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reur envoya un ambassadeur notifier un message, et je fus chargé de l'accompagner. Le 2 mois de l'année suivante ping-chen (1296), je quittais Ħ Ming-tcheou (1), et le 20 nous nous embarquions à Wen-tcheou.

Le 15 du 3 mois nous arrivions au Champa. Pendant la route, nous fûmes gènés par le vent contraire, et nous ne parvinmes au but qu'en automne, au 7e mois. Nous obtinmes l'hommage, et retournions à nos navires le 6e mois de l'an tingyeou TP de la période ta-tö (1297). Le 12o jour du 8e mois, nous

atteignions le mouillage de Sseu-ming

(2). Sans doute les coutumes

et les affaires de ce pays ne peuvent être complétement connues, mais on en peut discerner les traits principaux.

LA VILLE MURÉE (3). - La muraille de la ville a environ 20 li de tour. Elle a cinq portes, chacune flanquée de deux portes latérales (). Sur le côté oriental s'ouvrent deux portes, tous les autres n'en ont qu'une. En dehors de la muraille est un grand fossé; en dehors du fossé, des chaussées d'accès avec de grands ponts. Des deux côtés des ponts, il y a cinquante-quatre génies de pierre ("), semblables à des généraux de pierre, gigantesques et terribles. Les cinq portes sont identiques. Les parapets des ponts sont en pierre, taillée en forme de serpents à neuf tètes. Les cinquante-quatre génies retiennent de la main le

d'argent; celui de mille, une tablette d'or ou d'argent doré; celui de dix mille, une tablette d'or surmontée d'une tête de lion. Yule (Marco Polo, 1, 344) reproduit deux de ces tablettes, l'une avec des caractères phag's pa, l'autre avec des caractères ouïgours.

(1) Ming-tcheou était le nom de Ning-po sous les T'ang (Playfair, loc. laud., no 5269). (2) Sseu-ming (Playfair, loc. laud., no 6655) est le nom d'un tchen près du district de Chang-yu au Tehö-kiang. Sseu-ming-chan est encore le nom de collines près de Ning-po (Cordier, Hist. des relat. 1, 496), et la fameuse Pagode de Ning-po qui fut l'occasion de si sérieuses difficultés à Chang-hai en 1874 et 1898 s'appelle en chinois Sseu-ming-kong-souo 四明公所

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(3) « Kambupuri ou Yaçodharapura, érigée en capitale par Yaçovarman vers 900 A. D. (Aymonier, Actes du XIe congrès des Or., 2e sect., p. 201). L'enceinte a 14400 m. de tour »> (L. F.). Le Tchou fan tche (XIIIe s.) donne à la capitale le nom de Lou-wou π ; cf. P. 132 La description de Tcheou Ta-kouan est en accord remarquable avec ce que nous savons d'Angkor. Cf. cette description moderne : « La résidence des rois khmers était puissamment défendue. Un fossé large de 120 métres et profond de 4, parementé et muni de gradins, entoure la muraille d'enceinte, énorme masse de bien-hoa, couronnée par des ogives sculptées en grès. Elle s'appuie sur un glacis intérieur en terre, qui s'abaisse en plan incliné vers la ville... Des chaussées dallées, larges de 15 mètres, donnent accès à la cité. Leurs parapets sont formés par le corps du naga, que portent des géants..... Le serpent passe sur leurs cuisses et ils le serrent dans leurs mains...... Cinq portes sont percées dans le mur d'enceinte : les faces O., N. et S. en ont chacune une, la face E. en présente deux. Elles s'ouvrent toutes dans un bâtiment à fronton relié à la muraille de clôture par deux galeries latérales. Ce bâtiment est surmonté de trois tours réunies qui portent les quatre faces de Brahma.... Les angles compris entre le bâtiment central et la galerie sont occupés par l'éléphant tricéphale... » (Fournereau, Les Ruines d'Angkor, pp. 111-112).

(4) « Chaque porte présente trois ouvertures... » (Fournereau, loc. laud., p. 150).

(5) Cinquante quatre de chaque côté, donc en tout cent huit, chiffre saint.

serpent, et ont l'air de l'empêcher de fuir. Sur les portes de la muraille il y a cinq tètes de Buddha en pierre, le visage tourné vers l'Ouest; au milieu il en est une ornée d'or (1). Des deux côtés des portes sont sculptés des éléphants de pierre. La muraille est entièrement faite de blocs de pierre superposés, haute d'environ deux tchang. Les pierres sont très soigneusement et solidement jointes, et il n'y pousse pas d'herbes folles. Il n'y a pas de créneaux. Sur le rempart, on a en certains endroits semé des kouang-lang (2). De distance en distance il y a des maisonnettes vides. Le côté intérieur du rempart est comme une rampe de plus de dix tchang, au haut de laquelle il y a de grandes portes, fermées la nuit, ouvertes au matin. Il y a des gardiens aux portes que seuls les chiens (3) n'ont pas le droit de franchir. La muraille est un carré régulier, aux quatre angles duquel sont élevées quatre tours de pierre. Les criminels qui ont eu les orteils coupés ne peuvent non plus franchir les portes. Marquant le centre du royaume ('), il y a une tour d'or (5), flanquée de plus de vingt tours de pierre et de centaines de cellules de pierre. Du côté de l'Est, sont un pont d'or, deux lions d'or placés de chaque côté du pont, et huit Buddhas d'or placés au bas des chambres de pierre. A un li environ au Nord de la tour d'or (6), il y a une tour de cuivre encore plus haute que la tour d'or et dont la vue est réellement impressionnante. Au pied, il y a plus de dix maison

(1) Le texte est ambigu et en désaccord avec les faits:城門之上有大石佛頭五 面向西方中置其一 Les portes d'Angkor sont surmontées de

quatre têtes et nou de cinq. En ponctuant autrement, on pourrait comprendre que mien est un numéral, que les cinq tètes sont les cinq groupes de têtes et que celui de la porte de l'Ouest était doré. Mais outre que rien dans la réalité ne vient à l'appui de cette hypothèse, elle a contre elle l'interprétation du Tong si yang k’ao (1618) (k. 3, p. 10) qui, paraphrasant notre texte,dit:城上石佛頭五飾其中者以金« Sur la muraille ily a cing tites de Buddha; on a orné d'or celle du centre ». On se rapprocherait du texte, en suppposant que ces prétendus Brahma caturmukha étaient en réalité des Çiva pañcănana dont la tête supérieure serait tombée.

(2) Caryota ochlaudra.

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(3) Rémusat interprétait ici chiens par esclaves » et en rapprochait le nom de tchouang donné aux esclaves p. 156. Ce rapprochement, facilité par la fausse lecture tchouang de son texte, est purement fantaisiste: tchouang est une transcription.

(4) M. Aymonier fait remarquer que par « royaume il faut sans doute ici entendre le nagara, c.-à.-d. aussi bien la ville capitale que le royaume.

(5) « La Tour d'or située au centre de la ville est presque certainement le Bayon, qu'entourent en effet plus de vingt tours de pierre, puisqu'on en compte 42, et qui serait, selon Aymonier, le Çivâçrama érigé par Indravarman (880). » (L. F.) « Toutefois ce monument n'est pas exactement au centre de la ville, mais sensiblement vers le Sud-Est. »> (E. A.) (6) « Sans doute le Bapuon. » (L. F.) — « A un li (400 m) au Nord (un peu Ouest) du Bayon est le monumen' de Ba Phoun, baute pyramide que devait surmonter un toit doré ou couvert de feuilles de cuivre lançant sa pointe dans les airs; c'était la haute tour de cuivre. » (E. A.) Sur ces tours ou pyramides dorées, cf. ce que Van Wusthof dit du That Luong de Vieng Chan (sur lequel voy. B. E. F. E.-O., 1, 111), qu'il vit en 1641: «Cette pyramide était entièrement revêtue de plaques d'or; il y en avait là, disait-on, mille livres pesant. » (Voyage lointain, trad. du P. Voelkel, publ. B. Soc. Géogr., 1871, 6o sér., t. II, p. 266.) « Il y a dans cette ville (Lakhôn) vingt-cinq pagodes toutes étincelantes d'or. » (Id., p. 161.)

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nettes de pierre. Encore un li plus au Nord, c'est l'habitation du souverain. Dans les appartements de repos du souverain, il y a encore une tour d'or (1). Ce sont ces monuments, pensons-nous, qui ont motivé ces louanges du Cambodge riche et noble que les marchands, depuis leur venue, ont prodiguées à ce pays.

En sortant par la porte du Sud, on trouve à un demi li la tour de pierre (2) qui, dit-on, fut érigée en une nuit par Lou Pan. La tombe de Lou Pan se trouve à environ un li en dehors de la porte du Sud et mesure à peu près dix li de tour. Il y a plusieurs centaines de maisonnettes de pierre.

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(1) Le Pimanakas (= Akaçavimana, palais aérien »), qui répond au Yaçodharagii, érigé par Yaçovarman (889-av. 910). » (L. F.) - « Le palais royal n'est pas à un li au delà de cette tour, mais très près, à quelques dizaines de mètres. A l'intérieur de ce palais était une autre pyramide, dorée sans doute: c'est le monument qu'on appelle aujourd'hui Phimeanakas. Ce nom, spécial à cette pyramide, n'est pas donné au palais, comme le dit M. Fournereau. » (E. A.) (2)« La Tour de pierre de Lou Pan correspond assez bien au monument du Phnom Bakheng, à peu près à mi-route entre Angkor Thom et Angkor Vat. Quant à la tombe de Lou Pan, on ne peut guère y voir autre chose qu'Angkor Vat. Elle avait, dit l'auteur, 10 li de tour, soit 4 à 5 kilomètres; c'était donc, à n'en pas douter, un très grand monument. L'enceinte d'Angkor Vat a à peu près ce développement; seules les distances different sensiblement, les deux monuments n'étant, selon l'auteur, qu'à 1/2 li et 1 li de la porte du Sud, c.-a.-d. dans un rayon de 500 m environ. Mais comme dans ce rayon il n'y a pas trace de monument important, ces chiffres sont probablement erronés. » (L. F.) La tour de pierre, que la tradition attribuait au légendaire Lou Pan, peut être la haute tour de briques dite de Baksei Chẳng krang, qui est située au pied du M. Bakheng, côté Nord; ou, plus probablement, ce serait l'important monument qui couronnait cette butte. Le prétendu tombeau de ce constructeur, les centaines de maisons de pierre qu'entoure une enceinte de dix li semblent bien indiquer le temple d'Angkor Vat, dont l'enceinte dépasse 5000 mètres à l'escarpe, et dont les splendeurs sont mentionnées par trop brièvement. De l'angle Nord-Ouest de cette enceinte à la porte méridionale d'Angkor Thom, la distance est d'un kilomètre plutôt que d'un li.» (E. A., Lou Pan n'est pas un nom cambodgien. Lou Panou est le surnom d'un artisan célèbre de l'état de Lou (Chan-tong), contemporain, dit-on, de Confucius, et qui reçoit aujourd'hui un culte comme dieu des charpentiers. (Cf. Giles, Biographic. Diction., no 1424; Mayers, Chinese Reader's manual, no 43); de Harlez, Le Livre des esprits et des immortels, pp. 284-285.) On trouve dans Mencius (Legge, Chin., class. II., p. 288) mention de l'adresse de Kong Chou tse A, qui est le nom véritable de Lou Pan; il est question de lui dans le Li-ki, II, 2; sa biographie est racontée tout au long dans un livre spécial, le Lou pan king; toujours, c'est l'artisan merveilleux qui a fabriqué des automates en bois. Mais comment Angkor Vat est-il devenu pour Tcheou Ta-kouan la tombe de Lou Pan ? Il faut ici se représenter la façon dont Tcheou Ta-kouan a pu recueillir ses renseignements. Sans doute ignorant lui-même de la langue cambodgienne, il dut s'informer auprès de ses compatriotes établis au Cambodge, et qui y formaient alors, lui-même nous l'apprend, une colonie florissante. Cette colonie, ancienne, devait avoir ses traditions: la tombe de Lou Pan devait être le thème d'une de ses légendes. 1' suffisait, et le silence de Tcheou Ta-kouan sur les merveilles d'Angkor Vat autorise cette supposition, que l'entrée du temple fût interdite aux Chinois, pour qu'une trame de légende enveloppât le monument mystérieux. La genèse des traditions populaires est obscure, mais peut être une confusion s'établit-elle dans l'esprit des Chinois entre Lou Pan, l'artisan surnaturel, et ce Visnukarman (= Vievakarman), à qui la voix publique attribuait la construction d'Angkor.

Le Lac oriental) se trouve à dix li à l'Est des murs, il peut avoir cent li de tour; il contient tour de pierre et maisonnettes de pierre. Dans la tour est un Buddha couché en bronze, dont le nombril laisse constamment couler de l'eau.

Le Lar du Nord 北池(三) se trouve à cinq li au Nord de la ville. Il contient une tour d'or carrée, des dizaines de maisonnettes de pierre; lion d'or, Buddha d'or, éléphant de bronze, boeuf de bronze, cheval de bronze, rien n'y manque.

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HABITATIONS. Le palais, les demeures officielles et les maisons nobles sont tous orientés vers l'Est. Le palais est au Nord de la Tour d'or et du Pont d'or. A compter de la porte extérieure, il a cinq à six li de tour (3). Les tuiles des appartements privés sont en plomb; celles des autres bâtiments sont en terre et jaunes. Les piles du pont sont énormes ; des Buddhas y sont sculptés et peints. Le corps de bâtiments est magnifique. Les longues vérandas, les corridors couverts sont hardis et irréguliers, sans grande symétrie. La salle du conseil a des châssis de fenêtre en or; à droite et à gauche sont des colonnes carrées portant de quarante à cinquante miroirs rangés sur les côtés des fenêtres (1). En dessous sont représentés des éléphants. J'ai entendu dire qu'à l'intérieur du palais il y avait beaucoup d'endroits merveilleux; mais les défenses sont très sévères et il est impossible d'y pénétrer. Dans le palais il y a une tour d'or (5)

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(1) « Le Lac oriental semble correspondre au Yaçodharataṭāka, le bassin artificiel, aujourd'hui desséché, qu'entourent les chaussées dites Thnal Baray, et au centre duquel s'élevait, sur un ilot artificiel, le Mébon. » (L.F.) «Le Lac oriental est l'étang de Yaçodhara des 'nscriptions, aujourd'hui desséché et appelé Baray (oriental). Il n'est pas à 10 li (une lieue), mais à un kilomètre au plus à l'Est de la ville. Son pourtour n'est pas de cent li (10 lieues), mais de sept à huit kilomètres au plus. Le temple qui s'élevait en son milieu est le monument appelé actuellement Mè bonne. » (E. A.) — Le Tcheng tchai tsa kide Tcheou Ta-kouan (Chouo feou, 31, p. 1 vo) reproduit ce passage de la façon suivante : 有石塔中一銅臥佛臍中常有水流味如中國酒易醉人. « Au Cambodge il y a une tour de pierre; dedans est un Buddha couché en cuivre ;de son nombril coule sans cesse de l'eau dont le goût est semblable à celui du vin de Chine et qui enivre facilement. >> (2)« Le Lac Septentrional est un autre vaste étang aujourd'hui desséché appelé Preah Reach Duk qui précédait le grand monument de Prakhan et entourait le petit temple de Neak Pean. Exactement il est à quelques dizaines de mètres à l'angle Nord-Est des remparts d'Angkor Thom. Pour dire qu'il est à cinq li, la distance a dû être comptée en partant de l'une des deux portes les plus voisines de cet angle. » (E. A.)

(3) « L'enceinte du palais mesure en effet une demi-lieue environ de pourtour.» (E. A.) (4) Tcheou Ta-kouan ne décrit pas le trône royal; les historiens dynastiques depuis le Souei chou étaient à ce sujet mieux renseignés. Ma Touan-lin, qui les copie, dit que la disposition du trône au Cambodge était la même qu'au Tche-t'ou (Ma Touan-lin, Ethnogr. des peuples étrang. à la Chine, trad. Hervey de St Denys, II, 478), et au ch. du Tche t'ou (p. 468) nous lisons: «De chaque côté de l'estrade royale sont placés deux grands miroirs métalliques; devant chacun de ces miroirs est un vase d'or, et devant chaque vase un brûleparfums également en or ».

(5) Le Pimunakas, ef.[p. 143.

au sommet de laquelle couche le roi. Tous les indigènes prétendent que dans la tour il y a l'àme d'un serpent à neuf têtes, maitre du sol de tout le royaume. Il apparaît toutes les nuits sous la forme d'une femme. C'est avec lui que le souverain couche d'abord et s'unit. Même les premières femmes du roi n'oseraient entrer. Il sort à la deuxième veille, et peut aussitôt dormir avec ses femmes et ses concubines. Si une nuit l'àme de ce serpent n'apparait pas, c'est que le moment de la mort du roi est venu. Si le roi manque une seule nuit à venir, il arrive quelque malheur.

Les habitations des princes et des grands officiers ont une autre disposition et d'autres dimensions que les maisons du peuple. Tous les communs et logements excentriques sont couverts de chaume; seuls le temple de famille et l'appartement privé peuvent être couverts en tuiles. Le rang officiel de chacun détermine les dimensions des demeures.

Le commun du peuple ne couvre qu'en chaume et n'oserait employer les tuiles. Les dimensions dépendent de la fortune de chacun, mais jamais le peuple n'oserait imiter la disposition des maisons nobles (1).

HABILLEMENT. - Tous, à commencer par le prince, hommes et femmes, portent le chignon (*) et ont les épaules nues. Ils s'entourent simplement les reins d'un morceau de toile (3). Quand ils sortent, ils y ajoutent une grande bande de toile qu'ils drapent par dessus la petite. Il y a beaucoup de qualités d'étoffes. Le prince en porte qui valent deux et trois onces d'or; ce sont les plus belles comme

(1) Les eunuques du XVe siècle trouvèrent encore les mêmes règles en vigueur au Champa. « Le palais du roi est vaste et élevé, couvert de tuiles ornées et entouré d'un mur de terre. H est crépi à la chaux. La porte du palais est ornée de figures d'animaux de toutes sortes sculptées dans un bois très dur. Pour les demeures des fonctionnaires royaux, certaines règles déterminent la hauteur qu'elles peuvent avoir; et pour le simple peuple, il encourt un châtiment si le larmier de sa demeure dépasse trois pieds; le toit est couvert de chaume. (Mayers, Chinese Explorations, dans China Review, III, 323.)

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(2)« Aujourd'hui les Cambodgiens des deux sexes portent les cheveux courts, à l'exception des Bakous. » (L. F.) Le plus ancien exemple que nous connaissions de cette expression curieuse tch'ouci kien marteau se faire un chignon » se trouve dans le Ts'ien han chou (biographie de Lou Kia, k. 43, p. 2 vo) à propos de ce Tchao To, roi du Nan-yue (Canton) que les Annamites considèrent comme le fondateur de leur 3 dynastie; }, «le wei (Tchao) To se coiffait en marteau et s'asseyait sur ses talons », c.-a.-d. qu'il avait pris les habitudes des barbares au milieu desquels il vivait. Le dictionnaire de K'ang-hi applique encore ce nom à la coiffure des soldats. Mais l'expression servait surtout à désigner avec dédain les étrangers. Wang Tsong-tsai les appelle « les vilaines gens qui se coiffent en marteau »

M. (Préface du Sseu yi kouan k'ao, traduite par Devéria, Mélanges Charles de Harlez, p. 99). Van Wusthof (loc. laud.) parlait déjà des «< cheveux coupés des Cambodgiens (1641). Ramusio, Navigationi e Viaggi, Venise, 1554. 1, 372, parle des femmes qui se suicident à la mort de leurs maris : « le quali si tosano fine alle orecchie per gentilezza ». Aymonier explique Bakou par pago, les huppes, les hommes à chignons ».

(3) « La veste de coton blanc, qui est le vêtement ordinaire des Cambodgiens, est d'importaion siamoise: auparavant ils n'avaient comme vêtement supérieur qu'une écharpe dont ils se

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