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est savante et minutieuse, telle qu'on la devait attendre des éminents indianistes qui y ont collaboré, et, si cette collection ne peut guère plus nous promettre de très importantes découvertes, elle pourra verser son apport à la critique de textes connus, parmi lesquels M. W. signale spécialement le Taittiriya-Aranyaka. — V. H. La 5 livraison du Schwäbisches Wörterbuch de M. H. FISCHER (Tübingen, Laupp, 1902, 3 mk.) comprend les colonnes 641 à 800, et va de Bärenhäuter à Bein. Il y faut signaler, comme particulièrement riches en expressions et dictons populaires, les articles Bauer et Baum. La forme barmettieren « permettre », où

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la première voyelle est irrégulière, ne serait-elle pas empruntée à l'alsacien, où au contraire cette mutation de e en a est normale? - Le mot parock « perruque >> explique bien l'alsacien pàrèk, qui en est la forme métaphonique et par conséquent le pluriel passé en fonction du singulier: phénomène en vérité assez rare, mais bien connu pour épfl = Apfel, et qui s'est reproduit aussi dans néschtr « chapelet à dire le rosaire », métaphonie très régulière de Nuster (p. 675) = (Pater-Noster. On a envisagé la multiplicité des grains du chapelet et, sans doute aussi, celle des boucles ou touffes de la perruque. - P. 654, 1. 32, on ne dit pas en français << une querelle allemande », mais « une querelle d'Allemands. » - L'article Beck est très intéressant par la statistique du nombre respectif des Beck et des Becker (patronymique) en Haute et Basse-Allemagne exactement, mais inversement, 6 contre 1. En Alsace non plus on ne connaît que pèk « boulanger ». Il est curieux que begegnen, qui pourtant est une intrusion du langage distingué dans le parler populaire, s'y construise souvent avec l'accusatif, d'autant que le vrai mot populaire (verkommen) gouverne le datif. L'alsacien dit átrafe (accus.) antreffen. Le souabe n'a qu'un exemplaire du barbarisme courant en Alsace kephalte « gardé gebehalten. — Je signale en terminant les emprunts au français: « parlen « bavarder, bafouiller »; partèr « rez-de-chaussée »; partû «< absolument » et pasletang « passetemps » (aussi alsaciens); batt, dans le sens seulement de « patte » d'étoffe recouvrant la poche d'un habit; etc. V. H.

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Le véritable titre de la brochure de M. Konrad MEIER (Racine und Saint-Cyr. Marburg i. H. Elwert, 1903, in-8°, p. 71. Mk. I, 20) serait les allusions politiques dans Esther et Athalie. D'après M. K. M. Racine en écrivant ses tragédies sacrées a voulu avant tout faire sa cour à Mme de Maintenon, et il a composé sous son inspiration, en demi-collaboration presque, une pièce dirigée contre Louvois, Esther, et une autre en faveur du mouvement jacobite de 1689, Athalie. La première moitié de la thèse s'accepte (elle n'est d'ailleurs pas nouvelle), quoique l'auteur l'exagère singulièrement; mais la seconde repose sur une argumentation plus que fragile, et malgré sa belle assurance, M. K. M. ne m'a pas convaincu qu'Athalie soit la reine Marie et ensemble Guillaume d'Orange, Jéhu Louis XIV, Abner le duc de Malborough, etc. Les rapprochements sont partout forcés, les témoignages cités bien contestables ou mal interprétés (p. 3, Saint-Simon donné comme un modèle de sincérité!) et le véritable caractère de Racine entièrement méconnu. L'étude est consciencieuse et nourrie d'intéressants documents, mais elle porte à faux, et l'auteur s'est laissé égarer par Michelet il eût dû se défier d'un tel guide sur une piste vaine (p. 50 et 53, des vers faux; p. 67, le mot de courtisan est mal entendu). — L. R.

- M. K. WARMUTH s'est déjà fait connaître par d'estimables études sur Pascal. Sa nouvelle brochure (Wissen und Glauben bei Pascal. Berlin, Reimer, 1902. in-8°, p. 56. Prix: Mk. 1,50) est un résumé clair et vivant, avec le luxe des divisions et subdivisions ordinaire aux théologiens, des principes scientifiques et

religieux de Pascal considéré d'abord comme mathématicien, puis comme janséniste. Sans rien apporter de nouveau, sa petite étude orientera le public allemand, sinon sur l'œuvre scientifique de Pascal, du moins sur le christianisme de l'auteur des Pensées. Elle le renseignera aussi très suffisamment sur les derniers travaux qu'a provoqués Pascal (Litteratur, p. 5-15; il fallait parler des Études de Vinet). M. W. a eu seulement le tort de souligner à l'excès le passage du savant au croyant, en le présentant comme un brusque revirement, et chez lui le mathématicien est trop sacrifié au théologien. (P. 10, le héros de Sénancour s'appelle Obermann, et non Oberland). — L. R.

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L'éditeur des Pädagogische Blätter für Lehrerbildung publie en tirages séparés trois études de ses collaborateurs (G. HECKE, Die neuere Psychologie in ihren Beziehungen zur Pädagogik, 1901, in-8°, p. 59. — J. STIMPFL, Der Wert der Kinderpsychologie für den Lehrer, 1900, p. 28. R. GALLE, Pädagogisches aus alten deutschen Rechtsdenkmälern, 1902, p. 38, Pädagog. Blätter, Gotha, Thienemann. Fascic. 22, 18 et 26. Prix: Mk. 1, 0,60 et 0,60). La première mérite d'être signalée et recommandée. Elle renferme une excellente bibliographie critique des études psychologiques dans leur ensemble et plus particulièrement de celles qui intéressent l'école. Cet historique de la psychologie pédagogique est bref, mais complet et clair. Dans la deuxième partie de son étude, M. Hecke se borne à exposer des vœux, à esquisser comme un plan de la psychologie dans l'école en indiquant quels domaines en particulier (psychologie de l'enfant et psychologie pathologique) seront plus féconds à exploiter, vers quelles heureuses réformes déjà la psychologie physiologique - Il ne compte guère avec une autre orientés. Si convaincu qu'il soit des progrès que la pédagogie doit attendre de cette alliance, M. H. ne s'en exagère pas les bienfaits. M. Stimpfll, l'auteur de la seconde brochure, me paraît au contraire surfaire les avantages de la psychologie enfantine pour le maître et donner dans le travers des pédagogues américains, férus de statistiques scolaires. L'article de M. Galle enfin nous transporte sur un terrain plus neuf : il s'est proposé d'étudier l'action réciproque de la législation sur l'éducation dans le moyen âge allemand, en relevant dans les recueils de lois, de coutumes, dans les statuts des villes, les règlements de police, etc., les textes relatifs à la condition des enfants. Cette collection est intéressante, mais elle ne donne que des matériaux, d'ailleurs de valeur, pour une étude qui reste à faire. L. R.

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nous a

La brochure de M. le pasteur F. NIEBERGALL (Wie predigen wir dem moder nen Menschen? Tübingen und Leipzig, Mohr, 1902, gr. in-8o, p. 181. Prix : mk. 3.) par ses intentions didactiques s'adresse à un cercle de lecteurs très restreint, mais elle mérite cependant d'intéresser plus que le clergé protestant allemand, car elle offre de précieux renseignements sur la mentalité religieuse contemporaine. L'auteur veut chercher dans le Nouveau Testament les éléments qui peuvent servir de stimulant ou de réconfort (Motive et Quietive) à l'homme moderne, qui est pour lui (la définition est bien étroite) un esprit déçu par le matérialisme et sollicité par des aspirations idéales. Les théologiens lui diront jusqu'à quel point son enquête s'accorde avec l'esprit de la Bible, pour laquelle M. N. réclame une interprétation très large. La deuxième partie de sa brochure, la meilleure à mon sens, est un double chapitre de psychologie, d'abord psychologie d'école, assez faible celui-là, et puis de psychologie professionnelle sur les hommes à religion et sans religion, très fin et très personnel, plein de formules heureuses et d'un délicieux humour ecclésiastique, tout pénétré de sagesse et

d'ardeur. Et maintenant qu'il a choisi la semence et étudié le champ, M. N. enseigne comment il faut l'ensemencer : c'est le troisième point. Il abonde en excellents conseils où revient souvent celui de se préoccuper avant tout des besoins de l'auditoire, et il finit en appréciant et comparant entre eux les plus populaires des prédicateurs contemporains: Schrenk, Idel, Dörries, Gerok, et surtout Naumann, Bitzius, Hilty. - L. R.

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- M. Victor BERARD vient de réunir en un volume ses chroniques de la Revue de Paris (Questions extérieures, 1901-1902. Paris, Colin, 1902. In-18, p. 321. Fr. 3 fr. 50). Elles méritaient en effet plus que la courte durée d'un article. L'auteur, dans ces questions qu'il envisage surtout sous leur aspect économique, s'est préoccupé d'en étudier les origines lointaines et complexes, et si les considérations inspirées par le présent et plus encore les conjectures hasardées sur l'avenir perdent leur intérêt, il y aura profit à relire à l'occasion la genèse de ces problèmes à solutions temporaires. J'exprimerai un regret. Pourquoi au milieu de ces chapitres, souvent brillants (Guerre sud-africaine; Royauté espagnole Panama), où l'Angleterre, familière à l'auteur, tient une si large place, ne s'en trouve-t-il aucun consacré à l'Allemagne? - L. R.

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La brochure de M. A. NETSCHAJEFF (Ueber Memorieren. Berlin, Reuther, 1902, p. 39. Mk. 1) expose les résultats intéressants de quelques expériences de psychologie pédagogique dans le domaine particulier de la mémoire, mais la démonstration est conduite d'une façon bien confuse. L. R.

Le romancier populaire de Quo vadis? a été aussi un grand voyageur. Il y a dix ans environ il publiait des Lettres d'Afrique dont voici une traduction allemande (Henryk SIENKIEWICZ. Briefe aus Afrika, übersetzt von J. von Immendorf. Oldenburg und Leipzig, Schulze; sans date (1902). In-8°, p. 346. Mk. 3). Les incidents de la route depuis Naples jusqu'à Zanzibar, d'abondants détails sur l'île et la côte, sur leurs maîtres passés et présents, sur les indigènes et les colons, sur la flore et la faune, la chasse et le commerce, le récit d'une expédition de l'auteur entreprise avec une petite caravane sur le continent entre les rivières de Kingani et du Wami forment la matière de ces vingt-trois lettres. A signaler aux lecteurs français de très sympathiques chapitres sur les missions des Pères blancs à Zanzibar, Bagamoyo et Mandera. Ces lettres n'ont pas la prétention de rien apprendre aux géographes; leur mérite est dans la vision pleine de couleur et de relief que l'artiste a su nous donner du continent noir. La traduction, si je ne puis rien dire de son exactitude, est du moins très franche; mais le traducteur nous devait bien dans son introduction de brefs renseignements sur cette relation et aussi quelques notes qui l'auraient mise à jour. — L. R.

- On se souvient encore des passagers du Sénégal qu'un cas de reste à bord ramena au Frioul, à peine la croisière commencée. L'un d'eux, M. Jean BERTOT, s'est fait l'historien de leurs infortunes et l'écho de leurs doléances pour la plupart légitimes (Au Lazaret, Souvenirs de quarantaine. Avec des reproductions de photographies. Tours, Deslis, 1902, in-18, p. 299. Fr. 3 fr. 50). Son récit est pétillant de verve, mais pourquoi faire un volume où une chronique de journal suffisait? Les pièces justificatives un tiers du livre (pour parfaire sans doute la publication) - laisseront au lecteur plus d'une incertitude. L. R.

- M. Maurice TRUBERT publie un volume de descriptions et de souvenirs (La Mendiante turque. Le gouffre. A travers le monde. Poèmes d'automne. Paris, Oudin, 1902, in-18, p. 252), comme nous en devons parfois aux loisirs élégants de la carrière diplomatique. Celui-ci, d'un ensemble très varié (il contient encore

de courtes esquisses, une nouvelle et des vers), nous promène agréablement en Dalmatie, au Canada et aux États-Unis, à Constantinople et à Scutari d'Albanie.

- L. R.

The significance of Sociology for ethics by Albion W. SMALL (Extrait des decennal publications de l'Université de Chicago. 1902. In-4o, 138 p. (C'est là une communication intéressante sur les rapports de la sociologie avec la morale, ou plutôt la liaison nécessaire du point de vue collectif dans la morale avec le point de vue individuel. L'auteur apporte beaucoup de clarté dans l'exposition de son sujet. Il a, sur le rôle et les devoirs de l'histoire et sur les lacunes de trop d'historiens en ce qui concerne la vie sociale, des réflexions justes. Il voudrait avec raison plus de sociologie dans l'histoire et moins de sociologues proprement dits. Eugène D'EICHTHAL.

La parémiographie française vient de s'enrichir d'un recueil qui mérite d'être signalé aux amateurs de ce genre de compilation : Les animaux dans les proverbes, par Ch. ROZAN (Ducrocq, <1902>, 2 vol. in-18). Sous la forme d'une agréable causerie, l'auteur a réuni plusieurs centaines de proverbes et de dictons où les animaux de la terre, de l'air et de l'eau jouent un rôle. Cet ouvrage représente une immense lecture et la plus vaste érudition s'y dissimule avec un art exquis. — C. E. R.

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Nous avons reçu une Notice historique et descriptive sur l'église Saint-Séverin à Paris; ouvrage orné de 22 photogravures et d'un plan, par M. l'abbé A. GONDRÉ, avec le concours pour les gravures de M. l'abbé P. PERRAUD (Paris, Chéronnet, 193 pp. in-18). Deux vicaires se sont réunis pour rendre à leur église cet hommage intelligent. La notice fait une grande place aux travaux modernes et à la générosité des paroissiens qui les ont facilités; cela était inévitable. Nous ne nous associerons pas à toutes ces politesses, non plus qu'au vœu formulé dans la conclusion: « Si vous pouvez obtenir qu'elle soit au plus tôt et complètement dégagée... » Fort heureusement, l'état des finances municipales empêche, pour le moment, que l'on ne commette l'erreur dont le « dégagement » de Notre-Dame est le plus bel échantillon. Mais par ailleurs, cette notice est soignée et complète. S.

On trouvera des renseignements récents et assez précis sur la situation politique et économique de l'Indo-Chine, dans le livre que M. Gaston DONNET vient de publier sous le titre : En Indo-Chine; Cochinchine, Cambodge, Annam, Tonkin (Société française d'éditions d'art, 1 vol., in-4o.). Ce ne sont pas des souvenirs, mais des notes au jour le jour, écrites avec bonne humeur, rédigées avec compétence, illustrées de reproductions généralement bonnes. L'intérêt de l'ouvrage est dans la simplicité de ces notes, qui inspirent confiance parce qu'elles sont la vie même, le témoignage d'un passant. — C.

- Le douzième volume de la Minerva, cet « annuaire du monde savant » que publie M. Karl TRÜBNER, vient de paraître (x1 et 1347, p., 14 mark). Il est encore plus considérable que les volumes précédents, et, comme remarque l'éditeur, si l'annuaire veut rester fidèle à sa tàche d'enregistrer consciencieusement tous les changements des instituts savants, la chose ne se peut éviter. Parmi les accroissements il faut citer le développement qu'a pris l'Université de Londres, la fondation de l'Académie britannique, et nombre d'Écoles d'Angleterre et surtout des ÉtatsUnis. Il est impossible, ce semble, d'être plus complet et aussi plus exact (notons toutefois qu'il faut p. 803 et 1202, écrire Fagniez et non Fagniqez, et p. 801 et 1162 Audiffret et non Audriffet, que le Chuquet cité p. 788 et 803 ne doit pas

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être dédoublé à la p. 1185, que Rostand fils (p. 801), manque à la table, que dans cette même table le Berthelot de la p. 8o1 ne devait pas être mentionné à part). Le volume est précédé d'un portrait de M. Léopold Delisle, et M. Karl Trübner est heureux de s'associer par là aux hommages que l'éminent directeur de la Bibliothèque nationale a reçus le 5 novembre dernier, de toutes les parties du monde. - A. C.

Il est malaisé de ne pas être injuste pour l'ouvrage de M. Fred BoN, Die Dogmen der Erkenntnistheorie. (Leipzig, Engelmann, 1902. In-8°, vir et 349 p.). Il représente certainement un travail consciencieux, des connaissances sérieuses et des intentions louables. Mais il a le défaut fort grave de dire d'excellentes choses d'une façon mortellement ennuyeuse. Il est fatigant à lire et pénible à suivre dans ses raisonnements parfois pédants, toujours longs et lourds. Sentant probablement l'aridité de son sujet et surtout de son style, l'auteur a voulu l'égayer en choisissant la forme du dialogue, mais n'a réussi qu'à rendre son livre plus indigeste encore. C'est en vain que Misodogmos et Episthemos font assaut d'éloquence et de subtilité, ils sont également filandreux et méthodiquement diffus. Dans un entretien qui commence à la première page du livre pour ne prendre fin qu'à la dernière et qui affecte les allures d'une causerie aisée sur un ton horriblement doctoral, nos deux philosophes passent en revue successivement, sans reprendre haleine, les systèmes de Berkeley, d'Aristote et de Hume, de Kant, de Locke et de Descartes. Pourquoi cet ordre plutôt qu'un autre? Pourquoi marier Aristote à Hume? Mystère. C'est un mystère aussi que le sens de l'agréable apologue qui sert de préface à l'ouvrage, à moins qu'on n'en puisse trouver la solution à la dernière page du livre, qui nous apprend que toute la philosophie moderne est la dupe d'une erreur fondamentale, dont seul l'auteur la guérirait par son « dogmatisme critique ». — - Th. SCHOLL.

ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES

Séance du 13 février 1903.

M. Clermont-Ganneau communique un nouveau papyrus araméen récemment découvert en Egypte, et auquel M. Euting vient de consacrer une étude destinée aux publications de l'Académie. C'est un document historique d'un intérêt capital, un rapport officiel d'un officier persan, daté de l'an 14 de Darius II. Ainsi se trouve tranchée la question si controversée de l'âge de toute cette famille de papyrus araméens qu'on voulait classer à l'époque ptolemaïque, tandis que M. Clermont-Ganneau soutenait qu'ils devaient être reportés à l'époque perse. M. Salomon Reinach continue la lecture de son mémoire sur un manuscrit de Philippe de Bourgogne, conservé à la Bibliothèque de l'Ermitage.

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