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tradition orale: c'est peut-être encore elle qui fournira les plus curieux éléments à la solution des difficiles problèmes qu'elles soulèvent. - L. P.

Un tout jeune homme qui porte un nom illustre, M. Paolo d'ANCONA, vient de faire tirer à part un article qu'il avait donné à la Revue l'Arte (Ann. V, fasc. 5-12) sur les représentations allégoriques des arts libéraux durant le moyen áge et la Renaissance. Il en montre le rapport avec les opinions de nos ancêtres sur le système planétaire et il les suit chez les différentes nations dans les tableaux, les sculptures, les enluminures. C'est aux spécialistes qu'il appartient d'examiner son travail. Nous nous permettons seulement de le leur signaler parce que si en général les débutants italiens ont dès la première heure une bonne méthode d'investigation, il n'est pas très fréquent de les voir choisir un sujet qui embrasse une longue période de temps; et ils en gardent quelquefois une timidité qui les suit toute leur vie. Plusieurs savants italiens ont signalé ce danger. C'est un bon signe chez M. Paul D'Ancona d'avoir su trouver une question à la fois assez limitée et assez étendue pour que son ouvrage ne fût pas de la témérité. Charles DEJOB.

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- L'énigme dantesque dont M. E. SICARDI entreprend de donner la solution, après tant d'autres, dans la Rivista d'Italia (Un Enimma dantesco, août 1902; Ancora per la spiegazione di un enimma dantesco, octobre) est celui du « piè fermo» (Inf. I, 30). Selon ce commentateur sagace le mouvement représenté par ce vers trop fameux ne devrait pas être expliqué par la configuration du sol où s'avance le poète, mais par les dispositions morales, par l'hésitation, la crainte avec laquelle Dante va au devant de difficultés certaines; cette hésitation est traduite par la démarche : seul le pied posé à terre est immobile, solidement appuyé, fixé au sol; l'autre, qui est levé, n'ose s'abaisser, il tâtonne, il cherche timidement un point d'appui, et ces incertitudes se renouvelant à chaque pas donnent à la démarche un caractère particulier qu'exprime le vers tant discuté. Interprétation ingénieuse, dont il faudra tenir compte. — H. H.

Le même critique consacre une note fort intéressante au sonnet de Pétrarque Mai non vedranno le mie luci asciutte que l'on considère généralement comme adressé à l'évêque de Lombez Giacomo Colonna (Fanfulla della domenica, XXIV, no 24) ce sonnet n'aurait jamais été écrit pour ce prélat, mais roulerait, comme tant d'autres, sur les chagrins amoureux du poète après la mort de Laure. La démonstration de M. Sicardi, qui se heurtait à quelques difficultés sérieuses, parait en triompher victorieusement. - H. H.

--Le succès avec lequel a été accueilli l'élégant volume destiné au grand public, dans lequel M. Karl BRANDI a évoqué les plus beaux souvenirs de l'art et de la littérature à l'époque de la Renaissance italienne, est parfaitement justifić; la première édition, que la Revue critique avait signalée (septembre 1900, t. 50, p. 238), a été épuisée en deux ans; une seconde édition vient de paraître (Die Renaissance in Florenz und Rom; Leipzig, Teubner, 1903, x-265 pages), en tous points semblable à la première, bien que soigneusement revue par l'auteur. H. H.

A l'occasion du mariage récent d'un homme politique italien (Nozze Galimberti-Schanzer, octobre 1902), M. Adolfo CINQUINI a publié dix-neuf lettres inédites, extraites d'un manuscrit de l'Ambrosienne, écrites par l'humaniste Pier Candido Decembrio ou à lui adressées. Les traits principaux de la physionomie de Decembrio, et sa vie agitée sont résumés dans les pages sobres et claires de l'introduction; M. C. y fait ressortir l'intérêt qu'il y aurait à publier intégrale

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REVUE CRITIQUE D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

ment, à classer et à commenter cette correspondance, comme on l'a déjà fait avec tant de bonheur pour quelques autres correspondances du xve siècle; et en attendant ce grand travail, qu'il nous donnera peut-être lui-même, M. C. fournit quelques renseignements bibliographiques précieux. L'appendice notamment, où il donne la bibliographie des lettres déjà publiées de Decembrio, est une fort utile contribution à l'œuvre plus vaste que M. C. souhaite de voir entreprendre. — H. H.

Sous le titre général de Quellen und Forschungen zur Geschichte Savonarolas, M. J. SCHNITZER publie un premier fascicule contenant les relations de la mort de Savonarole, et des événements qui l'accompagnèrent, composées par Bartolomeo Redditi et Tommaso Ginori (Munich, 1902, in-8°, 108 pages). La relation du notaire florentin B. Redditi, dont la personnalité est peu connue, mais qui fut certainement un des plus chauds partisans du moine de Saint-Marc, est assez développée (p. 37-84) malgré son titre modeste de « Breve compendio o sommario », et présente un réel intérêt qui en justifie la publication. Dans une solide introduction, M. S. en a analysé et discuté attentivement les données, en même temps qu'il a fourni quelques explications sur la façon dont il en a établi le texte. Moins importants, mais curieux à plus d'un égard, sont les extraits du « Libro di debitori e creditori e ricordanze» de Tommaso Ginori (p. 94-104), un indécis cette fois, qui ne savait que croire au milieu de tous les récits contradictoires qui circulaient; après avoir rapporté une version défavorable à Savonarole, il barre toute une page de son journal, et fait amende honorable, en sorte que la bonne foi tout au moins de ce témoin nous le rend sympathique. Ces textes sont publiés par M. S. avec un soin qui va jusqu'à la superstition dans le respect des graphies des manuscrits; ce scrupule n'est-il pas fort exagéré lorsque l'éditeur a sous les yeux et c'est le cas pour la relation de B. Redditi des textes postérieurs d'un siècle ou même davantage à l'époque où l'auteur écrivait? Quel intérêt y a-t-il à conserver certaines bizarreries orthographiques - pour ne rien dire de leçons évidemment fautives qui ne sont certainement pas attribuables à l'auteur? Pour le Diario autographe de T. Ginori, la chose est différente; encore ne faudraitil pas outrer une fidélité de transcription qui ne rime à rien, car elle ne répond même pas aux intentions du rédacteur. M. S. proscrit tout accent sur les mots italiens; c'est son droit; il nous semble cependant que les Florentins de ce temps distinguaient en général è, verbe, de la particule e, et il est assez fâcheux qu'il ait renoncé systématiquement, lui, à les distinguer; il s'obstine à écrire en un seul mot aore, sans détacher la proposition du substantif; dans quel intérêt? Il imprime megliol a pour meglio la (p. 104, peut-être n'est-ce qu'une faute d'impression elle ne serait pas la seule), et conserve religieusement la forme Jeronimo Farinarola (p. 101) pour désigner le fougueux dominicain! Comme il ne s'agit pas d'un testo di lingua à publier diplomatiquement, mais d'un document historique, destiné à être consulté par des savants qui ne sont pas tous nécessairement familiers avec l'idiome florentin, il aurait peut-être été bon de leur en faciliter le plus possible l'intelligence; dans ce but on pouvait, sans trahir personne, écrire uno toutes les fois que Ginori a employé le signe 1°; pour beaucoup de lecteurs non prévenus, ce 1° qui reparaît obstinément au milieu des phrases, fera l'effet d'une devinette. - H. H.

Propriétaire-Gérant : ERNEST LEROUX.

Le Puy. Imprimerie Régis MARCHESSOU, boulevard Carnot, 23.

JACKSON, Some christian difficulties of the second and twentieth centuries. ESCOTT, King Edward and his court. The Republic of Plato, p. ADAM, I and II; BOVET, Le Dieu de Platon. Wynnere and Wastoure, and the Awntyrs, II. Wynnere and Wastoure (Weilson). — Shakspeare, another seventeeth-century allusion (Evans).

Literarisches Centralblatt, no 24: WREDE, Die Echtheit des zweiten Thessalonicherbriefes. - SCHIAN, Das kirchliche Leben der ev. Kirche der Provinz Schlesien. - Lüneburgs aeltestes Stadtbuch, p. Reinecke. -Aus der preuss, Hof- und Diplomatiegesellschaft p. A. von BOGUSLAWSKI, 1. Aus der preuss. Hofges, 1822-1826: 2 Ernestine von Wildenbruch, 1805-1858. RODOCANACHI, Les infortunes d'une petitefille d'Henri IV. — BAIER, Stralsundische Geschichten. - Delbrück, Erinnerungen, Aufsätze und Reden. Emm. de MARTONNE, La Valachie.ERMAN, Aegypt. Grammatik, 2e éd. M. HARTMANN, Caghataisches, die grammatik ussi Jisani turki des Mehemed Sadiq (important et intéressant). FÜRST, Die literarische Porträtmanier im Bereich des griechischrömischen Schrifttums (très sagace et convaincant). KAEPPEL, Lord Byron (étude vivante et à grands traits). - Von HANSTEIN, Wie entstand Schillers Geisterseher (très remarquable). -REUSCHEL, Volkskundliche Streifzüge.

Museum, mai no 8: Van HAMEL, Gaston Paris. - Timoteos, her. von WILAMOWITZ (Van Leeuwen). - Aristophanes Aues, ed. van Leeuwen (Polak). De ROSNY, Feuilles de Momidzi (De Visser). - Het oude Nederl. lied verz. door Van DUYSE, 2-14 (Kalff). - PRIEBSCH, Deutsche Handschriften in England, II (Leendertz). Nieuwe publikaties over Oudfranse en Provençaalse taal- en letterkunde (Salwerda de Grave). Nicolaes v. REIGERSBERCH, Brieves, nitg. door H. C. ROGGE (Blok).

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- Juin, no 9: HESSELING, Le douzième anniversaire de la « Byzantinische Zeitschrift ». -Album-Kern (Speyer). Beiträge Aug. WILMANNS, gewidmet. PEPPLER, Comic Terminations in Aristophanes, I (Van Leeuwen). BRAKMAN, Frotoniana (Beck). - Mnl. Marialegenden, uitg. door De Voors, I (Leendertz). HEUSER, Altfriesisches Lesebuch (Buitenrust Hettema).- NOREEN, Vart Sprak, 11 (Boer).. ECKHARDT, Die lustige Person i. ält. engl. Drama (Logeman). Van HARDENBROEK, Gedenkschriften, uigt. door Krämer, I-II (Rogge). THOMAS, Morceaux choisis de Prosateurs lat. du moyen âge (Damsté). -TACK, Verklaring van Nederl. Leesstukken (Kluyver). - SORMANI en BECK, Brochures over gymnasiaal ondsrwijs (Hesseling). - Vergadering van Rectoren en Conrectoren.

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Revue Byzantine Russe, Tome IV, fasc. 3-4, AÏNALOV, Les icones byzantines peintes à la cire. SouVOROV, Le règlement de la confession et de la pénitence dans l'église orientale (suite). LOPAREV, Le mariage de la fille de Mstislav en 1122.- Monodie de Nicetas Eugernanos sur Theodore Prodrome (Ce travail écrit en français est de M. L. Petit). Comptes rendus: Ouvrages de MM. Djanavchili, Blass, Reinhold, Tumb, Krumbacher, Tikkanen, Aristarchos. Bibliographie: Russie, Allemagne, France, Italie, Angleterre, Hollande, Suède, Portugal. Notices et informations (La Revue byzantine, tout en étant rédigée en russe, fait une place de plus en plus considérable aux travaux en langue française et en langue grecque).

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