網頁圖片
PDF
ePub 版

et vous ne comprenez pas comment je puis ainsi anathématiser les convictions que je ne partage pas. Permettez-moi de vous faire remarquer que je ne m'en suis pas pris à des convictions, mais à des faits. Que Knox prêtre apostat et leader des réformés écossais, ait reçu de l'argent d'Henri VIII pour avoir contribué à faire assassiner le Cardinal Beaton, c'est un fait attesté par les papiers d'État ; que le même Knox ait trempé dans l'assassinat de Rizzio, c'est un autre fait; qu'Elizabeth ait conclu avec Morton, chancelier d'Écosse, un marché, aux termes duquel Morton devait faire disparaitre sans bruit Marie Stuart, c'est un fait; qu'Elizabeth encore ait fait écrire à sir Amias Pawlett, géolier de Marie Stuart, qu'elle attendait de lui qu'il la débarrassât de la reine d'Écosse, insinuation qui fut du reste repoussée avec horreur, c'est un fait; que la réforme écossaise, quoique moins sanglante que la réforme anglaise, ait sur la conscience nombre d'assassinats de catholiques éminents et obscurs, sans ombre de procès, c'est un fait facile à prouver par témoignages irrécusables, et il n'y a pas de parole humaine qui puisse flétrir ces faits de même que les crimes de la réforme en Angleterre et en Irlande, comme ils le méritent . Au reste, je ne fais en parlant ainsi que suivre l'exemple d'écrivains non catholiques, mais protestants. Vous pouvez vous en assurer en lisant les beaux livres de Tytler, de Brewer, de Jessopp, de Gillow (Biographical Dictionary of English catholics, 5 vols) et M. Jones, un doyen de l'Église Anglicane, vous dira dans son livre récent England and the Holy See, que lord Halifax, membre distingué de la chambre des Lords, et des milliers de clergymen anglicans maudissent et anathématisent plus rigoureusement que moi la réforme et son œuvre.

Vous me reprochez de ne pas avoir parlé de l'inquisition Espagnole et de la reine Marie d'Angleterre morte en 1558, à propos de l'histoire de l'Écosse située à 500 lieues de Londres et d'événements qui se deroulent beaucoup plus tard. Ce n'est pas sérieux.

[ocr errors]

Je serais curieux de savoir sur quelles preuves vous appuyez cette assertion, que les Jésuites anglais ont été mêlés à toutes les intrigues politiques de leur temps: c'est là une affirmation gratuite, que je vous défie de prouver 1o.

Je serais également curieux de connaître les noms des prètres qui en Écosse en Angleterre et en Irlande se sont faits limiers et pourchasseurs de Ministres protestants. Si vous en publiez une liste authentique, vous aurez fait une trouvaille historique qui sera très remarquée ".

Vous citez les mémoires historiques du Père Gérard (publiés par moi), qui fut cruellement torturé à la tour de Londres, sous Elizabeth. Là, dans ces pages dont tous les savants ont reconnu l'authenticité et la rigoureuse exactitude, vous pouvez lire les noms de nombre de ministres protestants qui se sont faits limiers et pourchasseurs de prêtres et de laïques catholiques, alors que la religion catholique était la religion de la majorité des Anglais et la vieille tradition du pays.

Monsieur, je ne connais pas votre nom, puisque votre article n'est pas signé mais malgré ce voile de l'anonyme " je suppose que votre courtoisie vous fera un devoir d'insérer cette réponse.

James FORBES.
prétre.

RÉPONSE DE M. ROD. REUSS.

1. J'ai parfaitement lu la note à laquelle me renvoie le P. F. mais je regrette d'avoir à lui dire, qu'à mon avis, elle n'explique rien du tout. La théorie imaginée par les apologistes de l'intolérance catholique, d'après laquelle la persécution des protestants,non comme hérétiques, mais comme perturbateurs du repos public, serait justifiée, choque non seulement la morale, puisqu'elle écarte toute possibilité d'un progrès, mais elle est absurde au point de vue des intérêts de l'Église elle-même. En effet, les chrétiens des temps primitifs, apostats des cultes payens ou du judaïsme, étaient absolument dans la même situation vis-à-vis des empereurs romains que les protestants vis-à-vis de Marie Tudor ou de Philippe II. Con

tester un parallélisme aussi évident, c'est se mettre simplement en dehors de toute discussion scientifique.

2. Cela est vrai pour le christianisme libéral contemporain, mais cela est historiquement faux pour les Églises réformées et luthériennes du xvi° siècle qui ont eu la prétention, tout comme l'Église catholique, de posséder la vérité absolue et de l'imposer à leurs fidèles. Le P. F. a bien superficiellement étudié l'histoire religieuse de son pays, s'il a pu croire un seul instant que Henri VIII ou Jacques Ier « ont donné carte blanche » à leurs sujets « de penser comme ils veulent. » C'est là une hérésie scientifique au premier chef.

3. Il est bien évident que pour un libre-penseur moderne c'est chose absolument indifférente d'être excommunié par le pape; mais le roi Jacques Ir en sa qualité d'« Oint du Seigneur » avait là-dessus des opinions fort différentes, que M. Forbes doit connaître par les controverses entre le monarque et le cardinal Bellarmin.

4. Je les ai prises à la page 255 du volume de M. F., dans la True relation, etc., pièce officielle, publiée par le gouvernement d'Écosse et dont il dit lui-même (p. 240): « si on la compare au récit de John Ogilvie, on verra que, dans l'ensemble, elle en confirme l'exactitude ». Je n'ai pas les mêmes motifs que l'auteur pour en suspecter certains passages, si surtout la locution en question, qui me semble vraiment de celles qu'on n'invente pas. Tout en déplorant profondément qu'on ait torturé le malheureux Ogilvie, comme des tribunaux analogues l'ont fait dans d'autres pays avec d'autres malheureux, non moins dignes de pitié, je ne vois pas les preuves qui feraient de l'archevêque James Spottiswood le misérable faussaire et l'être vil que M. F. l'accuse d'être. Ses contemporains affirment qu'il était renommé pour sa science et sa bonté et son biographe nous dit qu'il était un homme « d'une crainte de Dieu exemplaire ». Qu'il ait été, en outre, un politique ambitieux, je suis tout prêt à le croire; mais on ne peut vraiment affirmer pour cela qu'il fut un misérable! M. F. croirait-il, par hasard, que Thomas Becket, Lanfranc, Wolseley, Reginald Pole, Petre, n'ont pas été très ambitieux ?

5. Je n'ai nullement condamné un prêtre », illustre ou non. J'ai simplement énoncé une vérité tout à fait banale, en disant qu'une attitude, pareille à celle d'Ogilvie, suffisait aux juges du xvIe siècle pour motiver un arrêt de mort. Est-ce un fait, oui ou non?

6. Le P. F. devrait bien se mettre d'accord avec lui-même. A la page 111, note 1, il s'inscrit en faux contre l'accusation et affirme qu'Ogilvie a déclaré « qu'il détestait les parricides, c'est-à-dire les Régicides » ; ici il assure que son héros a refusé péremptoirement de répondre. Il semble que s'il a réellement exprimé une première fois cette manière de voir, rien ne devait l'empêcher de la formuler une seconde fois.

7. Le P. F. juge bon de nier, à l'aide d'une citation du retors et subtil Bellarmin, l'une des vérités les mieux établies qui soient en histoire, savoir le fait que bon nombre de ses confrères du xvie siècle ont brillamment soutenu la thèse de la légitimité du régicide. Si réellement le P. F. ignore p. ex. que le P. Mariana a écrit que l'acte de Jacques Clément était un « monimentum nobile » et que ce moine assassin lui-même était « l'honneur éternel de la Gaule »; s'il ne sait pas que le P. Suarez, entraîné par l'ardeur de sa polémique, affirmait un peu plus tard que cette doctrine était celle de toute l'Église catholique; si on ne lui a jamais appris que le P. Guignard fut pendu en place de Grève pour avoir composé des écrits approuvant l'assassinat de Henri III et de Henri IV, cela est assez étrange, mais il devra renoncer en tout cas à faire partager son ignorance au public. Bien d'autres d'ailleurs que les Révérends Pères ont alors et depuis, prêché le << meurtre des tyrans », hommes de cabinet, s'inspirant des principes républicains de la Grèce et de Rome, hommes d'action, poussés par le ressentiment des injustices commises et par les haines à assouvir. Le régicide a été défendu théoriquement, plus d'une fois, par certains catholiques et calvinistes de France, certains

puritains d'Angleterre et d'Écosse, aux siècles passés, avant d'être appliqué dans la pratique par les anarchistes du nôtre. On ne voit donc vraiment pas le profit que peuvent trouver les apologistes de la Compagnie à nier le langage de certains de ses mer bres, contrairement à l'évidence même (il y a toute une littérature actuellement sur ce sujet), puisque aussi bien ils sont loin d'être les seuls coupables de l'avoir tenu.

8. Tout le monde sait que l'histoire d'Angleterre et d'Écosse est une des plus riches en atrocités que nous connaissions; tout le monde sait aussi que les scènes d'horreur y furent tout aussi nombreuses au temps où l'Eglise y régnait en maîtresse, bien longtemps avant la Réforme; ce n'est donc pas précisément celle-ci qu'il faudrait rendre, en bonne justice, responsable de la barbarie de certains actes commis par ses partisans, mais plutôt la rudesse et la brutalité du tempérament national. D'ailleurs, M. F. peut être assuré que je blâme, autant qu'il peut le faire lui-même, les actes immoraux et perfides, qu'il cite, à condition qu'ils soient prouvés pour moi. Plus d'une fois, dans cette Revue, j'ai eu l'occasion de dire que certains détails de la conduite d'Elisabeth la rendaient odieuse par son hypocrisie. Mais j'ai dû constater aussi, au cours de mes études, en historien impartial, que nombre de ces actes si regrettables ne sont que la contrepartie d'actes analogues commis, soit en Angleterre, soit à travers toute l'Europe, par de fervents catholiques : le soulèvement de Northumberland et de Westmoreland approuvé par Pie V; l'assassinat de Murray, approuvé par l'archevêque de SaintAndré et par Marie Stuart; la conspiration de Babington et de Savage, et leur projet d'immoler Élisabeth, chaudement soutenu par l'ambassadeur Mendoza et par Philippe II lui-même, etc. Quand je vois Balthasar Gérard tuant Guillaume d'Orange, après avoir été gagné par la promesse certaine du paradis, Henri III éventré par le Dominicain Clément, Henri IV assassiné par Ravaillac, l'élève des Jésuites, je voudrais bien entendre aussi le P. F. s'écrier: « qu'il n'y a pas de parole humaine qui puisse flétrir ces faits » et ne pas réserver toutes ses colères contre les révolutionnaires écossais ou contre cette reine vicieuse et cruelle, mais grande pourtant, qui mise hors la loi divine par le souverain pontife et hors la loi humaine par Philippe d'Espagne, se défend, en fin de compte, comme elle peut, contre d'implacables ennemis, employant des moyens identiques.

9. Je regrette d'avoir à signaler ici une preuve frappante de la façon un peu superficielle dont le P. F. a lu mon article. Je n'ai nulle part prononcé dans mon compte rendu le nom de l'« Inquisition espagnole » et si je ne tenais beaucoup à rester courtois dans ma réponse, je pourrais lui emprunter à bon droit sa locution légèrement péremptoire et le « défier » de me citer la page et la ligne où je l'aurais fait. C'est moi, et non le Révérend Père, qui serais en droit de m'écrier : « ce n'est pas sérieux! »

10. Je n'ai pas la prétention d'apprendre l'histoire universelle au P. F., je n'ai pas surtout les loisirs nécessaires. Encore serait-ce vraiment bien naïf de ma part d'entreprendre ex professo la démonstration que les jésuites du xvie et du xvii® s. (voire même ceux du xixe et du xxe) ont été mêlés à toutes les intrigues politiques de leur temps. Les historiens ultramontains du passé et du présent les ont trop félicité de l'influence décisive qu'ils ont eu sur les décisions des monarques et de leurs ministres, comme confesseurs, prédicateurs de cour et conseillers intimes, les noms d'un P. Cotton, d'un P. La Chaise, d'un P. Lamormain ont fait trop de bruit dans le monde, pour qu'on puisse, avec une bien subite modestie, escamoter, pour ainsi dire, le souvenir et la responsabilité de leurs actes. Si les jésuites anglais sont un peu moins universellement connus, c'est que les deux seuls monarques anglais qui furent catholiques, n'ont pas assez régné pour qu'ils pussent développer leurs talents en ce genre. Néanmoins, les noms des PP. Campian, Chreighton et Holt sous Élisabeth, des PP. Gérard, Henry Garnet et Thomas Garnet sous Jacques I", du P. Petre sous Jacques II, ont eu une notoriété suffisante, parfois fâcheuse pour eux, dans l'histoire politique de leur temps, et sur

tout le dernier, dont les conseils coûtèrent le trône à son maître inepte et bigot, est connu même de nos collégiens. Et combien d'autres noms seraient facilement fournis au P. F. par les érudits anglais (i les connaît d'ailleurs fort bien luimème), noms d'agents obscurs, mais intrépides et tenaces, sortis de ces fameux séminaires de Douai et de Saint-Omer qui furent pendant plus d'un siècle et demi, le centre de conspirations incessantes contre les lois de l'Angleterre ?

11. Je regrette d'avoir à constater, une fois de plus, que le P. F., ne cite pas mes paroles conformément à l'exacte vérité. Je n'ai nullement écrit que « des prêtres d'Écosse, d'Angleterre et d'Irlande se sont fait limiers et pourchasseurs de ministres protestants ». J'ai simplement émis, à l'encontre de la partialité manifeste de l'auteur ce truisme moral, d'ordre absolument général, que le ministre devenu pourchasseur et limier de prêtres, était aussi méprisable que le prêtre pourchasseur de ministres protestants, fournisseur des galères et des gibets. Le P. F. n'a pas jugé à propos de déclarer s'il partage cette façon de voir; aussi je n'insiste pas. Mais je m'assure que les érudits anglicans ou presbytériens de la Grande-Bretagne, ceux de France, d'Allemagne, d'Autriche, de Pologne ou des Pays-Bas, pourraient facilement répondre au désir peut-être imprudent que manifeste notre auteur de connaître des noms de moines et de prêtres, voire même de jésuites, qui auraient dénoncé des hérétiques et se seraient faits les pourvoyeurs des prisons et des bûchers. Pour ma part, je ne puis consacrer tout mon temps à refaire une éducation scientifique apparemment insuffisante; je lui recommanderai pourtant, par exemple, la lecture de l'Historia persecutionum Ecclesiae Bohemicae, parue en 1648, ou tel autre récit authentique d'un épisode quelconque de la contre-réformation du xvie au XVIe siècle (par exemple la tragédie de Thorn, en 1724, ou les agissements de l'archiprêtre du Chayla, dans les Cévennes), pour s'assurer du rôle de dénonciateurs et de persécuteurs des populations évangéliques joué par les jésuites et les prêtres de toute robe, aidés par les dragons de Lichtenstein ou ceux de Louis XIV. Je le laisse d'ailleurs entièrement libre de les admirer, si sa conscience le lui permet. Pour ma part, je lui déclare bien franchement que je condamne et que j'abhorre la violence et la contrainte brutale partout où je la rencontre dans l'histoire, et nulle part davantage que sur le terrain des convictions religieuses ou philosophiques. Tous les échafauds et tous les bûchers, quelle que soit la foi ou l'incrédulité qui les érige, me sont également odieux. Mais je ne consens pas non plus à me laisser duper par les gens trop habiles, dans quelque camp que je les retrouve, par ceux qui couvrent leurs passions profanes et leur soif du pouvoir sous le manteau de la foi, sans avoir même la triste excuse du fanatisme; ceux-là sont les plus méprisables de tous.

12. Le P. F. se trompe, une fois de plus, en parlant du « voile de l'anonyme » dans lequel je me serais enveloppé. Depuis trente-six ans que j'écris dans les revues historiques de France et d'Allemagne et spécialement dans la Revue critique, mes articles, trop nombreux peut-être, ont au moins donné une notoriété suffisante à l'initiale de mon nom, pour qu'auprès de la plupart de ceux qui s'occupent chez nous professionnellement d'histoire, elle équivale à ma signature tout entière. C'est cette longue pratique du métier parfois ingrat de critique, qui me dispensera aussi, je l'espère, de me défendre longuement auprès de nos lecteurs habituels, qui me connaissent de vieille date, contre les accusations de partialité, d'ignorance et de manque de sérieux. J'ai insisté moi-même pour qu'on donnât ici la parole au R. P. Forbes et je n'ai point voulu refuser la politesse d'une réponse détaillée à ses interpellations un peu vives; je dois cependant mon temps à des études plus intéressantes (pour moi s'entend) et plus urgentes. Aussi je déclare d'avance que je ne poursuivrai pas cette polémique, parfaitement oiseuse, d'ailleurs, puisque mon honorable adversaire ne peut se flatter de m'avoir convaincu et que je renonce volontiers à le convertir lui-même.

Rod. REUSS.

Avec le concours de MM. Ign. GUIDI, H. HYVERNAT et B. Carra de Vaux, notre collaborateur, M. J.-B. CHABOT, entreprend sous le titre de Corpus scriptorum Christianorum Orientalium, une série de volumes renfermant à peu près tout ce qui nous est parvenu des littératures chrétiennes, en syriaque, en éthiopien, en copte et en arabe. On pourra y joindre plus tard les auteurs arméniens. M. Chabot a pris la direction de la partie syriaque. MM. Guidi, Hyvernat et Carra de Vaux se sont chargés respectivement de l'éthiopien, du copte et de l'arabe. Déjà un bon nombre d'érudits ont promis leur collaboration. Un programme de cette collection vient de paraître, à la disposition de ceux qui désireraient en prendre connaissance. On fait appel au concours de tous les orientalistes. La collection a été conçue sur un plan simple et pratique. On s'appliquera à donner dans une série de volumes in-8° une édition des textes munis d'un apparat critique et accompagnés d'une traduction latine littérale. Cette traduction, tirée séparément, sera mise en vente à l'usage des non-orientalistes. Les annotations qui ne sont pas nécessaires à l'intelligence du texte et les dissertations de toute sorte sont exclues du programme. Une courte préface fera connaître les manuscrits et l'auteur. On publiera tout d'abord les ouvrages inédits, ou ceux dont les éditions sont devenues rares, surtout les ouvrages historiques. Quant aux ouvrages récemment édités, ils n'entreront dans la collection qu'en dernier lieu et pour les compléter. Chaque volume portera le nom du savant chargé de l'éditer, sous sa propre responsabilité. Des listes générales, dressées d'avance, permettront de mettre les volumes à l'impression dès qu'ils seront prêts et de leur donner, dès leur apparition, les numéros d'ordre qui leur reviendront dans la série complète. Le prix de vente, proportionné au nombre de feuilles de chaque volume, a été fixé au plus bas prix possible: 1 fr. par feuille de texte oriental, et o fr. 50 par feuille de traduction. Les directeurs de la collection espèrent pouvoir donner chaque année quatre ou cinq volumes de l'une ou l'autre série, grâce à la richesse des ateliers orientaux de l'Imprimerie nationale qui a été autorisée à se charger de cette publication. Les premiers volumes, actuellement sous presse, ne tarderont pas à paraître. Les orientalistes qui voudraient publier un volume ou une partie d'un volume dans cette collection sont priés de s'adresser à M. J.-B. Chabot, 47, rue Claude-Bernard (Paris, V). On pourra leur faciliter ce travail en leur communiquant des collations, des copies ou des photographies.

- La livraison 18 du t. V du Recueil d'archéologie orientale de M. ClermontGANNEAU vient de paraître à la librairie Leroux. Sommaire : § 42. Où était l'embouchure du Jourdain à l'époque de Josué (fin). — § 43. Monuments palmyréniens (3 fig.). - § 44. Inscription grecque de Dora (1 fig.). — § 46. Fiches et notules: L'ère de Tyr. La date de la mosaïque de Nebi Younés. Inscription de Deir Sem'ân. Sahouêt (el-Khidhr). Oɛòç 'Apɛμßŋvós et “Aramtâ.

- La Société Asiatique de Londres publie dans la série de ses Monographs (no 2): A Catalogue of South Indian Sanskrit Manuscripts (especially those of the Whish Collection) belonging to the R. A. Society, compiled by Dr. M. WINTERNITZ, with an Appendix by F. W. THOMAS, London, 1902, xvj-340 pp., prix : 5 sh. Ce catalogue comprend 215 articles, qui proviennent en grande majorité d'un don fait à la Société en 1836 par le frère d'un ancien fonctionnaire du Civil Service. Les manuscrits en malayalam ou en grantha sont de la fin du xvIIIe siècle ou du commencement du xix°; quelques-uns seulement, peut-être du début du XVII. Ils portent sur les matières les plus diverses, reprises et classées à la fin de l'ouvrage dans une table méthodique et un index alphabétique. La description en

« 上一頁繼續 »