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Annales des sciences politiques, mai 1903 R. WAULTRIN, Le rapprochement dano-allemand et la question du Schleswig, I. - Stéphane PIOT, Deux années d'agitations agraires en Italie (1901-1902). A. POISSON, La politique douanière de l'empire allemand. Le prince de Bismarck, I. M. B.: L'armée italienne (fin). — M. COURANT, Les événements de Chine (1900), d'après les récits de quelques témoins. — J.-P. Armand HAHN, Une revue allemande il y a cent ans : les « Annales européennes ». G. SALAUN, Chronique budgétaire et législative (1902). -Analyses et comptes rendus: A. SOREL, L'Europe et la Révolution française, V. G. DE MARTENS, La paix et la guerre et La confiance de la paix à la Haye, trad. N. DE SANCÉ. FREDERIKSEN, La Finlande. MOUREY et BRUNEL, L'armée coloniale, III.

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Minerva, no 30, 15 mai: Loewenstern, Mémoires, 1814; la campagne de France et la capitulation de Paris. MAURRAS, Le romantisme féminin (fin). — DE LA VILLE DE MIRMONT, A propos d'un anniversaire, la jeunesse de Charles Perrault (fin). - MADELIN, Joyeux cachots, la Bastille des comédiens. P. GAUTHIEZ, Quelques mots sur l'Arétin. Bibliographie: REIBELL, Le commandant Lamy; BONNAL, L'esprit de la guerre moderne, de Rossbach à Ulm; ONFROY, L'abbé Gerbold, archéologue. — F. MOREAU, Pour le régime parlementaire.

Academy and Literature, n° 1619, 16 mai : Odyssey, trad. MACKAIL, I-VIII. SECCOMBE and ALLEN, The age of Shakspeare. - BENNETT, The society for physical research, its rise and progress and a sketch of his work. CASSERLY, The land of the Boxers. WELCH, History of the worshipful compagny of Pewterers of the City of London. EAST, The last days of great men, Cromwell, Napoleon, Mahomet. -WYON and PRANCE, In the land of the Black Mountain. - Ancient tragedy in English verse. A bewildered poet. Swift's famous joke. LOTI, L'Inde (un tour de force, livre plein de pages d'une beauté indescriptible).

Athenaeum, no 3942, 16 mai: BоотH, Life and labour of the people in London, religious influences. - P. GARDNER, Oxford at the Cross Roads, a criticism of the course of Litterae humaniores in the University. K. NORGATE, John Lackland; Sir J.-H. RAMSAY, The Angevin Empire. 1154-1216; STUBBS, Historical introductions to the Roll Series. MACLEAN, The literature of the Celts, its history and romance; The Courtship of Ferb, a romance of the Cuchulainn Cycle, trad. LEAHY; An. 'T-U'-r Ghort. Essays : Newman's University Sketches; JERROLD, Meredith; PEACOCK, Selected English Essays. Lyly's doubtful poems, II. (W. Bond). — Wynnere and Wastoure (Neilson).

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Deutsche Litteraturzeitung, no 20: C. RÖSSLER, Ausgewählte Aufsätze. HARRISSE, Les falsifications bolognaises. Reliures et livres (très détaillé et exact). - Realencyklopädie für protestantische Theologie und Kirche, p. Hauck. 11. u. 12. STEINMANN, Die geistige Offenbarung Gottes in der geschichtlichen Person Jesu. FESTSCHRIFT, Wilhelm Wundt zum 70. Geburtstage überreicht.— BEHNCKE, Schulandachten und Ansprachen. - PUDOR, Die neue Erziehung. - The Srauta Sútra of Apastamba, p. Garbe (travail plein de renoncement et aussi de succès). FLEURY et SOUALAH, L'arabe pratique et commercial. JAECKEL, De poetarum Siculorum hexametro. HEINI CHEN, Lateinisch-deutsches Schulwörterbuch. 7. Aufl. bearb. von C. Wagener. Lavater 1741-1801.- ANDREEN, Studies in the idyl

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DIELS, Les fragments des Présocratiques.

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FRAZER, Le rameau d'or, I. DARESTE, Nouvelles études d'histoire du droit. SINGER, La somme de maître Rufin. CREIZENACH, Histoire du drame moderne, II. LEA, Les Morisques d'Espagne. FAZY, Genève de 1597 à 1603. — De Crue, L'Escalade. - FUNCKBRENTANO, La Bastille des comédiens. ROLLER. Les tables ancestrales des margraves de Bade. Loewenstern, Mémoires, I, p. M. H. WEIL. Précis de littérature française. Académie des Inscriptions.

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PELLISSIER,

Hermann DIELS: Die Fragmente der Vorsokratiker, Griechisch und Deutsch. Berlin, Weidmann, 1903. x-602 pages. Prix: 15 mk.

Cet ouvrage est destiné à servir avant tout d'instrument pour des leçons sur l'histoire de la philosophie. Si l'on veut comprendre à fond les idées et les systèmes, on doit suivre dans les textes le développement de la pensée grecque, in statu nascendi. Or un recueil qui donne seulement un choix de fragments, fera toujours l'impression de mettre à l'étroit, d'imposer comme une tutelle à ceux qui enseignent et à ceux qui sont enseignés. C'est pourquoi M. Diels s'est proposé de donner les fragments au complet, et il y a joint, en guise de commentaire doctrinal et historique, les renseignements biographiques et doxographiques essentiels. Pour la doxographie de chaque auteur, l'ordre à suivre était tout indiqué par l'exemple des Puzov dófat de Théophraste Principes - Dieu l'univers le ciel - psychologie

physiologie.

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La philosophie a été prise dans son extension la plus grande, à la façon antique. M. D. fait la monographie des présocratiques qui se sont occupés des sciences exactes; c'est ainsi que l'on trouve dans son recueil des mathématiciens, comme Enopide et Hippocrate de Chios, Théodore, etc. Quant à la médecine, eu égard à l'entreprise de M. Wellmann, on n'en a relevé que ce qui se rattache à la physiologie. Notamment, M. D. a réuni tout ce qu'on sait du médecin Démocédès, d'Ikkos de Tarente, et les quelques restes du canon de Polyclète. Autant que possible, chaque philosophe fait l'objet d'une notice séparée. Il est rare que l'on trouve plusieurs noms réunis dans la

Nouvelle série LV.

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même rubrique. Si le groupement par écoles est nécessaire à l'histoire proprement dite, on ne doit pas renoncer pour cela à considérer les individus isolément, les petits aussi bien que les grands, et ceux-là même dont le travail et l'intervention ne se font sentir que dans les grandes poussées de ce progrès merveilleux, auquel est due la philosophie du vi et surtout du ve siècle. Plus de quatre cents penseurs sont évoqués devant nous dans le cours du volume. Quatre-vingtquinze font l'objet d'une étude spéciale. Quand les écoles se sont perpétuées au-delà du ve siècle, la dizdo post-socratique n'a pas été exclue. C'est ainsi que la série des atomistes figure dans le recueil jusqu'à Anaxarque d'Abdère (340 environ). Enfin, dans un appendice d'une centaine de pages, on trouve : I, la poésie cosmologique du vie siècle (Orphée Musée Épiménide; naturellement, dans la masse des fragments orphiques, M. D. n'a recueilli que ce qui est attesté par des témoignages anciens); — II, la poésie astronomique (Phokos, Cléostrate); - III, la prose cosmologique (Phérécyde, Théagène, Acousilas); - IV, la sophistique ancienne, depuis Protagoras jusqu'à Antiphon et Critias, avec l'anonyme de Jamblique 'Protrept., c. 20) et, pour finir, les dissertations conservées sans titre dans les manuscrits de Sextus Empiricus d'un sophiste de l'an 400 environ, qui traite du bien et du mal, du beau et du laid, du juste et de l'injuste, etc.

M. D. avait annoncé autrefois qu'il donnerait une édition critique de ses Présocratiques. Il a dû renoncer à ce projet. Il n'a pas voulu repasser par « le calvaire où il a dû se traîner, pendant la préparation des Poetae philosophi (voir Revue critique, no 21). Aussi longtemps que les éditeurs de Plutarque, de Galien, de Clément, de Diogène Laërce, d'Eusèbe, n'auront pas rempli leur devoir vis-à-vis de la science, qui les attend avec impatience, on ne pourra songer à faire un travail fructueux de ce côté. »

Si M. D. a cependant entrepris son œuvre, en renonçant d'avance à l'exactitude parfaite, c'est qu'il était « poussé par le désir de venir en aide aux jeunes philologues et aux jeunes philosophes, qui, d'une part, ne peuvent se contenter du choix arbitraire et restreint des recueils existants, et qui, d'autre part, n'ont pas l'énorme collection des monographies nécessaires pour l'étude des textes originaux ». Quant aux Fragmenta philosophorum graecorum de Mullach, leurs défauts scientifiques et pratiques les rendent vraiment inutilisables.

Quoi qu'en dise M. D., personne ne croira qu'il se soit contenté de faire une sorte de compilation à l'usage des débutants. Chaque philo sophe, a été l'objet de recherches originales et extrêmement fructueuses. Pour Anaxagore, M. D. donne cinq fragments nouveaux sur vingtdeux; pour Diogène d'Apollonie, il y a un fragment nouveau sur dix; trois sur quatorze pour Hécatée d'Abdère; un sur douze pour Phérécyde; la reconstitution de la Théogonie d'Épiménide est complè

tement remaniée; M. D. attribue à ce poème, avec une extrême vraisemblance, quatorze fragments de plus que M. Kern. Et que d'auteurs ne trouve-t-on pas dans le volume, dont la monographie n'avait pas. encore été faite! Supposé qu'on ait sous la main la bibliothèque de brochures dont parle M. D., je me demande quand on pourrait se dispenser de recourir aux Vorsokratiker.

Afin de ne pas grossir démesurément le volume, M. D. a dû renoncer à justifier les leçons et la disposition qu'il adopte. Il y a des exceptions, et on les eût souhaitées plus fréquentes qu'elles ne le sont. Les sept lignes d'introduction aux fragments d'Épicharme, par exemple, peuvent être citées pour tout ce que M. D. a su entasser de science dans leur brièveté. Il nous annonce d'ailleurs un fascicule supplémentaire, qui servira comme d'appendice justificatif, et où l'on trouvera les tables (Sach-, Wort-, und Stellen register). Le volume des Vorsokratiker n'est en effet muni que d'un index des noms propres d'hommes.

Déjà dans son édition d'Héraclite (voir Revue critique, 1901, n° 42), M. D. avait rangé les fragments d'après l'ordre alphabétique des auteurs qui les citent. Cette disposition fut plutôt désapprouvée. M. D. la maintient, mais il n'y recourt, cela va de soi, que là seulement où ni la tradition, ni le contenu des fragments n'indiquent l'ordre à suivre. A quoi sert de trouver çà et là dans la masse des aphorismes de Démocrite ou d'Héraclite un enchaînement d'idées réel ou supposé, alors que, vis-à-vis de presque tous, on reste perplexe à cet égard? Le classement d'après les sources a l'avantage de nous montrer réuni ce que la tradition nous a transmis réuni, et cela a son importance, quand il s'agit d'apprécier l'authenticité des fragments, ou bien la forme sous laquelle ils nous arrivent. De plus, vu la coutume des auteurs d'anthologies de mettre à la suite l'un de l'autre des passages qui étaient voisins dans l'original, on sera dans beaucoup de cas, si l'on adopte ce classement, plus près de l'ordre primitif qu'en distribuant les fragments d'après quelque reconstruction d'inspiration moderne. Pour la critique du texte aussi, cette disposition peut avoir son utilité. Souvent en effet, même quand les extraits viennent d'endroits différents, ils ont en commun quelque idée ou quelque expression caractéristique; toutes les anthologies, les plus anciennes comme les plus tardives, distribuaient les morceaux dans les chapitres d'après un mot saillant. Et, à l'appui de son système, M. D. cite une mauvaise correction de M. Natorp (phμas] voμzo: Démocrite, fr. 280), que cet estimable savant n'aurait peut-être pas commise, s'il avait laissé ensemble les extraits provenant de la même source, et s'il s'était ménagé ainsi l'occasion de remarquer que, dans le fragment 280 comme dans le précédent, le mot ypus est essentiel.

Une traduction allemande, placée sous les textes, tient lieu d'un commentaire, et initie tout de suite au sens, M. D. a rendu par là à

ses lecteurs un service inappréciable. En effet, l'intelligence des prosateurs aussi bien que celle des poètes, donne lieu à beaucoup de difficultés. Abstraction faite de l'obscurité, voulue ou non, d'expressions à travers lesquelles essaient de percer des idées sortant pour la première fois des combinaisons les plus obscures de la pensée, cette langue archaïque est encore loin de l'élégance des attiques du ive siècle, de leurs phrases tournées en périodes, de leur sémantique constituée. Beaucoup de mots n'ont restreint leur signification que sur le tard; ce qu'il y a de flottant et d'imprécis dans leur acception primitive, peut donner lieu à bien des erreurs. M. D. cite de ces méprises, commises déjà par Aristote et Eudème.

Ces remarques, empruntées presque toutes à la préface même de M. Diels, feront connaître suffisamment l'importance d'un recueil qui va renouveler notre connaissance des présocratiques. Mais il faut avoir feuilleté le volume pour se rendre compte de tout ce qu'il renferme de nouveautés, de tout ce qu'il implique de difficultés aperçues, définies et surmontées. M. D. ne s'est épargné aucune peine pour rendre la tâche aisée aux autres, là où lui-même l'a eue si pénible. Quand il y a lieu, des figures éclaircissent les raisonnements. L'« apophtegmatique »> des philosophes, les imitations de leurs. œuvres sont relevées. A titre d'exemple, voici ce que contient le chapitre relatif à l'école pythagoricienne, après que tous les représentants de marque de cette école ont eu leur notice séparée : A Catalogue de Jamblique; B Pythagoriciens anonymes, d'après la tradition des péripatéticiens anciens (43 extraits); - C préceptes et symboles; D extraits des Sentences pythagoriciennes d'Aristoxène; — E les Pythagorisants dans la comédie moyenne.

Enfin, un des chapitres les plus importants du recueil est, à coup sûr, celui qui est consacré à Démocrite (365-472). Les fragments des apocryphes y figurent au complet, et, dans les imitations, on trouve même tout ce qui reste des prétendues lettres de Démocrite à Hippocrate.

Cette analyse de l'ouvrage suffira, je crois, pour en faire comprendre l'extraordinaire importance. Les travaux de M. Diels sont de ceux qui -peuvent se passer d'éloges. Les signaler, c'est les recommander.

J. BIDEZ.

J.-G. FRAZER. Le Rameau d'or. Étude sur la magie et la religion. Traduit de l'anglais par R. Stiebel et J. Toutain. Tome I, Magie et Religion; les Tabous; Paris, Schleicher, 1903, 1 vol. v-403 pp. in-8°. Prix: 10 fr.

L'éloge du Golden Bough de M. Frazer n'est plus à faire. On a depuis longtemps déjà rendu un hommage mérité à cette prodigieuse accumulation de matériaux et à l'ingénieuse construction qu'ils

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