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L'ouvrage de M. C. est un recueil d'illustrations d'un réel sentiment artistique. Les couvertures, tels en-tête de chapitre sont de petites merveilles. Toutes les photographies sont choisies avec goût et leur exécution est excellente. Mais elles ont des légendes, et un texte les accompagne. Ces légendes parfois sont inexactes, parfois, ce qui est plus grave, paraisser.t ingénieusement fausses. Est-ce par erreur que telle paillotte ornée, décor d'une pagode de Saïgon à certaines fêtes, devient un théâtre annamite (p. 29)? que des acteurs quelconques du corps de ballet de Norodom y deviennent roi et reine (p. 61)? qu'au Tonkin, une pacifique chaloupe fluviale se mue en canonnière (p. 134)? que les stèles érigées à Hanoi dans l'enceinte de la «Pagode des Corbeaux »> en l'honneur des étudiants reçus aux examens du doctorat, sous la dynastie des Lê, deviennent «< une nécropole... réservée aux mandarins, dont les tombes s'alignent uniformes » ? etc., etc. Une illustration aussi « artiste» a-t-elle gagné à prendre ce côté « rapin », qui fait baptiser « omnibus » les éléphants de Phnom-Penh (p. 64)? L'auteur aime nos colonies et veut les faire apprécier que ne s'est-il donné le plaisir de les mieux connaître? Cholon, l'étrange ville, et les jolis paysages de la campagne de Cochinchine sont sacrifiés aux vulgarités de Saigon. L'art khmer n'existe pas qu'au Siam. Beng Mealea, Prah Khan, Bassac ont des merveilles: que ne nous les montre-t-on ? L'Annam est autre chose que ses escales. Qui se douterait, à cette lecture, de l'étrange contrée de dunes aveuglantes et de verdoyantes rizières qu'est ce pays, des beautés alpestres du Lang Bian, des impressions sauvages des rocs, ou formidables de l'intense végétation tropicale du Deo Ka? L'art annamite, si fin, est à peine représenté dans l'ouvrage ; l'art cham, moins heureux encore, ne l'est que par une erreur : la ruine donnée comme khmère et comme se trouvant à Nha-trang (p. 128) n'est ni khmère ni à Nha-trang: elle est chame et près de Binh-dịnh. Le livre montre assez bien la vie indo-chinoise, à peine l'Indo-Chine,

Quant au texte, ce n'est guère qu'une série de louanges trop bénévoles ou d'affirmations trop évidentes que « le pays d'Annam ait une population plus ou moins dense suivant les contrées » est une vérité assurément indiscutable, mais qui serait aussi vraie de n'importe quel autre pays. Ces sortes de jugements sont fréquents dans l'ouvrage, moins toutefois que les exclamations : « Le col des Nuages! La baie de Tourane!», qui traduisent des impressions sans doute justes (p. 26), mais d'une expression un peu succincte. Nous n'en dirons pas autant d'ailleurs de tel étrange résumé de la doctrine buddhiste, qui fait de tout bon croyant un futur Buddha (p. 28). Le Tonkin, le Laos surtout paraissent un peu mieux connus des auteurs, ou sont faits avec des matériaux plus solides. En résumé, un livre trop superficiel, mais qui, par le charme de ses illustrations, donnera certainement à beaucoup le désir de voir notre grande colonie.

II. PARMENTIER.

ROBERT DUBOIS.

Le Tonkin en 1900. Paris. 1900, gr. in-40. 328 pp.

Livre officiel, écrit à l'occasion de l'Exposition Universelle, qui n'est ni plus ni moins intéressant que ne l'est ordinairement ce genre de livres. Un résumé assez précis de l'histoire de la conquête; une nomenclature des ressources du sol; une série de renseignements divers sur la vie annamite, naturellement peu originaux et qui se suivent à la débandade sous le titre de «La Vie indigène »; un tableau détaillé de notre administration et des entreprises européennes du Tonkin, constituent l'ouvrage. Il serait injuste de demander de l'originalité à un travail de ce genre, mais on peut s'étonner de la négligence apportée parfois à la rédaction de ces notes; il en résulte des aperçus étranges: l'existence d'une mine d'acier au Yunnan (p. 30); Buddha surveillant les actions des hommes (p. 83); et surtout cette nouvelle position de Saïgon qui dans un livre officiel justifierait cette opinion que le Français ne saura jamais la géographie: Saïgon sur le Mékong (p. 2). Nous trouvons une compensation dans les jolies photogravures qui ornent l'ouvrage et en particulier dans l'intéressante suite des métiers annamites. H. PARMENTIER.

Géographie physique, économique et historique de la Cochinchine. IIe fascicule. Monographie de la province d'Ha-tiên. (Public. de la Société des Études indo-chinoises. Saïgon, Ménard, 1901. In-8°, 66 pp. et carte.

Fait suite à la Monographie de la province de Bien-hoa, signalée dans le Bulletin, 1, 262. Le chapitre IV, consacré à l'histoire de la province, nous intéresse plus directement. On sait qu'en 1714 (et non en 1715, comme le dit Aubaret et comme le répète la Monographie,) Hà-tiên fut érigé en fief héréditaire et dévolu au Chinois Cantonais Mac-Curu, dont les descendants jouèrent un rôle important dans les luttes de Nguyễn Anh (Gia-long) contre les Tây-son. Le principe adopté dans ces monographies de donner les noms des cantons et des villages avec les caractères chinois est louable: il est donc à regretter qu'on y ait plusieurs fois dérogé. P. P.

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A. CHÉON. Cours de langue annamite, et Recueil de cent textes annamites annotés et traduits, faisant suite au Cours d'annamite par le même. Hanoi, Schneider, 2 vol. In-4°.

Tout est à louer dans le Cours de langue annamite de M. Chéon. Il est d'ailleurs permis de se présenter au public avec assurance, quand on peut dire comme l'auteur : Il y a bientôt dix ans que ce cours a été commencé. Il n'est que le développement du cours d'annamite composé en 1886. » Cette longue pratique, cette préparation lente qui permettent des modifications, des retouches nombreuses, sont un des plus sûrs garants de la valeur d'un ouvrage. Je ne doute pas que l'apparition du Cours de M. Ch. ne fasse date dans les études annamites. C'est par la publication d'ouvrages de cette valeur que l'on hâtera la connaissance scientifique de la langue annamite, si délaissée jusqu'à présent.

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Les manuels élémentaires à l'usage des annamitologues débutants sont légion il y en a de tous les formats comme de tous les mérites. Mais quand on avait une fois dépassé le « pont aux ànes », c'est-à-dire quand on savait distinguer les intonations, qu'on pouvait les rendre passablement, coudre quelques phrases les unes après les autres, voire même comprendre un Annamite vous exposant une affaire de rizières ou de prêt à intérêt, ce que l'on obtient après dix-huit mois ou deux ans d'études sérieuses et de pratique, si l'on avait le courage de

continuer l'étude de la langue pour en connaître, je ne dirai pas tous les secrets, mais le mécanisme au moins dans les grandes lignes, on se trouvait arrêté par le manque de livres, on était réduit à ses propres forces. Je sais que le travail personnel est vraiment le travail qui profite, mais que de temps perdu! et comme on fait des progrès plus rapides quand on est aidé par un bon manuel! Désormais le cours de M. Ch. sera, pour qui voudra s'en servir, un guide éclairé et sùr. Il mettra devant les yeux de l'étudiant des exemples nombreux, il exposera les règles de la syntaxe à mesure qu'elles se présenteront, il donnera par surcroît une foule de renseignements que l'on chercherait vainement ailleurs; enfin, en même temps qu'il dirigera les premiers pas du débutant, il permettra à ceux qui le voudront d'acquérir une connaissance approfondie de la langue annamite.

J'ai dit à ceux qui voudront s'en servir. En effet, je crois qu'il faudra une forte dose de bonne volonté pour ne pas se décourager. En général, tous ceux qui commencent l'étude de l'annamite sont portés au découragement: après quelques faciles succès de début, on est vite rebuté par la difficulté des intonations, puis par les singularités de la syntaxe. On se décourage une fois, deux fois, on laisse les livres de côté un jour ou deux, parfois davantage ; d'aucuns ne les reprennent plus.

Par ailleurs, un cours, de sa nature, est fait pour être professé. C'est alors qu'on peut juger pleinement de sa valeur. La parole du maître le vivifie. Une explication donnée à propos dissipe telle obscurité, explique telle difficulté, et chacun sait que dans l'étude d'une langue les difficultés varient suivant les individus; l'émulation, les conseils du maître au besoin bannissent les idées de découragement. Lorsqu'un cours, après avoir été professé, est livré à l'impression, il perd toujours de sa valeur. Ce n'est plus pour ainsi dire qu'un corps sans âme. Le cours de M. Ch. n'échappera pas à ce sort. Il paraîtra à quelques étudiants un peu touffu, un tantinet aride. Que ceux-là se défient des cours qui prétendraient leur apprendre l'annamite sans travail et sans fatigue.

Pour apprendre l'annamite, pour affronter avec des chances de succès l'examen dit « de la prime», il faut suivre les conseils de l'auteur: il faut étudier au moins deux heures par jour, il faut lire et relire, il faut apprendre par cœur les longues listes de mots qui terminent chaque leçon; il faut surtout parler. L'auteur l'a insinué lorsqu'il a dit que « les thèmes et versions qui terminent chaque leçon peuvent et doivent servir à la conversation ». Je crains que beaucoup de lecteurs ne comprennent pas toute l'importance de ce conseil. Si on étudiait le cours d'une manière purement théorique, le livre de M. Ch., qu'il se flatte avec raison d'avoir fait essentiellement pratique, perdrait cette belle qualité.

Les exemples sont très nombreux dans le cours. C'est un grand avantage pour l'étudiant. Ce n'est qu'à force de voir des exemples que l'on se pénètre du génie de la langue, qué l'on s'habitue à penser comme les Annamites, à couler ses phrases dans leur moule.

M. Ch. a de plus imprimé à part un Recueil de cent textes annumites. Textes et exemples sont « pensés et écrits en annamite », dit l'auteur. On ne saurait croire quel plaisir délicat on éprouve à lire ces petites historiettes, ces vulgaires requêtes, des actes de vente ou d'achat, même de simples dictons. Voilà l'annamite tel qu'on le parle partout, au marché, devant les tribunaux, sur le phan pendant les longues journées pluvieuses. Ce n'est plus l'annamite des poèmes, farci d'expressions chinoises, d'allusions littéraires plus ou moins comprises, ni l'annamite des livres de religion, calqué presque littéralement sur les modèles d'Occident. Quel profit retirera l'étudiant sérieux qui lira ces textes attentivement et la plume à la main, complétant, modifiant légèrement au besoin les nombreuses notes de l'auteur ! C'est un vrai trésor que ces notes. Tout s'y trouve remarques linguistiques, énoncés de règles grammaticales, rapprochements étymolo ́giques, traits de mœurs, folk-lore, explications historiques. Je disais que tout cours imprimé est un peu comme un corps sans vie, M. Ch. a voulu remédier à ce défaut, et il y a réussi dans une certaine mesure. Je ne doute pas que beaucoup de lecteurs qui auraient été rebutés par l'étude pure et simple du texte ne soient retenus, captivés par le charme qu'ils trouveron dans la lecture des notes. Elles sont éminemment suggestives.

Mais arrivons à la partie principale du cours. Les exemples ne sont là que pour faire apparaitre graduellement à nos yeux les diverses règles qui régissent la langue annamite. Je ne puis, dans un simple compte-rendu, suivre l'auteur dans le détail de toutes ces règles. Qu'il me suffise de dire qu'il y a beaucoup d'idées personnelles, d'idées vraiment neuves (1). Lorsque les faits peuvent être expliqués de deux façons, l'auteur l'indique, et si quelques remarques paraissent forcées, c'est à cause du souci trop grand qu'il a eu d'adapter les tournures annamites aux tournures françaises.

Un cours n'est pas une grammaire. Il ne faut pas chercher dans le premier l'ordre et la méthode exacte que l'on exigerait de la seconde. Il y a de l'ordre dans le cours de M. C., mais un ordre relatif, tel qu'il est réclamé par les nécessités de l'ouvrage. Il faut nécessairement, à des débutants, donner quelques notions de syntaxe, expliquer le rôle de certaines conjonctions, etc., avant d'avoir achevé d'exposer ce qui concerne le substantif ou l'adjectif. Cette manière de faire est cause de certaines répétitions, surtout d'un éparpillement de notions relatives à un même objet, de nature à mettre le trouble dans l'esprit de l'étudiant. C'est ici surtout que l'appui du maitre est nécessaire pour aider à réunir ces parties éparses, pour faire voir partout l'enchainement des idées, pour permettre de dominer cette multitude d'exemples et de remarques et d'embrasser dans un coup d'oeil général tout le mécanisme de la langue. Malgré cet inconvénient, qui résulte, comme je l'ai dit, de la méthode adoptée, je suis certain que l'ouvrage de M. C. donnera à quiconque s'en servira une connaissance sérieuse de la langue annamite. Aussi voudrais-je le voir entre les mains de tous ceux que leur situation oblige à connaitre cette langue, fonctionnaires, missionnaires, colons. Mais l'auteur ne trouvera pas mauvais que j'exprime un vou en terminant. Il est certains esprits à qui plaisent l'ordre et la logique, et qui aimeraient avoir entre les mains une vraie Grammaire annamite. Après nous avoir donné ce cours « essentiellement pratique », et avoir amassé tant de matériaux, que M. C. aborde la théorie et nous donne une grammaire complète du dialecte tonkinois. Nul n'est plus à même que lui de mener à bonne fin une pareille entreprise. L. CADIERE.

GASTÓN KNOSP, chargé de mission en Extrême-Orient. Annamitische Volkstypen. (Globus, 27 février 1902.)

Commentaire d'une planche de types annamites dessinés par un indigène.

Le commentaire est d'une aimable simplicité; quant aux dessins, ils sont au-dessous du médiocre. En soi, l'idée de faire connaître une race au moyen de dessins indigènes est discutable; mais, cette idée admise, il semble que M. Knosp aurait pu trouver mieux, pour l'exécuter, que l'inqualifiable barbouilleur qui présente au public allemand, sous le nom de « types populaires annamites», cette collection de crétins et d'ataxiques.

L. F.

(1) Je signalerai en particulier l'étude si fouillée des voyelles et des consonnes dans les leçons préliminaires; la distinction de deux sac et de deux nặng, p. 43, que l'on sera peutêtre obligé d'admettre plus tard; la note 2 de la p. 141, où l'auteur dit que la logique de la syntaxe annamite est basée sur l'ordre de succession des faits dans le temps: il y aurait une belle étude à faire en donnant à cette proposition tous les développements qu'elle mérite ; p. 360, la théorie des prépositions de lieu, si importante et d'un mécanisme si délicat, malheureusement à peine effleurée ici; enfin les longues listes de substantifs doubles ou composés, d'adjectifs doubles, de verbes doubles, etc.

Mémoire de S. G. Mar Mossard sur les Ecoles de la Mission de Cochinchine. Saigon, 1901, 21 pp.

En 1882 le Gouvernement colonial supprima la subvention de 140.000 francs qu'il avait jusqu'alors accordée aux écoles de la Mission de Cochinchine; à l'instigation de la Métropole, le Conseil colonial alloua à nouveau,à partir de 1837, une subvention annuelle de 10.000 piastres (50.000 francs); le chiffre a varié depuis cette date, mais le principe même de la subvention n'a été remis en question que dans le rapport lu au Conseil Colonial en octobre 1901 et qui met la Mission en demeure, si elle veut continuer à bénéficier de l'aide administrative, d'apprendre à ses élèves à parler couramment le français. Le mémoire de Mer Mossard développe deux séries d'arguments. Il montre en premier lieu que la France, profitant du protectorat des missions catholiques, n'en doit pas éluder les charges, et que d'autres puissances ne demandent qu'à prendre la place laissée libre par nous; l'argument peut être bon en soi, mais semble porter à faux, car il n'y a pas de question de protectorat des missions catholiques dans une colonie française d'administration directe comme la Basse-Cochinchine; l'étranger n'entre pas en ligne de compte. Pour ce qui est au contraire de l'enseignement du français dans les écoles de la brousse, Mgr Mossard pourrait bien avoir raison; c'est une question de savoir s'il faut dès maintenant répandre par tous les moyens l'enseignement du français chez tous les indigènes; et si Mgr Mossard va peut-être un peu loin en paraissant dire que le quoc-ngu remplace avantageusement le caractère chinois, il eut sufti qu'il ne parlat que des chữ nom pour que nous en tombions d'accord avec lui. Il serait bien désirable toutefois que les élèves des écoles urbaines apprissent à parler une autre langue que cet affreux sabir qui a conquis une sorte de droit de cité en Indo-Chine. Dans les écoles des frères Maristes en Chine, les élèves ne sont pas très nombreux et ne parlent pas le français très correctement; du moins est-ce du français avec ses articles, ses pronoms, ses personnes; serait-il donc si difficile d'obtenir le même résultat à Saigon?

P. PELLIOT.

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E. AYMONIER. Le Cambodge. T. II. Les provinces siamoises, Paris, E. Leroux,

481 PP.

Nous nous proposons de consacrer un compte rendu détaillé à cet important ouvrage, dės que le troisième et dernier volume, actuellement sous presse, aura paru. En attendant, on lira avec intérêt les paroles prononcées par M. Senart, en présentant le tome II à l'Académie des Inscriptions, dans sa séance du 23 octobre 1901 (Comptes rendus de l'Académie, 1901, p. 657):

« Je suis heureux de faire hommage à l'Académie, au nom de l'auteur, M. Aymonier, du tome second de son grand travail sur le Cambodge. Ce volume suit son ainé avec une rapidité qui fait le plus grand honneur à l'activité de l'auteur et nous autorise à attendre, dans un avenir peu éloigné, le couronnement de l'ouvrage, ce troisième volume, qui non seulement complétera l'ensemble des investigations que nous avait promises M. Aymonier, mais, en nous apportant ses vues générales sur l'art et la civilisation dont il nous décrit les restes, son résumé de ce qui est présentement connu de l'histoire du Cambodge, mettra en valeur les indications de détail dispersées dans les premiers volumes, en précisera et en doublera l'intérêt.

« Le Cambodge, dans ses limites actuelles, a pu être épuisé dès le premier volume. C'est qu'il est bien déchu de son ancienne splendeur et réduit en étendue. Après avoir tenu, vers le Nord et l'Ouest, sous leur pouvoir, une grande partie du Siam et du Laos, les Cambodgiens, vaincus et refoulés, ont vu passer aux mains des souverains siamois leurs provinces jadis les

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