les avait apportés en Allemagne; un morceau de Polybe; des éclaircissements et des corrections aux documents publiés au cours des années dernières, et je suis loin de tout citer. On remarque dans tous ces travaux la sagacité et la conscience dont M. W. a donné tant de preuves. Adolphe Bauer a donné une curieuse étude sur des actes de martyrs païens; Collinet et Jouguet ont exposé l'histoire d'un procès plaidé devant le juridicus Alexandreæ dans la seconde moitié du ive siècle après J.-C.; Grenfell et Hunt ont fourni l'analyse des Papyrus ptolémaïques conservés au Musée de Gizéh, et des rapports sommaires sur leurs fouilles du Fayoum; Kenyon a fait connaître quelques fragments nouveaux d'Hérôdas. Le vieux Mommsen a tenu à honneur d'apporter sa contribution au journal nouveau, et il y a inséré quelques observations sur la monnaie égyptienne, tandis que M. Wilamowitz interprétait et restaurait deux pièces de vers, d'ailleurs médiocres, de l'époque d'Évergète II; même un peu d'égyptologie s'est glissée dans le recueil avec la note de Spiegelberg sur le taureau sacré d'Hermonthis, le Boukis. Divers points de droit ont été examinés par Heinrich Erman, par Naber, par Stein, par Mitteis, et M. Hugo

Willrich a consacré des pages curieuses à quelques points de l'histoire des Juifs en Egypte.

H. G.

Ægyptische Inschriften aus den Königlichen Museen zu Berlin, herausgegeben von der Generalverwaltung. - I. Inschriften der æltesten Zeit und des Alten Reichs, Leipzig, Hinrichs'sche Buchhandlung, 1901, in-8°, 72 pages.

C'est un service de plus que l'administration des Musées royaux de Berlin rend à notre science. On sait combien de monuments existent encore dans les collections européennes que personne n'a jamais vus sauf les conservateurs de ces collections, et qui pourtant mériteraient d'être connus la direction du Musée Égyptien de Berlin a entrepris de les mettre tous à notre disposition, dans des conditions de bon marché telles que la publication fût accessible à chacun sans trop de sacrifices. La première livraison qui vient de paraître nous donne un spécimen de ce que sera l'ensemble de l'ouvrage.

Elle contient les monuments des temps archaïques et de l'empire memphite tout ce que le musée Égyptien possède de la série archaïque tient sur une page, et n'a pas d'importance, mais les objets de l'empire memphite sont assez nombreux. La série de l'Ancien Empire s'est enrichie beaucoup depuis une douzaine d'années, et elle est devenue assez abondante. Cela n'a pas été sans nuire aux nécropoles de Gizeh ou de Sakkarah, et tel mastaba que j'ai connu complet encore en 1886 est plus d'à demi détruit aujourd'hui pour en extraire quelques fragments bons à vendre et à exposer dans un musée, les Bédouins ne se sont pas fait faute de renverser et de briser des pans de murailles entiers. N'y aurait-il pas moyen pour les musées d'Europe de s'entendre pour ne pas acheter les débris de cette nature ? Le jour où les Bédouins ne pourraient plus tirer de gros profits de la destruction des mastabas, cette destruction cesserait promptement.

La plupart des inscriptions publiées dans ce premier fascicule n'offrent par elles-mêmes qu'un intérêt médiocre. Ce sont les poncits ordinaires de l'Ancien Empire, proscynèmes à Anubis ou au dieu grand, menus du repas du mort, listes de domaines funéraires, légendes contenant les listes d'un haut personnage, rarement une formule d'exécration contre quiconque toucherait au monument. On tirera toutefois de ces documents beaucoup de détails curieux pour l'étude de la propriété funéraire ou de la hiérarchie égyptienne. De plus, bien que les copies aient été faites sans prétention au fac-simile, les signes qui présentaient des particularités d'exécution ont été reproduits en note avec leur forme exacte : la paléographie trouvera donc elle aussi son compte à cette édition. Peut-être n'aurait-il pas été inutile d'introduire des dessins au trait des figures et des scènes que les inscriptions accompagnent : l'augmentation de prix n'aurait pas été très forte et l'intérêt aurait été augmenté.

En résumé, publication bien faite et utile: on ne peut que souhaiter de la voir se poursuivre et s'achever rapidement avec la même exactitude et la même habileté.

G. MASPERO.

Sande e Castro, Égypte. Paris, Popelin Tirère, 1902, in-8°, 504 pages.

L'auteur s'est proposé de faire un manuel qui comprît l'histoire entière de l'Égypte, depuis les origines jusqu'à nos jours. La tâche est énorme et pour être accomplie de façon adéquate, elle exigerait la collaboration d'un égyptologue, d'un helléniste, d'un arabisant et d'un homme politique : le livre de M. Sande e Castro ne saurait donc être pour la plus grande part qu'une compilation. Pour l'antiquité, il a suivi surtout l'histoire de M. Maspero et il en a extrait assez habilement la substance. Toutefois, il a mal relu ses notes ou mal corrigé ses épreuves, et il a plus d'une fois défiguré les noms propres égyptiens Thoutmos, Aménôthès, Ahmos, Nectanébo sont devenus chez lui Uroutmos Amenhotys, Akmos, Nectambo, et il y en a d'autres. La partie la plus intéressante du livre, la seule qui contienne des détails originaux, est celle qui est consacrée à l'histoire contemporaine. M. Sande e Castro a vécu longtemps en Égypte, et il y exerce les fonctions de Juge aux Tribunaux Internationaux; il a raconté les événements qu'il a vus et il a exposé avec beaucoup de netteté le fonctionnement des institutions.

Malgré les défauts que j'ai signalés, l'ouvrage a sa valeur propre et il ne manque pas d'intérêt; pour qu'il eût toute son utilité il faudrait que l'auteur le revisât soigneusement et en effaçât toutes les fautes de noms propres qui s'y rencontrent. Ce n'est affaire que d'un peu d'attention, au moment où les épreuves de la seconde édition lui passeront par les mains.

H. G.

CAPART, Recueil de Monuments Egyptiens, 50 planches phototypiques avec texte explicatif par Jean Capart, conservateur adjoint des Antiquités Egyptiennes des Musées Royaux, à Bruxelles. Bruxelles, A. Vromant et Cie, 1902, in-4o, 13 feuilles de texte non paginées et 50 planches en phototypie.

Le Recueil de M. Capart est dédié à M. Wiedemann : nul nom ne méritait de figurer en tête de ces pages plus que celui du savant qui a exploré si curieusement les petites collections provinciales de l'Europe et en a tiré tant de monuments égyptiens demeurés inconnus. M. Capart se propose, en effet, de faire en plus grand et avec plus de luxe ce que M. Wiedemann avait commencé avec des ressources

médiocres, d'extraire des Musées qu'il a visités les moindres comme les plus considérables, les objets qui lui paraîtront de nature à intéresser non-seulement l'égyptologue de métier, celui qui déchiffre, mais tous ceux qui s'occupent de l'archéologie et de l'art égyptien, même les critiques et les artistes qui n'ont point des notions fort nettes de l'Égyptologie. Le présent volume sera le premier d'une série qui pourra se prolonger indéfiniment, si le public lui fait bon accueil, ce que je souhaite. Il se compose de cinquante planches sur lesquelles sont reproduites par la phototypie les photographies des monuments choisis, et d'un texte explicatif dont M. C. a puisé les éléments dans ses propres notes ou dans les œuvres des Egyptologues qui avaient étudié les objets avant lui. Il ne s'est pas interdit, en effet, de publier des statues ou des stèles déjà connues, lorsque les figures qu'on en possédait lui ont paru insuffisantes ce n'est pas moi qui l'en blâmerai.

Il s'est glissé çà et là dans ce premier Recueil quelques pièces, qui peut-être ne méritaient pas les honneurs d'une mise au jour aussi luxueuse; mais elles sont rares, et presque partout le monument facsimilé se recommande par quelque particularité curieuse. Les statues y tiennent une grande place, ainsi qu'il était naturel, statues archaïques du Musée de Leyde, statues et groupes de l'Ancien Empire provenant principalement de Leyde et du Louvre, statues des deux empires thébains recueillies à Bruxelles, à Marseille, et ainsi de suite jusqu'à l'époque grecque. Les stèles sont aussi nombreuses, sinon plus nombreuses que les statues, mais moins intéressantes; la plus importante parmi elles est, à coup sûr, la stèle archaïque du Musée de Leyde. Quelques fragments de bas-reliefs ou de sarcophages, un coffret à canopes de la XII Dynastie, plusieurs masques de momies, une boîte en bois du style libre de la XVIII dynastie, un panneau de porte en bois, un naos, un sphinx, divers menus objets complètent cette série. Les planches sont très bonnes en général, bien que parfois un peu tristes d'aspect, et elles permettent aux savants de se faire une idée très exacte du monument. Les notices sont fort abondamment documentées. M. C. est l'un des rares parmi les Egyptologues actuels qui connaissent à fond la bibliographie de notre science et il a réussi à citer presque toutes les notices qui avaient été consacrées aux faits qu'il étudiait. Peut-être aurait-il dû y joindre dans certains cas des jugements personnels sur les monuments qu'il décrivait. Si parfaites que soient les reproductions de certains objets, elles ne peuvent rendre l'original complètement, et les observations d'un homme qui voit bien, tel que M. C. sur les particularités de la technique ou du style, sur le poli de la pierre ou sur son grain, sur l'aspect des hiéroglyphes auraient été précieuses plus d'une fois.

Ce sont là des hésitations et des imperfections inévitables au commencement de toutes les entreprises de ce genre. M. Capart sera plus

sûr de lui-même au second volume qu'il ne l'était en ce premier. Je compte que le succès l'encouragera à continuer son œuvre et à la mener rapidement.

G. MASPERO.

J. BARTH. Wurzeluntersuchungen zum hebræischen und aramaischen Lexicon. Leipzig, Hinrichs, 1902, in-8°, iv et 61 pages.

M. le professeur J. Barth de Berlin, qui s'est acquis une renommée européenne par ses études grammaticales et lexicographiques dans le domaine sémitique, publie ses dernières recherches sur certaines acceptions hébraïques et araméennes. « Les exposés qui suivent, ditil, au commencement de l'avant-propos, doivent en partie montrer les correspondances qui existent dans les langues parentes pour des racines hébraïques et araméennes et, dans quelques cas, distinguer les racines homonymes d'après leurs différentes origines. » Cette publication est, en quelque sorte, un supplément aux Etymologische Studien de l'auteur et une contribution aux Homonyme Wurzeln de M. Fr. Schulthess.

La valeur des travaux de M. J. B. est connue de tous les sémitistes et nous n'avons pas à faire ressortir l'érudition et le sens critique dont témoignent ces nouvelles pages, mais nous remarquerons que l'auteur a le mérite de soulever des questions neuves, soit sur des locutions hébraïques, soit sur des racines différentes confondues dans une même forme. Les solutions proposées pour ces questions sont très satisfaisantes et appellent l'assentiment du lecteur. Quelques-unes cependant prêtent au doute, et il nous a semblé que M. B. incline trop à chercher dans la riche langue arabe l'explication des divers. sens qu'offre un mot hébreu et qui peuvent être dérivés d'une racine unique. L'imprimeur de cette revue ne possèdant que des types hébreux, une discussion ne peut être ici que très sommaire, et nous nous bornerons à de simples observations.

selon

P. 4 M. B. voit deux racines distinctes dans l'hébreu que le mot signifie « soupir » ou « désir ». Cependant le second sens peut sortir du premier; nous disons « soupirer après quelque chose >> pour manifester un désir. Même observation pour « gross, hoch sein », p, 5, qui, comme verbe transitif, devait signifier « élever ». Que le sens de << parler, dire » vienne de l'idée d'élever, l'hébreu en donne d'autres exemples: « élever » et parler », comme l'allemand anheben «< élever la voix »; 2 qui a en hébreu le sens de prophétiser », signifie en arabe « être haut » et, à la seconde forme « annoncer une nouvelle ».

P. 17: 12 « schon sein» est faux pour l'hébreu, à mon avis; dans le passage de Job XVI, 4, il faut entendre « composer des

« 上一頁繼續 »