網頁圖片
PDF
ePub 版

-M. Bons d'Anty, consul de France à Tehong-k'ing, a fait don à notre Bibliothèque d'un manuscrit thai.

La Bibliothèque de l'Ecole a reçu de M. le lieutenant de vaisseau Assier de Pompignan un certain nombre de livres japonais.

Nous avons reçu : GABRIEL MICHEL.

· Recueil des circulaires, instructions et avis concernant le service judiciaire de l'Indo-Chine. 4o supplément. Années 1898, 1899 et 1900. Hanoi, Crébessac, 1901, in-8, 389 pp.

JD.

-

Code judiciaire de l'Annam, du Tonkin et du Laos. Hanoi, Schneider, 1901, in-8, 777 + 77 pp.

ID. Jurisprudence générale concernant les possessions françaises d'Extrême-Orient. Hanoi, Schneider, 1901, in-8, 555 pp.

ID. — Table alphabétique et analytique du recueil de jurisprudence Lasserre et du Journal judiciaire de l'Indo-Chine du 1er janvier 1890 au 1er janvier 1901. Hanoi, Crébessac, 1901, in-8, 328 pp.

Musée.

M. l'amiral Pottier, commandant en chef l'escadre d Extrême-Orient, a fait don à l'Ecole de divers panneaux, rosaces et encoignures de céramique chinoise.

Nous avons reçu de M. le Consul de France à Rangoun une collection d'ethnographie religieuse se rapportant au buddhisme birman; elle ne contient pas moins de 170 objets divers, statues de pierre, de bronze ou de bois, peintures et albums, ivoires sculptés, modèles de sanctuaires, costumes de bonzes, manuscrits, etc.

M. de R. a fait don au Musée d'une barque et d'un cerf-volant à harpe éolienne provement des îles Karimon (Rés, de Riouw, Indes néerlandaises), d'une lance et de deux poignards de Siak.

Avec l'obligeant assentiment de M. Haffner, Directeur de l'agriculture en Cochinchine, nous avons fait entrer au Musée une inscription, un petit stúpa de pierre sans pinacle et neuf autres sculptures cambodgiennes, tant buddhiques que brahmaniques, égarées sur les pelouses ou sous les massifs du jardin botanique de Saigon.

M. Manquené, administrateur au Cambodge, nous a fait parvenir deux petits canons de bronze, sans affût (dimension : 0m 38 de longueur), surmontés d'une anse destinée à les transporter. Ces armes, qui paraissent assez anciennes, ont été trouvées dans le sol à un mètre environ de profondeur, lors de la pose des colonnes d'une maison d'habitation, au village de Stung-trang, province de Stung-trang, sur les bords du Mékong (circonscription de Kratiė).

De nouvelles recherches pratiquées à Soai-Rieng par M. Commaille ont mis au jour d'autres objets de bronze (notamment des mortiers), de pierre (un Nandi, des acrotères) et de terre cui'e (tuiles, pinacles de toit, etc.), et des fragments de feuilles d'or et d'argent portant des figures en repoussé. M. Commaille poursuit actuellement le déblaiement des ruines. Nous donnerons après l'achèvement des fouilles la description des diverses antiquités découvertes en cet endroit.

Nous sommes déjà en possession d'une trentaine de statues annamites, représentant autant de divinités buddhiques, et appartenant au panthéon fabriqué pour le Musée de l'Ecole sous l'habile direction de notre collaborateur, M. Dumoutier, Directeur de l'enseignement au Tonkin.

- M. Paul Meunier, conducteur des Travaux publics, nous a fait don d'un taël en argent frappé sous le règne de l'empereur Gia-Long.

[ocr errors]

M. Crestien, administrateur de la province de Travinh (Cochinchine), a fait entrer au Musée une statue de grès qui a été tout récemment trouvée dans son champ par un Annamite du village de Liêu-Huru, dans le huyen de Bactrang. Elle représente une déesse à quatre bras, debout: son socle se termine par un tenon en tronc de pyramide qui, en s'insérant dans la mortaise correspondante d'un piédestal, assurait la stabilité de l'idole. Celle-ci, svelte et assez bien proportionnée, n'a pas cette opulence de formes ni ce jeu des hanches qui caractérisent d'habitude les images hindoues. Elle est vêtue, au-dessous de la taille, de l'ordinaire sarong, à la fois pagne et jupe, qui tombe tout droit; par devant, des plis sont marqués en creux dans l'étoffe d'une façon à la fois conventionnelle et fantaisiste. Il est à remarquer qu'elle ne porte aucune espèce de bijou : la haute mitre cylindrique qui la coiffe est entièrement unie: e lobe des oreilles est très distendu, mais dépouillé de ses boucles; des «< lignes de beauté », dans le goût indien, se marquent seulement sur les poignets des bras levés et au-dessous des seins. La première paire de bras est à demi ployée en avant et les mains fermées sont creusées

[subsumed][merged small][ocr errors][merged small]

en entonnoir pour recevoir des attributs mobiles, probablement en métal, et qui ont naturellement disparu : ce serait là, s'il en était besoin, une preuve de basse époque. Les deux autres bras, à demi relevés, portent des attributs de pierre assez grossièrement exécutés. On reconnaît cependant à droite un poignard, encore que la lame en soit plus courte que le manche, et à gauche un bouclier, bien qu'il soit à peine plus large que la main qui le tient par sa poignée intérieure. Un détail d'exécution vaut la peine d'ètre noté non content d'utiliser l'arceau évidé formant auréole pour supporter les deux bras supérieurs, le sculpteur a encore ménagé pour soutenir les bras inférieurs de véritables béquilles; évidemment il n'a pas osé se risquer à les dégager entièrement de la masse, de peur de les briser et de gåter irréme diablement sa statue au moment même de la terminer. Ces précautions, si elles servent plus à la solidité qu'à l'élégance de son œuvre, n'ont d'ailleurs pas été inutiles. A la vérité, l'idole a le nez cassé et montre une

[graphic]

balafre au-dessus de l'oeil gauche, comme si quelque musulman iconoclaste avait passé par là: mais elle n'en est pas moins l'une des plus complètes qu'on puisse trouver et son identification en devient d'autant plus facile. Les attributs belliqueux qui subsistent encore font aussitôt songer à

la çakti de Çiva; le décor du socle, qui de loin ressemble aux bucrânes classiques, achève de confirmer cette indication. Cette tête de buffle aux cornes épandues a été placée là, langue pendante, sous les pieds de la déesse, pour rappeler sa victoire sur Mahiṣāsur, le démon buffle : nous ne pouvons, à ce signe, méconnaitre une image de Durgā.

Le R. P. Durand, missionnaire à Phan-ri, a fait don au Musée d'un joli vase de bronze à anse tubulaire (hauteur: 0 m 18) provenant du village de Hôi-huru, huyên de Bông-son, Bình-dịnh (Annam).

Nous avons reçu de M. P. Odend'hal, résident de France à Phanrang, un modèle des curieuses charrettes encore employées à l'heure actuelle par les Chams.

- La collection d'objets man rapportée au Musée par le capitaine Bonifacy (v. ci-dessus) comprend costumes, 33; armes, 4; bijoux, 14; objets de culte, 3; ustensiles divers, 27; livres, 5 soit au total environ 86 objets.

en alten

Cambodge. M. H. Dufour nous communique les renseignements suivants dant une notice plus détaillée sur les travaux qu'il a entrepris au Bayon (Angkor Thom), en compagnie de M. Ch. Carpeaux.

« Arrivés à la sala d'Angkor Vat dans les derniers jours de novembre, nous avons pris immédiatement les dispositions nécessaires pour commencer à défricher et à déblayer les galeries de la deuxième enceinte du Bayon. Le court laps de temps- deux mois environ - dont nous disposions, nous a décidés à porter nos efforts sur cette partie de l'édifice de préférence à la première enceinte, de dimensions bien plus considérables, et aussi beaucoup plus encombrée par l'écroulement des pierres de couverture des galeries.

<«< Notre but a été de réunir tous les matériaux d'une étude précise et complète sur le plan de la deuxième enceinte jusqu'au soubassement du massif central et sur les bas-reliefs qui la décorent, en nous documentant par le dessin, la photographie et l'estampage; nous avons été assez heureux pour remplir ce programme et nous avons pu retrouver dans les parties écroulées, par des déblaiements successifs, tous les fragments de bas-reliefs juxtaposables. Les estampages rapportés permettront de rétablir entièrement les scènes de la galerie nord de la face ouest, dont les morceaux étaient ensevelis sous un amoncellement de pierres de couverture éboulées. Nous avons estampé en totalité les bas-reliefs de la galerie nord de la face est, qui sont peut-être les plus remarquables au point de vue de la facture et en raison de l'intérêt des sujets représentés.

« Nous commencions l'attaque des blocs qui obstruent la partie nord de la face ouest de la première enceinte, quand j'ai dù quitter Angkor, rappelé en toute hâte à Hanoi. M. Carpeaux, qui est resté pour terminer les derniers travaux en train, doit en ce moment s'acheminer vers Komphong Thom par voie de terre.

« Pendant le mois de décembre, malgré le bon vouloir des autorités siamoises, nous avons éprouvé de grandes difficultés à recruter des coulis, et la sala que nous faisions élever au pied du Bayon n'a pu être prête qu'au 1er janvier. A partir de cette date, nous avons eu des travailleurs en nombre suffisant. Nous n'avons eu à déplorer aucun accident au cours des travaux, et l'opération délicate du dégagement des bases de l'édifice pour mettre à jour les basreliefs s'est effectuée sans encombre. >>

INDE

- Le gouvernement de l'Inde britannique vient de rétablir le poste de Directeur général de l'Archæological Survey, lequel comporte un traitement mensuel de 1.600 roupies. Le nouveau titulaire, M. J. H. Marshall, de King's College (Oxford), a paru désigné pour ce poste par sa connaissance de l'archéologie grecque, qu'il a étudiée à Athènes. Il est nommé pour cinq ans.

Le Dr M. A. Stein, dont on connaît les belles recherches archéologiques et topographiques dans le Kaçmir, le Nord-Ouest de l'Inde et de Turkestan chinois, vient de rentrer de sa dernière mission dans l'Asie centrale pour prendre le poste d'inspecteur des écoles dans le district de Rawal-Pindi. Il a employé les loisirs du court congé qui lui a été accordé l'été dernier en Angleterre pour résumer dans un « Rapport préliminaire » les principaux résultats de son exploration: nous en avons déjà entretenu nos lecteurs au fur et à mesure des découvertes (v. Bulletin, t. 1, pp. 169, 274 et 400).

Nous avons le regret d'annoncer la mort de M. Edmund W. Smith, Assistant Archæological Surveyor depuis 1886, puis (après le départ du Dr Führer) Archæological Surveyor des provinces du Nord-Ouest et d'Aoudh, enlevé par le choléra à Mohinpurwa, le 21 novembre dernier, à l'âge de quarante-trois ans. On ne cite de lui aucune trouvaille originale, mais on connaît ses belles publications sur l'architecture mongole de Fatehpur-Sikri et, tout dernièrement encore, d'Agra. Le plus clair de son temps a été d'ailleurs occupé, non par des fouilles, mais par des travaux de « restauration ».

- On se rappelle que Lord Curzon a prononcé, le 7 février 1900, devant la Société Asiatique du Bengale, un discours où il protestait de son intérêt pour les monuments historiques et stigmatisait sans merci les méfaits commis par ses prédécesseurs, notamment à Delhi et Agra (v. Bulletin, t. 1, p. 60). Il est à craindre que le zèle archéologique du vice-roi ne se traduise à présent par une débauche de restaurations parfois inconsidérées. Quelques protestations se sont fait jour dans la presse quotidienne. Ce qui est plus grave, c'est que l'on trouve dans le dernier Annual Erogress Report of the Archæological Survey circles North-Western Provinces and Oudh, for the year ending 31st March 1901, de feu M. E. W. Smith, l'aveu officiel de pratiques au moins singulières. C'est ainsi qu'on a par exemple réparé le Kanch Mahal de Sikandra. Cet intéressant spécimen de l'architecture domestique mongole était occupé par un orphelinat; au lieu de se borner à déloger des hôtes plus que superflus et à gratter le badigeon, on a, dit le rapport, « restauré le bâtiment architecturalement et autrement, et plusieurs de ses traits les plus frappants ont été ramenés à leur aspect primitif. » Suit le détail des « renouvellements »: « 18 seuils de pierre sculptés, 56 panneaux ornementaux, 60 bordures et 34 corniches également ornementales,... 121 pièces de sculptures,... 748 pieds cubiques de maçonnerie de briques, 3.348 pieds carrés de mortier et 1.353 de ciment, » etc. L'énumération fait frémir. Il y a eu comme cela 126.865 roupies 15 annas et 10 païsses de dépensés, pour la plus grande part dans le district d'Agra, à la « restauration » des monuments d'Akbar et de Shah Jehan. Souhaitons qu'ils n'en restent pas défigurés !

Dans le discours auquel il vient d'être fait allusion, Lord Curzon avait annoncé qu'il s'occuperait de conserver le palais des rois de Birmanie, à Mandalay, transformé par les conquérants en club, en bureaux et en église. Sa récente visite au « Fort Dufferin », selon la désignation officielle du lieu, lui a permis de prendre une partie des mesures promises. L'église et les bureaux du commissariat vont être déplacés; le club seul est maintenu en possession de son bâtiment. Quant aux autres édifices, on va faire un choix de ceux qui valent la peine d'être entretenus aux frais de l'Etat.

Lors de son récent passage à Rangoun, du 9 au 13 décembre dernier, Lord Curzon s'est publiquement refusé à instituer une Université séparée pour la Birmanie, qui continuera, au point de vue scolaire, à dépendre de Calcutta. Il a également comdamné, comme ruineux et chimérique, tout projet d'établissement d'un chemin de fer entre la Haute-Birmanie et la province chinoise du Yunnan. Il est intéressant de noter que, sur ce dernier point, les mêmes idées sont exposées dans l'ouvrage récemment paru, Burma under British Rule and before (Londres, Constable, 2 vol.), sorte d'encyclopédie birmane, où M. J. Nisbet, du Département des forêts, a condensé le résultat de vingt-cinq ans d'expérience, d'observations et d'études.

- vient de paraître une Life of Sir William Wilson Hunter, K. C. S. I. etc., par F. H. Skrine (Longmans). Cette biographie nous présente, sous le jour le plus flatteur, le grand compilateur et vulgarisateur nous ne disons pas historien - de l'Empire anglo

indien; elle a sa contre-partie dans l'opinion de ses collègues et collaborateurs du Civil Service, qui lui reprochent amèrement la désinvolture avec laquelle il avait coutume de s'approprier dans ses énormes ouvrages, sans un mot de reconnaissance, le travail d'autrui. Aussi était il infiniment plus populaire en Angleterre que dans l'Inde.

-On connait le mot de R. Kipling: << East is East and West is West, and never the twain shall meet »; mais si l'Orient et l'Occident sont destiné à ne jamais se confondre, il ne s'ensuit pas qu'ils ne puissent arriver du moins à se comprendre. Cette mutuelle intelligence est le but que poursuit la nouvelle revue mensuelle East and West, publiée à Bombay depuis le mois de novembre par le publiciste indien bien connu, M. Malabari. Son objet, comme le dit l'éditeur dans sa préface, << est d'interpréter l'Occident à l'Orient et l'Orient à l'Occident, de telle sorte que la science et les lumières de l'un réagissent sur l'antique sagesse et savoir de l'autre, pour soutenir l'idéal d'une civilisation plus haute ». Les noms de ses collaborateurs, dont plusieurs sont Français, donnent à l'avance la meilleure opinion de l'avenir de cette revue.

M. Jehangir Sorabji Taleyarkhan a fait paraitre chez Thacker and Co, à Bombay, un essai sur Comle and the Positive Philosophy, où il compare le « culte de l'humanité » dans le Comtisme et le Zoroastrianisme, naturellement à l'avantage de ce dernier.

CHINE

La mort vient encore de frapper chez les Jésuites de Zi-ka-wei: après le P. Gaillard, mort en 1900, le P. Havret, mort en 1901, c'est le P. Pierre Heude qui s'est éteint le 3 janvier 1902. Nous ne saurions parler dignement de ses travaux qui sortent du cadre ordinaire de nos études, mais les naturalistes reconnaissent ce que leur science doit à l'auteur des Mémoires concernant l'histoire naturelle de l'Empire chinois.

Une subvention de 2.000 piastres a été accordée par le gouvernement de l'Indo-Chine à M. Aubazac, missionnaire à Canton, pour l'impression d'un Dictionnaire français-cantonnais en préparation (Journ. Off, 10 février 1902). Nous avons déjà reçu les 13 premières feuilles de cet ouvrage (A-EAU).

JAPON

On sait les efforts faits, il y a quelque douze ou quinze ans, par une société japonaise, la Romaji Kai, pour substituer à l'écriture japonaise, qui est un mélange d'idéogrammes chinois et de signes phonétiques, une transcription en caractères latins. Malgré le bruit qu'elle fit au début et le succès relatif de la revue qu'elle lança (Romaji Zasshi, ou Mélanges en caractères romanisés), on peut dire aujourd'hui qu'elle complètement échoué, et que ses efforts sont venus se briser contre la force de l'inertie et aussi contre des difficultés d'un ordre plus sérieux. Elle n'a guère réussi en somme qu'à imposer à la grande majorité des japonisants son système de transcription, qui sans doute n'est guère scientifique et ne tient aucun compte des relations naturelles des sons, mais qui a l'avantage d'être assez exactement phonétique. Depuis quelques mois des Japonais établis à New-York publient une petite revue mensuelle, Japan and America, rédigée par moitié en anglais et en japonais, et dont la partie japonaise est écrite suivant le système de la Romaji Kai. Nous ignorons quel est le sort réservé à cette nouvelle tentative. A vrai dire, des transcriptions romanisées peuvent être utiles pour des commerçants, par exemple, qui ne visent pas à une connaissance bien approfondie de la langue et de la littérature du Japon. Le lieu même où se publie la revue que nous annonçons semble indiquer que ses promoteurs ont renoncé à l'espoir de convertir à leur système leurs propres compatriotes, et marque bien que la romanisation de l'écriture japonaise ne sera jamais qu'une amusette pour étrangers.

« 上一頁繼續 »