ERNEST LEROUX, ÉDITEUR Adresser les communications concernant la rédaction à M. CHUQUET (Au Bureau de la Revue: Rue Bonaparte, 28.) MM. les Éditeurs de l'étranger sont priés d'envoyer directement et franco par la poste (et non par commissionnaire), les livres dont ils désirent un compte rendu. ERNEST LEROUX, ÉDITEUR, 28, RUE BONAPARTE, VI. COURS PRATIQUE DE LANGUE JAPONAISE Par LÉON DE ROSNY I. Notions élémentaires de langue parlée et écrite. In-8... II. Versions faciles en langue Japonaise. In-8. III. Thèmes faciles en langue Japonaise. In-8. 2 fr. 50 2 fr. 50 2 fr. 50 5 fr. >> L'ATLANTIDE HISTORIQUE ÉTUDES D'ETHNOGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE AMÉRICAINES Par LÉON DE ROSNY Tome I. In-8.... LE TAOÏSME, Par Léon DE ROSNY. In-8.......... 3 fr. 75 6 fr. FEUILLES DE MOMIDZI, études sur l'histoire, la littérature, les sciences et les arts des Japonais, par Léon DE ROSNY. illustré.... In-8, 7 fr. 50 Revue des études anciennes, no 2: P. MASQUERAY, Euripide et les femmes, Ier art. - P. PERDRIZET, Stèle funéraire du ve siècle au musée de Candie. C. JULLIAN, Remarques sur la plus ancienne religion gauloise, V; Inscription de Toulon en Saintonge; Sur quelques noms de lieux méridionaux.-P. JOUGUET, Chronique des papyrus. - L. CONSTANT, La fabrique de la Graufesenque. - G. RADET, Le congrès international des sciences historiques à Rome. - M. CLERC, Inscription de Vitrolles. Bibliographie. Revue de l'histoire des religions, no 2, mars-avril : GOBLET D'ALVIELLA, Les survivances des mystères. H. DE CASTRIES, Une apologie de l'Islam par un sultan du Maroc. - A. Van GENNEP, Notes sur le Domovoi. Revue des livres. Chronique. Nouvelle Revue rétrospective, 10 juin : campagnes et missions de CharlesStanislas Lefebvre 1793-1815. Lettres d'un page du roi à sa mère, 1820-1823. Campagne de Chine, 1859-1861, journal du capitaine Béziat (fin). Deux lettres de Joseph Lebon (1793). — George Sand à Rachel (1840). : Revue Musicale, juin : sommaire; texte littéraire La Rédaction, A propos du monument de Ch. Garnier. Louise GARNIER, Charles Garnier (1825-1898). Charles MALHERBE, La Bibliothèque de l'Opéra. Romain ROLLAND, Les origines de l'Opéra italien. Louis SCHNEIDER, La « Petite Maison » à l'Opéra-Comique. - Musique : A. VIVALDI, Gigue de la Suite en la. W. CHAUMET, Femmes et Fleurs. Revue de l'Instruction publique en Belgique, 1902, 6: P. LEJAY, La date et le but de l'art poétique d'Horace. I.-L. PARMENTIER, Dion Chrysostome XII § 43 (p. 206 M.). — H. DEMOULIN, Inscriptions de Ténos. — Comptes rendus Ouvrages de MM. J.-B. CHABOT, Rhys ROBERTS, O. DRENCHKAHN, H. BORNECQUE, Ch. ROESSLER, A. DOREN, LAENEN, Van HOGENDORP, H. BERGER, P. BRUN, E. DUPUY, BRUNETIÈRE, H. D'ALMÉRAS, H. BULTHAUPT, V. CANTINEAU. - Chronique. 1903, IA. WILLEMS, Du choix des mots chez les Attiques. A propos d'un passage des Cavaliers d'Aristophane. - F. CUMONT, La conversion des Juifs Byzantins au xe siècle. Comptes rendus: Ouvrages de MM. GARDTHAUSEN, GEBHARDI, CURCIO, GUILLAUME, CHATELAIN, J. ASBACH, H. SCHILLER, F. KIENER, Ph. LAUER, E. HUBERT, A. AULARD, LABBÉ, PECQUEUR, J. JAURES, H. BISCHOFF. Chronique. - N° 2: M. WILMOTTE, Gaston Paris. M. LAURENT, Les origines lointaines de l'art grec, Comptes rendus Ouvrages de MM. E. JacQUIER, PAULY et WISSOWA, W. LEAF, R. METHNER, L, VANDERKINDERE, FRIESE et LIESEGANG, J. MEES, ROSEBERG, JUNKER, MATILE, FONSNY et Van DOCREN, RENOUVIER. Chronique. Academy and Literature, n° 1623 The works of Charles and Mary Lamb, p. LUCAS, I, miscellaneous prose. - Box, Rise and fall of the Anabaptists. - Tourist Supplement. Athenaeum, no 3946: SAINTSBURY, A history of criticism, II. WARREN, Christian Victor, the story of a young soldier. - CHESTERTON, Robert Browning. 25 years in 17 prisons, the lifestory of an ex-convict, by « n° 7». BLACK, The Marquess of Dufferin and Ava. - FOAKES CHAVANNES, Dix inscriptions chinoises de l'Asie centrale. cins grecs, p. WELLMANN. Fragments des médeWILAMOWITZ, Les Perses de Timothée. LEO, La première et la neuvième eglogue de Virgile. Choix de lyriques latins, p. JURENKA. - A. CARNOY, Le latin d'Espagne d'après les inscriptions, I. Grillparzer. Grillparzer, (Euvres, p. NECKER. B. de LACOMBE, Talleyrand, évêque d'Autun. MINOR, GARCIA, La cité indienne. TIERSOT, Chansons populaires des Alpes françaises. BENDALL, Catalogue des manuscrits sanscrits du British Museum. Trois passages du Jaiminiya, par OERTEL. CHARENCEY, Année linguistique. SEYMOUR, Les premières années de l'École américaine d'Athènes. - Jugurtha, p. SUMMERS. - Rohde, Les préceptes oratoires de Cicéron. - CHICCO et FERRARI, Dictionnaire de César. grammaticale sur Pline le Jeune. - LEFEVRE, Germains et Slaves. J. WESTON, Étude de folklore. des arts libéraux. - ZIELINSKI et KAERST, Discours de rentrée. SICARDI, Une énigme dantesque et un sonnet de Pétrarque. BRANDI, La Renaissance, 2o éd. Dix inscriptions chinoises de l'Asie centrale d'après les estampages de M. Ch. E. Bonin, par M. Ed. CHAVANNES. 1 Vol. in-4° (Extrait des Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres). Paris 1902. Parmi les explorateurs des dernières années en Asie centrale, il n'en est guère qui n'ait apporté son contingent de documents archéologiques et qui n'ait contribué ainsi à refaire l'histoire presque oubliée de ces vastes régions intermédiaires entre la Chine et l'Islam. Plus d'un parmi ces monuments nous reporte à une époque antérieure à la naissance ou à la propagation de l'islamisme; sous l'alluvion mahométane, nous trouvons le bouddhisme et avec lui, avant lui peut-être, la civilisation chinoise représentée par ses armes et sa diplomatie. Les âges écoulés se remplissent, les steppes et les montagnes se peuplent; les fastes des peuples turcs vieillissent de dix siècles et s'étendent des confins mantchous au nord de l'Inde; les Tibétains, les races tongouses, même les tribus méridionales, moins avancées, jusqu'ici Nouvelle série LV. 24 moins étudiées, évoquent à nos yeux leurs anciens chefs et leur vie d'autrefois. Ce sont de nouveaux documents pour cette résurrection que M. Bonin a rapportés de son voyage et que M. Chavannes a traduits et commentés. Ils nous montrent les Chinois dans le Turkestan au Ire et au vire siècle, le bouddhisme au Kan-sou au xvie et au XVIIe siècle. les statues bouddhiques et les inscriptions votives des vieilles grottes consacrées du Sin-kiang; les intéressants rapprochements historiques et épigraphiques établis par M. Chavannes replacent ces documents dans leur série, en font saisir la valeur pour l'histoire politique et religieuse. Dans quelques années, il sera temps sans doute d'écrire pour l'Asie centrale quelques chapitres nouveaux de l'histoire de la civilisation. Maurice CoURANT. Fragmentsammlung der griechischen Aerzte, Band. I. Die Fragmente der sikelischen Aerzte Akron, Philistion und des Diokles von Karystos, herausgegeben von M. WELLMANN. Berlin, Weidmann, 1901, in-8, 254 pp. Cette collection des fragments des médecins grecs, quand elle sera terminée, aura, pour l'histoire de la science dans l'antiquité, une importance égale à celle des Doxographi græci d'Hermann Diels, qui du reste avait songé sérieusement à la diriger lui-même et qui, par la publication du texte grec de l'Anonyme de Londres, a notamment fait connaître une source précieuse. Max Wellmann qui a déjà publié deux études importantes sur l'Ecole pneumatique jusqu'à Archigène et sur Crateuas, joint à des connaissances médicales approfondies un acquis philologique qui ne laisse rien à désirer. L'oeuvre est donc en tout cas en bonnes mains. Le texte des fragments est précédé d'une importante introduction de 107 pages, dont je vais analyser les trois divisions. 1. Sources pour la doctrine de Dioclès. Dioclès et le Corpus hippocratique: Dioclès de Caryste, contemporain de Platon, a été certainement, après Hippocrate, le médecin le plus célèbre de la période hellène, mais jusqu'ici ses doctrines n'avaient pas été suffisamment déterminées. Le document capital dont se sert M. W. pour les restituer est un texte latin édité en 1532 sous le nom d'Octavius Horatianus, et dont l'importance a été révélée par la publication de l'Anonyme du ms. de Paris, suppl. gr. 636, due à Fuchs (Rh. Mus. XXIX). M. W. réédite ce texte latin, d'après le ms. de Bruxelles 1342-50, et l'attribue à Vindicianus, comes archiatrorum vers la fin du ive siècle. Il serait d'ailleurs formé par des traductions d'extraits d'Alexandre Philaléthès hérophilien qui vivait au temps d'Auguste. L'Anonyme de Paris remonte à la même source, et donne des noms d'auteurs qui manquent dans Vindicianus. Mais ce dernier doit aussi avoir utilisé Soranus. En tout cas, il reproduit surtout les opinions de Dioclès, comme l'avaient du reste déjà pensé depuis longtemps Rose d'une part, et Diels de l'autre. Par là même se trouve établi que la physiologie du Timée de Platon, qui nous paraît si étrange, reproduit fidèlement celle de Dioclès. En donnant des détails. à ce sujet, M. W. montre que cette doctrine remonte, en ce qui concerne l'importance donnée au pneuma, au médecin de Sicile Philistion, intermédiaire entre Empédocle et Dioclès. En résumé, l'intérêt principal de ce premier volume de fragments des médecins grecs sera de mettre en lumière une école sicilienne, distincte de celles de Cos et de Cnide, se rattachant comme origines par Acron et Empedocle aux médecins de Crotone et aux pythagoriens, mais subissant ensuite une évolution caractéristique. M. W. termine cet article en déterminant les écrits hippocratiques dont on peut attester la connaissance par Dioclès. Il conclut nettement que ce dernier peut être considéré comme le créateur du premier corpus hippocratique, mais qu'il n'en savait pas plus que nous sur l'authenticité des écrits qu'il réunissait. II. Dioclès de Caryste et Philistion de Locres. Examen détaillé des rapports entre ces deux médecins et preuves que le second doit être considéré comme le maître du premier. III. L'écrit nepi xxpôins de περὶ καρδίης la collection hippocratique, qui se distingue par les connaissances anatomiques de l'auteur, a dû être composé sous l'influence des doctrines siciliennes et en particulier de celles de Philistion. Toute cette introduction est pleine d'érudition et on y trouvera nombre de remarques importantes sur lesquelles je ne puis insister ici. Malheureusement le plan général n'est pas d'une ordonnance suffisamment claire, et l'ensemble demeure confus. Ce sont plutôt des matériaux mis au point pour la construction qu'un monument vraiment digne de l'entreprise. Mais je ne fais là qu'une critique de forme; pour le fonds, je regrette parfois un manque de précision dans le langage que je considère comme fâcheux pour les travaux de ce genre. Ainsi p. 15, M. W. dit qu'Empedocle avait placé le siège de l'âme dans le sang du cœur et renvoie au fr. Théophr. de sensibus où il n'est parlé de l'âme ni de son siège. De même je ne puis considérer comme prouvé que Dioclès ait localisé l'âme dans le pneuma du cœur, et l'expression de yòv vsɔ̃, qui lui est attribuée, ne me semble provenir que de textes postérieurs à l'influence stoïcienne et aux débats sur l'àyepovizóv. En fait, il n'y a là au plus que des impropriétés d'expression; mais elles peuvent gravement induire en erreur le lecteur peu attentif, et dans l'histoire de la science comme dans celle de la philosophie, il importe de ne pas antidater les termes techniques, à moins de le signaler. La collection des fragments comporte 3 numéros pour Acron, |