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de temples. A cent li au Sud-Ouest de là se trouve une montagne solitaire qu'on appelle les trois Pics du Pied du Coq.» () On raconte que c'est ici que Kia-ye (Kacyapa) est entré dans le Nirvāņa. A cent li au Nord-Ouest de là se trouve le siège précieux de la Bodhi. Les quatre portes de la ville sont opposées les unes aux autres, et au milieu d'elles se trouve le Kin-kang-Iso (Vajrasana), faisant face à l'Est. En allant vers l'Est il arriva à la rivière Ni-lienjan (Nairañjanā); sur le rivage occidental se trouve une colonne en pierre qui relate les anciens faits du Buddha. En faisant du siège de la Bodhi cinq li vers le Sud-Est il arriva à l'endroit où le Buddha avait pratiqué l'ascétis · me. En faisant encore trois li vers l'Est il arriva au village de San-kia-ye

et à l'étang de la Bergère. En dehors de la porte Nord du Vajrasana se trouve le samghārāma du royaume des Lions (Ceylan). A cinq li au Nord il arriva à la ville de Kia-ye (Gaya), et à dix li au Nord il arriva à la montagne de Gaya. On raconte que là se trouve l'endroit où le Buddha prononça le Sūtra des Nuages Précieux (Ratna meghasutra). En faisant du Vajrasana quinze li dans la direction du Nord-Est il arriva à la montagne de l'Intelligence accomplie (2). En faisant de là trente li dans la direction du Nord-Est il arriva à la ville de Kou-mo Ye fut hébergé au monastère de Hia-lo. On dit que les moines de tous les royaumes de l'Inde méridionale habitent en grand nombre ce monastère. A quarante li au Nord-Est on arrive à la ville de Wang-chö E(Rajagṛha). A cinq li au Sud-Est il y a le stupa de la « Victoire sur l'éléphant furieux. >> Au Nord-Est il monta sur une grande montagne. En suivant un sentier sinueux il arriva au stupa de Chö-li-tseu (Cariputra). Près d'un torrent se trouve le stūpa appelé « La descente de cheval et la marche contre le vent. » De là il traversa un ravin et monta sur le sommet d'une grande montagne où il y a un grand stupa et un temple. On dit que c'est ici que les sept Buddhas (du passé) ont prêché la Loi. Au Nord de cette montagne il y a une plaine où se trouve le stūpa de la naissance de Çariputra. Une moitié de la montagne septentrionale s'appelle le Pic du Vautour. On dit que c'est ici l'endroit où le Buddha a prononcé le Fa-houa-king([Sad] dharma pundarikāsūtra). La ville de Rājagṛha se trouve au pied de la montagne. Au Nord de la ville et au pied de la montagne, se trouvent environ vingt puits d'eau chaude. Plus au Nord il y a un grand monastère et les vestiges du Kia-lan-to-tchou-yuan UHT (Karaṇḍaveṇuvana). A l'Ouest se trouve le stūpa qui contient les reliques de la moitié du corps d'Ananda. A l'Ouest des eaux chaudes il y a une plaine. Droit au Sud de (de cette plaine) il monta sur une montagne. Dans l'intérieur de cette montagne se trouve la grotte des pippalas. Ici Ye s'arrêta et récita des sutras pendant cent jours. A l'Ouest de la grotte il y a le stūpa qui

(1) Kukkuṭapädagiri. Hiuan-Tsang (III, 6) dit qu'elle se termine par trois grands pics. (2) Tcheng-kio-chan Montagne de la Prägbodhi. (Hiuan Tsang, II, 457).

commémore l'endroit où Ananda vit face à face les Vérités saintes. Pour aller de là à la nouvelle ville de Rajagṛha il y a huit li. Il fit un voyage d'une journée, et arriva à la nouvelle ville de Rajagṛha en mendiant sa nourriture. Dans la ville il y a un temple (lan-jou = aranya) qui appartient au monastère des

Chinois. Dans la ville il y a la vieille maison de Chou-t'i-kia (Jyotiṣka) (1). A l'Ouest de la ville est le stupa d'un roi cakravartin. A quinze li au Nord se trouve le monastère de Na-lan-to (Nalanda). Au Sud et an Nord de ce monastère il y a plusieurs dizaines d'autres monastères; chacun a sa porte tournée vers l'Ouest. Au Nord se trouve le siège des quatre Buddhas. Avant fait quinze li dans la direction du Nord-Est il arriva au couvent de Wou-tchen-t'cou. A cinq li au Sud-Est de là il y a une image d'Avalokitecvara. De là il fit dix li dans la direction du Nord-Est et arriva au monastère des Kaçmiriens. Au Sud, à une distance de huit li environ de ce monastère, il y a le monastère des Chinois. En faisant du monastère des Chinois douze li dans la direction de l'Est il arriva à la montagne Kio-t'i-hi · De là à soixante-dix li à l'Ouest il y a le monastère du Pigeon (2). A cinquante li au Nord-Est de là se trouve le monastère occidental des Tche-na (Cīna) ; c'est l'ancien monastère des Chinois. Avant fait cent li dans la direction du Nord-Ouest il arriva à la ville de floua-che (Kusumapura Pataliputra), qui est l'ancienne capitale du roi Açoka. De là il traversa le fleuve et arriva à la ville de Pi-ye-li (Vaiçāli). Là se trouvent les ruines du monastère de Wei-mo (Vimalakirti). De là il alla à la ville de Kiu-che-na ‡ Ƒ (Kuçinagara) et au village de To-lo. Puis il franchit plusieurs grandes montagnes et arriva dans le royaume de Ni-po-lo (Népal). De là il arriva à Mo-ju-li. Il franchit les Montagnes Neigeuses et arriva au monastère de San-ye. Puis il revint par le vieux chemin à Kiai-tcheou.

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(4) Disciple du tirthika Purana et converti par le Buddha.

(2) Hiuan Tsang, III, 61.

LES RUINES DE BASSAC (Cambodge)

PAR M. J. COMMAILLE

Les ruines de Bassac (province de Romduol, résidence de Svai-rieng) sont situées à 6 kilomètres environ de la Résidence de Svai-rieng, derrière un petit village annamite qui a pris le nom du vieux temple (Batac, prononciation annamite de Bassac), et à deux minutes de la berge du fleuve.

Elles se composaient, avant les fouilles, de trois tertres d'où émergeaient des coins de grès taillé, des briques cassées et des fragments de statues.

Le plus grand tumulus se trouvait à cent mètres à peine de la rivière, un autre plus petit au Sud, à 150 mètres du premier, et le troisième à un kilomètre, direction Ouest, au milieu des rizières du village de Bassac. (Fig. 1.)

Ces élévations de terre, envahies par une brousse épaisse, étaient connues des Cambodgiens

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M. O'Connel, nommé résident en 1900, fit exécuter à Bassac, dans le plus grand tumulus, des fouilles surveillées par lui-même avec une sollicitude que récompensèrent, paraît-il, de fructueuses trouvailles. L'Ecole Française avertie, plus d'un an après le commencement des fouilles, du travail exécuté dans les ruines de Bassac, put recueillir quelques bronzes anciens, débris de statues brahmaniques, deux feuilles d'or, une bague et des pierres précieuses, dont deux cornalines gravées l'une d'un poisson, l'autre d'une conque.

M. O'Connel fit encore exécuter dans le tumulus le plus éloigné des fouilles qui ont permis d'en lever le plan intérieur (fig. 2). Le temps lui manqua pour

visiter le troisième. Ayant reçu de l'Ecole Française la mission de poursuivre le déblaiement des ruines, nous avons procédé à ce travail en 1901-1902.

A l'heure actuelle le temple principal du groupe est sorti du monticule de terre qui le recouvrait.

A quelle époque cet ensevelissement a-t-il eu lieu, et quelle en est la cause? Ces deux questions sont difficiles à résoudre et la légende locale est muette à ce

fig. 2.

Soak parten!
deux pieds
brise's.

sujet. Nous nous bornerons donc à

constater que ces apports de terre ne peuvent guère provenir d'un accident naturel, mais paraissent dùs à la main de l'homme.

L'examen des ruines fait regret

ter les fouilles qui y ont été opérées précédemment, parce qu'elles ont privé la construction de toute son ornementation de grès entablements sculptés, pilastres, colonnades, linteaux, parmi lesquels un très beau relief d'Indra sur trois éléphants.

Ces pierres ont été transportées, non sans peine, à la Résidence, et il résulte de ce déplacement que, si l'on peut se représenter à peu près la position qu'occupaient ces sculptures, une restitution exacte 'n'est plus possible, tandis que, si le tout avait été laissé en place, le point de chute aurait permis de déterminer l'emplacement primitif.

Le temple (fig. 4.) était protégé par une muraille de briques (A) dont les dernières fouilles de l'Ecole permettent de tracer le plan.

L'entrée (B) se trouve à l'Est, à quarante-quatre mètres du premier édicule, et ne nous est indiquée que par la base d'un couloir de 450 arrêtée par un retour d'angle.

Les fouilles ne nous font découvrir en cet endroit aucun vestige de sculptures ; mais la décoration générale du temple, un peu chargée, laisse supposer que cette entrée avait son linteau sculpté supporté par deux pilastres.

La muraille d'enceinte a un développement total de 334 mètres et donne un rectangle allongé serrant les constructions d'assez près sur les faces O., N. et S. tandis que dans la partie E., un large espace est laissé libre entre le temple et le portique d'entrée.

A l'intérieur de cette enceinte, les différentes constructions dont nous pouvons relever le plan sont les suivantes :

Une galerie (F) de 21 mètres de long sur 4 de largeur précède le prasat unique du temple.

Les murs de cette galerie sont en briques et offrent à leur base une décoration de quelques lignes de moulures en saillie légère.

Les tuiles plates et de faitage ainsi que les ornements de crète en terre cuite trouvés dans les déblais nous fixent sur la toiture et la charpente qui la supportait (fig. 3).

Le sol est dalle de briques posées à plat.

L'épaisseur des murailles est de 80 centimètres; elles finissent à angle droit pour laisser à l'Ouest de ce couloir un passage de 1 m 50 de largeur permettant la circulation entre les contreforts du prasat et la galerie dont l'entrée Quest correspondait à l'unique porte du sanctuaire.

C'est probablement à ces deux baies que devaient être placés les grands pilastres de grès qui ont été transportés à la Résidence, et le linteau d'Indra semble avoir orné l'entrée du prasat.

Le passage ménagé entre ces deux constructions est dalle de blocs de

limonite.

Vers le centre, les murailles de la galerie cessent un instant par un retour de moulures pour laisser la place à des pilastres, dont il ne reste plus que l'assise

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(H) formée d'un gros bloc de limonite percé d'une mortaise ronde qui recevait Je tenon inférieur de la colonne; le mur laissait libres les pilastres.

La galerie centrale était flanquée parallèlement, au N. et au S., d'un mur de briques (J) de 0.70 d'épaisseur l'accompagnant sur toute sa longueur pour aboutir au sanctuaire. Ces murailles pourraient être considérées comme les restes de deux petites galeries attenant à la grande du milieu, disposition assez fréquente dans l'architecture khmère; mais les murs de la galerie principale ne portant aucune trace de porte ou de fenêtre, cette supposition doit être écartée, les Khmers n'ayant jamais construit trois galeries contiguës ne communiquant pas entre elles. Il est donc plus probable que nous nous

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