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tour quadrangulaire, munie d'un vestibule sur la façe E., et de fausses portes sur les autres parois (fig. 3, 4, 5 et 6).

L'intérieur est une salle carrée fort haute, couverte d'une voûte de briques en encorbellement, à quatre arêtes; la voûte se détache du mur à une hauteur égale à une fois et demie la largeur de la salle. Cinq niches permettent de l'éclairer avec des lampes: deux sont dans les écoinçons voisins de la porte principale, trois au milieu des autres parois. Rien n'indique un plafond, et la voûte dut rester apparente. Au centre se dresse, sur un piédestal muni d'une cuvette à ablutions, une remarquable statue de pierre noire. Les eaux dont on l'arrosait s'échappaient au dehors par un trou percé horizontalement au ras du sol et sans gargouille, au centre de la paroi Nord.

Le sanctuaire est séparé du vestibule par une porte à encadrement de pierre. Celui-ci est constitué par deux pieds-droits, un linteau et un seuil de même dimension; ce dernier repose sur le sol et forme marche des deux côtés. Derrière cet encadrement, un arrière-linteau en pierre et un arrière-seuil en bois reçoivent dans leurs larges trous de tourillons les vantaux d'une porte; ce sont d'énormes plateaux de bois de 0m 15 d'épaisseur; s'ils sont probablement modernes, ils reproduisent en somme les dispositions anciennes en usage chez les Chams pour fermer leurs sanctuaires ('). Cette porte donne dans un vestibule, qui n'est qu'une petite salle couverte d'une voûte allongée; il s'ouvre à son tour sur l'intérieur par une nouvelle porte à encadrement de pierre, dont le seuil fait partie du sol et qui est dépourvue de fermeture.

Toute la construction de la tour s'élève sur un soubassement commun, dont le niveau supérieur est celui du sol de la salle. C'est un corps de moulures assez fermes qui soutient une large face. Celle-ci donne une assiette puissante à la construction; elle file rigidement sous la tour et le vestibule, se retournant seulement à leurs angles ainsi qu'aux angles des fausses portes. Au-dessous, le corps de moulures se profile de distance en distance et forme les angles extérieurs, tandis que des bandes pleines viennent à intervalles réguliers unir la plinthe et la face de cimaise, formant ainsi comme un grillage à mailles larges, au milieu duquel fuient les moulures du soubassement. Il y a là un parti très franc, très ingénieux et réellement intéressant.

Sur ce soubassement continu s'élève le corps central de la tour, grande composition de pilastres et de cadres à moulures simples; elle s'orne d'un soubassement et d'un entablement, qui tout à la fois sont communs à l'ensemble et spéciaux à chaque pilastre: car ils courent tout le long des parois et se retournent aux arêtes de chacun d'eux. Le profil du soubassement, profil classique dans l'art cham, offre, par un large cavet et une doucine renversée, une ferme

(4) Nous avons trouvé dans le monument de Po-Romê (Inv. somm., 24), un des plus récents parmi les édifices chams, les vantaux mêmes de la porte du temple incrustés dans un grossier dallage; ce sont des dalles de pierre, décorées simplement d'un champ saillant et percées de trous qui permettraient la pose d'une suite de cadenas.

base à la composition; une bande formée d'une double doucine opposée arrête les verticales et donne de la netteté à cet arrangement. Chaque pilette vient accuser le départ du pilastre et occuper la large surface laissée libre sur le terrasson chacune d'elles présente un double corps vertical qui se lie intimement au dessin du soubassement supérieur et se couronne d'un double fronton à ogive chame. Une ou deux de ces pilettes, seules terminées, montrent un élégant décor de feuilles flammées. Au droit des fausses portes, le soubassement, suivant le principe constant, se réduit sous le corps postérieur de ces portes, tandis que des pilettes moindres l'habillent; il cesse complétement devant le corps antérieur, qui, par une simple pilette, vient reposer sur le soubassement continu.

Les pilastres qui se détachent du soubassement supérieur sont au nombre de cinq, nombre classique; le pilastre central se perd dans la fausse porte. Ils sont simplement décorés en leur milieu d'une petite saignée à double fond, creusée dans la brique; entre eux s'allongent de grands cadres de moulures à profil simple. Les uns et les autres sont couronnés par l'entablement, qui répète le profil de soubassement, avec l'addition habituelle d'une large face qui termine les pilastres. Nous retrouvons ici la dalle de pierre qui forme angle et celle de coin qui soutient l'arète de la face supérieure.

De chacune des trois parois libres de la tour se détache et vient en avant une fausse porte constituée par deux corps, dont chacun porte un double fronton ogival; l'ensemble de ces frontons est détaché du fond. Le corps postérieur est, comme nous l'avons vu, orné d'un soubassement à pilettes réduit; il possède un entablement qui, en plus petit, est la copie exacte de l'entablement de la tour. Le corps antérieur, muni de p inthe et d'imposte simples, enferme un champ étroit qui est décoré dans le bis d'une figure de brique en demi-relief. Cette figure, qui semble féminine, est debout, les mains jointes; elle est mitrée et, au-dessus de sa tète, un motif en saillie l'abrite. Le tympan du fronton antérieur se recreuse en son centre d'un évidement que limitent deux courbes en S majuscule; elles sont opposées et leurs tètes se touchent. Les deux masses qu'elles circonscrivent et qui reposent sur les pilastres semblent l'épannelage de volutes qui se recourbent à l'intérieur: motif caractéristique que nous trouvons dans les édifices les plus anciens, et jusque dans les pilettes du soubassement du monument antique auquel se sont superposées les très vieilles tours de Kurong-my.

Derrière et au-dessus de ces fausses portes, la grande face qui termine l'entablement vient à son tour donner une assise ferme aux constructions supérieures: elle joue ici le même rôle que la face haute du soubassement inférieur et, comme elle, file rigidement; aux arêtes des pilastres d'angle seuls, elle se retourne pour s'orner d'acrotères saillants: dalles découpées suivant un beau dessin ornemental aux arêtes extérieures, figures d'apsaras aux arètes intérieures. Sur cette face règne un bahut dont la composition rappelle exactement le motif du soubassement général, mais il est plus petit et les mailles en

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