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phrases » et non pas « schoene, zierliche Worte reden ». Le sens du verbe est «< associer », d'où par dérivation « composer »; analogue est l'arabe 'alifa « unir « et 'allafa « composer » ; et l'araméen 277 « se superposer, monter (à cheval) » au pe'al, et « composer » au pa'el. P. 21: « incliner vers » et « diriger vers » sont deux acceptions du syriaque Nam qui se concilient sans qu'il soit nécessaire de rapprocher deux racines arabes différentes. Même observation pour les divers sens de l'hébreu ПE, р. 26: 1 « hat ausgebreitet »; 2 « hegen, pflegen (Kinder) »; »; 3 « überlaufen » ; 4 « schlug mit dem Stab ». Du sens de « développer » dérivent aisément les sens de « soigner, faire croître (des enfants) », « s'étendre, déborder » et « frapper en développant le bras »>, comme nous disons «< allonger une gifle

Nous ne relevons pas d'autres rapprochements qui peuvent paraître contestables, tels que ceux des articles ny, p. 35, et p, p. 44.

Cette importante dissertation est suivie d'un complément aux Etymologische Studien que M. B. fit paraître en 1893. Dans cet article l'auteur répond à la critique que M. S. Fraenkel avait faite des Etym. Studien. M. Barth accepte ou rejette les corrections proposées par M. Fraenkel; la discussion, conduite de part et d'autre, avec autant de modération que d'érudition, jette une pleine lumière sur la plupart des points en litige.

Les deux dernières pages sont occupées par une table des mots hébreux et araméens expliqués dans l'ouvrage.

R. D.

H. D'ARBOIS DE Jubainville, Principaux auteurs de l'antiquité à consulter sur l'histoire des Celtes depuis les temps les plus anciens jusqu'au règne de Théodose I, essai chronologique. Paris, Fontemoing, 1902, xv-344 p. (t. XII du Cours de littérature celtique).

M. d'Arbois de Jubainville ne nous donne pas encore cette histoire des Celtes que depuis si longtemps nous attendons de lui. Du moins, son nouveau livre constitue-t-il l'introduction nécessaire à cette histoire. Dans le tome I des Rerum gallicarum et francicarum scriptores de Dom Bouquet, de même que dans les Extraits des auteurs grecs concernant la géographie et l'histoire des Gaules, de E. Cougny, les auteurs sont classés par catégories : d'abord les géographes, puis les historiens, enfin les auteurs qui ne sont ni géographes ni historiens; l'ordre chronologique n'est pas toujours suivi exactement; enfin, les fragments d'écrivains plus anciens cités par les historiens de l'antiquité ne figurent pas à la place qu'ils devraient occuper; on ne les distingue pas du texte dans lequel ils ont été intercalés et qui peut leur être postérieur de plusieurs siècles. M. d'A. de J., dans son énumération des sources de l'histoire des Celtes, a usé d'une méthode

chronologique rigoureuse et s'est efforcé de mettre, autant que possible, à leur date les fragments d'auteurs perdus. M. d'A. de J. ne s'est pas dissimulé les difficultés de cette tâche. Nous ne sommes jamais sûrs de l'exactitude des citations chez les auteurs anciens qui semblent avoir cité le plus souvent de mémoire, et qui indiquent rarement avec précision leurs références; déterminer la date d'ouvrages sur lesquels nous n'avons point de renseignements directs et dont nous ne connaissons que quelques phrases est souvent difficile ; enfin, il est parfois impossible de décider si une description géographique comme celle que contient l'Ora maritima d'Aviénus est la transcription exacte de documents archaïques ou si au contraire elle n'est pas, en quelques parties, fantaisiste. Les fragments recueillis seraient-ils d'un bout à l'autre authentiques, qu'on pourrait encore se demander si, ainsi isolés du contexte, ils ont bien la valeur qu'on leur attribue.

S'il est nécessaire de ne pas se méprendre sur la valeur assez relative des citations d'ouvrages perdus et sur la précision des dates restituées par le concours d'ingénieuses hypothèses, il est utile que les derniers résultats de la science sur ce point soient condensés avec méthode et exposés avec clarté. C'est ce que ne manque pas de faire M. d'A. de J. Lorsqu'il s'agit d'auteurs bien connus, il se contente d'indiquer brièvement ce qu'on pourra trouver dans leurs ouvrages. Quant aux écrivains de la haute antiquité dont nous ne connaissons que quelques fragments, M. d'A. de J. rapporte en détail tout ce qui nous en a été conservé. Bien convaincu, d'ailleurs, que les renseignements que les auteurs grecs et latins nous ont transmis sur les Celtes sont manifestement insuffisants, il les commente non seulement à l'aide des inscriptions gallo-romaines, mais aussi à l'aide des textes irlandais qui semblent avoir gardé des traces visibles des idées, des coutumes et des traditions des anciens Celtes. Tel détail qui resterait inaperçu dans le texte de l'écrivain classique prend ainsi un relief inattendu. Par exemple, Plutarque rapporte que Vercingétorix se rendant à César fit faire à son cheval un cercle autour du vainqueur. M. d'A. de J. rappelle à ce sujet la croyance irlandaise qu'un cercle décrit de droite. à gauche assurait une heureuse chance. Chez Poseidonios qui rapporte les mœurs des Gaulois du premier siècle avant notre ère, comme dans l'ancienne littérature irlandaise, on trouve l'usage de donner dans les festins le meilleur morceau au guerrier le plus brave et de recourir au duel entre les concurrents quand on ne pouvait s'accorder pour désigner ce guerrier. L'ouvrage de M. d'Arbois de Jubainville abonde en rapprochements de ce genre et il porte à trop de pages l'empreinte d'un esprit à la fois vigoureux et original pour que nous ne protestions contre l'excès de modestie de l'auteur qui dans sa préface (p. xv) nous fait entendre qu'il n'a fait que vulgariser les résultats de la science allemande. G. DOTTIN.

Poeti Latini minori testo critico, commentato da Gaetano CURCIO libero docente di letteratura latina nella R. Università di Catania. Vol. I. 1. Gratti Cynegeticon 2. Ovidi. De piscibus et feris. Acireale. 1 gr. in-8°, 90 p.

Un Corpus suit et chasse l'autre. Était-il indispensable de substituer dès maintenant aux Poetae latini minores de Baehrens un autre recueil, mis au courant, et où le texte fût établi avec moins de fantaisie? Le public jugera. Si j'ai quelque doute, c'est surtout à la pensée du sort fait présentement à nos études. On lit moins les Poetae majores : restera-t-il du temps pour les autres? Heureux les Italiens s'ils échappent à cette maladie de nos jours!

Afin qu'il n'y ait pas de malentendu, qu'on ne compte pas ici sur des trouvailles. Nous avons dans ce premier volume une bonne mise en œuvre des travaux récents avec quelques compléments et rectifications '.

L'apparat est à peu près complet 2. Le lecteur, j'en suis sûr, appréciera surtout le commentaire perpétuel et les Introductions de M. C. où il trouvera tout le nécessaire, ce qui, dans les sujets en apparence faciles, n'est nullement superflu. Tout cela a bien son mérite. Ci-dessous quelques objections de détail 3.

É. T.

1. La nouveauté consiste principalement dans la collation d'un Ambrosianus faite, pour les deux poèmes, par M. Sabbadini; elle a servi à rectifier celle de Schenkl en quelques passages.

2. Je dis à peu près, parce qu'à mon sens il aurait fallu donner, pour les Cynégétiques, une collation complète de A (le ms. de Vienne). L'apparat ne la contient pas; et souvent nous ne savons comment nous expliquer les italiques du texte.

-

3. Le nom de Pithou cité (mais déformé) p. xxxv, comme éditeur des Halieutica, est omis p. LI. Dans le choix des sigles (Z. devait être expliqué), j'aurais voulu que l'Aldine fût désignée par une minuscule ordinaire, et non, comme les copies manuscrites, par une lettre grecque. La disposition typographique et surtout le sommaire ferait croire, pour les Halieutica, à une suite qui n'existe certainement pas dans nos fragments. Je ne puis admettre avec M. C. (p.XLVIII) que les vers Hal. 49-81 soient une digression voulue. P. 9, sur Cyn. 41, Sætabis est une ville, non un fleuve. - Où est l'avantage d'imprimer partout en italique la première lettre de Hamus parce que A la supprime? Ne suffisait-il pas de nous avertir de cette orthographe une fois pour toutes? N'eût-il pas fallu une note pour Cyn. 170, adepta? M. C. s'attache si étroitement au texte du ms. de Vienne (A) qu'il veut nous faire accepter des vers inextricables, ainsi Hal. 30 (intervenit); 44 etc. La construction des vers, Hali., 86 et 87, tels quels, est impossible. - De même avec la virgule ajoutée par M. C. à la fin de Cyn. 63. · P. 10, Cyn., au v. 48, comment construire avec la leçon de Schenkl gravius tutela? Passi que conserve M. C. Cyn. 71, me paraît bien douteux. sais pourquoi dans les Index la forme des mots n'a pas été conservée exactement. M. C. donne le nominatif des noms et adjectifs et une série de numéros : c'est incommode et insuffisant. Il manque au mot armus d'après la note même, un renvoi à Cyn. 160. J'ai trouvé aussi nombre d'obscurités, d'inexactitudes et de lacunes. A côté des index de termes techniques de chasse et de pêche, pourquoi

Je ne

JULIUS V. PFLUGK-HARTTUNG, Die Bullen der Päpste bis zum Ende des zwölften Jahrhunderts, Gotha, Perthes, 1901, in-8°, x11-426 p.

M. Pflugk-Harttung donne dans ce volume un exposé de l'ensemble de ses recherches sur les bulles des papes antérieurs au XIIIe siècle. Sous le nom de bulles il comprend seulement les grandes bulles, laissant de côté les petites, qu'on désigne en Allemagne sous le nom de Breven. De plus, il ne s'occupe que des éléments extérieurs et non de la rédaction ou du contenu des bulles. Enfin, il limite soigneusement ses observations et conclusions à la catégorie de documents qu'il a pu étudier : de Léon IX à la fin d'Eugène III, le compte donné est d'environ 588 bulles; d'Anastase IV à la fin de Célestin III le compte a moins d'intérêt et n'est pas donné par l'auteur. Dans ces conditions, il importe assez peu que ce nombre de bulles originales ne comprenne pas les documents découverts depuis une quinzaine d'années; la base déterminée par M. P.-H. est assez étendue et solide pour porter une étude méthodique et concluante. Pareille étude nous manquait encore. Le chapitre consacré aux bulles par Giry dans le Manuel de diplomatique donne l'état de la question en 1894; il fait connaître avec précision certains moments principaux de la diplomatique pontificale; mais ces descriptions partielles n'éclairent que quelques parties du sujet. De là, dans cet exposé, des lacunes qui empêchent de saisir l'enchaînement et le développement graduel des faits. Il restait donc beaucoup à faire.

M. P.-H. a commencé son travail par un examen minutieux de tous les documents dont il disposait. Les résultats de cette analyse sont donnés dans la seconde partie de son livre (p. 141-426). Là on trouve sous le nom de chaque pape une description des éléments principaux des bulles de ce pape. C'est un répertoire d'un soin extrême. Après l'avoir constitué, M. P.-H. en est venu à classer et à interpréter les matériaux ainsi amassés ; quant à la méthode, c'est la partie synthétique de son livre (p. 1-141); quant au fond, c'est l'histoire de la chancellerie pontificale. Voici les titres des chapitres : I. Classification des documents pontificaux. II. Matière première et matériel utilisés. III. Bulles de plomb et cordelettes. IV. Scribes et écritures. V. Caractères de la diplomatique pontificale. VI Influences subies et exercées. VII. Confection des bulles.

Dans ce cadre se trouvent rangées des observations souvent minutieuses et des explications quelquefois subtiles; mais on ne s'en plaindra pas, car ce soin et cette ingéniosité de l'auteur permettent de dire qu'il est bien près d'avoir épuisé son sujet. Non seulement le développement de la chancellerie pontificale nous est retracé dans des

n'avoir pas réuni, en une liste, les faits exceptionnels de métrique, grammaire, syntaxe, vocabulaire, etc., qui sont relevés dans les notes? Les fautes d'impression ne manquent pas.

lignes nettes et continues, mais ce développement est expliqué d'une façon lumineuse par le jeu des influences qui l'ont provoqué et dirigé. Ainsi exposée, la diplomatique des papes apparaît comme déterminée par l'histoire de Rome et de l'Italie; surtout de 1050 à 1130, elle a enregistré, et avec quelle sensibilité, des réactions politico-ecclésiastiques dont nous chercherions inutilement la notation. ailleurs. Des résultats pareils dépassent la diplomatique et enrichissent l'histoire générale.

L'auteur divise l'histoire de la chancellerie pontificale en quatre périodes. I La période ancienne va jusqu'au début du pontificat de Léon IX (1048). Le développement de cette période est mal connu faute d'une documentation suffisante, mais le terme en est nettement marqué, avec la fin de Clément II. Jusqu'à ce moment, en fait d'influence étrangère, on ne constate guère que celle de l'écriture franque sur l'écriture curiale; de plus, les bulles de plomb ne portent que le nom des papes, sans représentation figurée. II. Du début de Léon IX à la fin d'Honorius II (1048-1130) c'est une période de transition. Elle est caractérisée par l'influence tantôt acceptée, tantôt rejetée de la chancellerie allemande, et, en fin de compte, par une véritable richesse d'invention. Il y a alors une manière allemande et une manière romaine de confectionner les bulles, et suivant qu'un pape est favorable à l'Allemagne ou soucieux d'autonomie, il impose à sa chancellerie le modèle qui convient. L'écriture, par exemple, avait la valeur d'un symbole. L'antique curiale semblait inséparable de l'expression des anciennes traditions d'indépendance et disait, même aux yeux, que rien ne devait être changé à Rome. Comme il fallait s'y attendre, Grégoire VII oppose un schema tout romain aux bulles germaniques de l'anti-pape Clément III. De même, chaque pape exerce alors une influence personnelle qui varie suivant que son caractère le porte à l'intransigeance ou aux compromis. Le résultat de ces variations est, à la fin de la période, un incontestable progrès. Avec Honorius II, les variations d'écriture prennent fin la nouvelle curiale est définitivement constituée; les bulles de plomb sont caractérisées par le relief des têtes des apôtres; alors disparaissent les formules Scriptum etc; Datum et scriptum, etc; la formule Datum est de rigueur. Au point de vue de la critique diplomatique ce sont des signes qui déterminent nettement une période. III. d'Innocent II à la fin d'Adrien IV (1130-1159), c'est la période d'apogée. Pendant ce temps, l'application et le goût des scribes de la chancellerie sont remarquables. Aussi les éléments des bulles, fixés pendant la période précédente, prennent-ils une forme plus achevée. L'analyse montre l'écriture nettement caractérisée, et le relief des têtes des apôtres sur les bulles de plomb atteste l'inspiration personnelle de l'artiste. IV.D'Alexandre III à la fin de Célestin III (1159-1198) c'est la Période du type convenu. Alors le travail de la chancellerie aug

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