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des dispositions semblables à celles des fausses portes de la tour. Mais il n'y a pas ici de statue entre les pilastres du premier corps.

Sur l'entablement du vestibule s'élève une composition de trois étages. Le premier et le deuxième seuls sont bien reconnaissables. Le premier répète les dispositions du premier étage de la tour. Disons seulement que le nombre des pilastres est réduit à trois.

Le deuxième étage forme copie du troisième de la tour.

Le troisième devait consister en un petit tambour et un couronnement octogonaux.

La porte principale se détache de ce nouvel édifice par un avant-corps arrêté par deux pilastres de brique, sur lequel vient mourir le soubassement du vestibule. Elle est constituée par deux pieds-droits de pierre, rectangulaires et couverts d'inscriptions. Ces pieds-droits supportent un linteau de pierre sans décor.

Un double fronton de brique au-dessus vient enfermer une dalle ogivale sculptée.

A ces deux constructions semblent se rapporter deux fragments trouvés dans le monument et qui permettent d'en mieux comprendre les terminaisons. C'est d'abord une base octogonale à double rang de feuilles de lotus (B, fig. 6) que sépare un rang de perles. Elle mesure 0 m 50 de diamètre. Nous pensons qu'elle a servi d'intermédiaire entre le tambour terminal du vestibule et le couronnement conique. Le second fragment paraît plutôt être un amortissement des pinacles du troisième étage de la tour. C'est une pierre paraboloïdale et qui se dégage d'un bouquet de feuilles allongées. Elle a 0 m 40 environ de haut et 0 m 40 dans sa plus grande largeur (c, fig. 6). Un autre fragment pourrait encore se rapporter à ces couronnements; mais il ne serait que la partie supérieure d'une pièce semblable de plus grande dimension. Il est fiché en terre devant la tour N.-0.

Cette tour principale n'a pas été achevée, de nombreux indices le prouvent. La forme donnée aux tympans des fausses portes marque évidemment l'attente d'une sculpture en faible creux les ornements des mèmes masses, exécutés à Hoa-lai, à Kương-my, aux Tours d'argent, etc., ne pouvaient pas avoir d'autre épannelage. Il est une preuve nette de cet inachèvement dans les tympans des pilettes du soubassement qui sont généralement nus, alors qu'un ou deux sont élégamment ornés. En voici d'autres encore dans les soubassements en double doucine des pinacles, quelques-uns sont ornés de feuilles de lotus, et la fausse niche du deuxième étage, façade O., semble montrer la masse d'une tête de monstre inachevée.

La tour Sud ne rappelle que d'assez loin la tour principale (fig. 7). Les dimensions sont moins considérables. Le caractère de sa composition est plus archaïque, et son état de ruine beaucoup plus avancé confirme l'hypothèse

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d'une antiquité plus grande. Nous verrons que les inscriptions, loin de contredire ces données architecturales, les corroborent pleinement.

Le sanctuaire carré est couvert par une voûte du type habituel. Trois niches à luminaire servaient à y tenir des lampes au niveau de la cuvette à ablutions qui devait porter la divinité. Cette salle communique avec un vestibule par une porte à encadrement de pierre.

Les dispositions de cette tour à l'extérieur sont bien moins compliquées que celles de la tour centrale. Un premier soubassement continu, plus simple, court sous tout l'édifice. C'est le même système de moulures se profilant à différents plans derrière une sorte de grillage de briques. Le corps principal de la tour

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présente trois pilastres à
double plan; le pilastre
central en grande partie
masqué par les fausses por-
les est beaucoup plus large
que les autres. En dessous
règne un soubassement or-
dinaire, où chaque arête se
profile et qu'ornent des pi-
lettes. Au-dessus devait exis-
ter également un entable-
ment du type habituel; il
n'en reste presque rien. Les
fouilles de dégagement de la
base de cette tour ont mis à
jour un acrotère de forme
archaïque qui paraît avoir
appartenu à cet édifice (E,
fig. 7). Les pilastres enfer-
ment des cadres à profils
simples.

Les fausses portes, en
revanche, sont plus com-
pliquées que les éléments
correspondants de la grande
tour. Elles comportent un
double corps, le premier

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muni de deux minces pilastres, et quatre frontons, dont l'ensemble fait ventre en avant. La partie antérieure de ces portes n'est pas complétement exacte dans nos planches; aussi en donnons-nous ici un croquis qui les rectifie et qui nous dispensera d'une plus longue description (fig. 8). Le bas de ces fausses portes, très ruiné, semble présenter un soubassement un peu réduit et où les deux pilastres minces du premier corps se profilent.

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Le vestibule qui n'est en somme que l'allongement démesuré de la saillie de la porte, est orné également de pilastres à double face: ils enferment des cadres de moulures simples. Un soubassement orné de pilettes et réduit, un entablement du type ordinaire complétent cet ensemble.

Fausses portes et vestibule sont couverts par des voûtes à extrados ogival. La porte principale, qui forme l'entrée de ce vestibule, s'ouvre entre deux pieds-droits de pierre d'une composition élégante: l'un d'eux est ancien; l'autre, plus récent, restauration postérieure, témoigne de la décadence de l'art cham aux époques suivantes. Le plus ancien, qui, suivant la coutume chame, présente plusieurs arètes à angle droit sur ses bords, s'orne d'une base et d'un chapiteau symétriques à fins profils, qu'un élégant bouquet de feuilles unit au corps même du pied-droit. Un linteau de pierre reçoit un fronton à cinq épaisseurs, sans décor, et moins ventru que ceux des fausses portes.

La couverture de la tour parait constituée par une pyramide courbe à quatre faces: un double bulbe à quatre lobes sous une pierre cylindrique que finit une calotte sphérique le termine. Toute cette superstructure est malheureusement fort ruinée; le parement de l'extrados est partout tombé, et c'est miracle que le tiers du bulbe terminal et la pierre d'amortissement restent en place.

Derrière le sanctuaire principal s'élève un autre édifice de dispositions très particulières: il tient de la tour par le plan et de l'édicule allongé par la couverture. Comme tour, il est curieux par le décor de ses trois faces secondaires qui représentent des sculptures au lieu de fausses portes; comme édicule, il est étrange par l'orientation N.-S. des parties hautes (fig. 9).

C'est à l'intérieur une petite salle voùtée qui possède en son centre un piédestal de statue et trois niches à luminaire; il s'ouvre sur un court vestibule par une porte dont l'encadrement de bois paraît ancien. Ce vestibule possède luimême une ouverture à pieds-droits de brique.

La salle intérieure est un carré un peu allongé dans le sens N.-S.; des différences d'épaisseur de murs exagérent encore cet allongement à l'extérieur. Les parois sont ornées de pilastres au nombre de quatre, répartis en deux groupes ; ils laissent entre eux un assez large espace. Ces pilastres portent sur un soubassement à profil réduit, orné de pilettes simples, et supportent un entablement du type ordinaire. A chacune des douze arêtes de la grande face supérieure sont des acrotères en apsaras: les quatre des angles extrêmes seuls sont en pierre; les autres sont taillés dans la brique.

Les sculptures qui remplacent les fausses portes sont juchées sur une sorte de piédestal qui interrompt le soubassement ordinaire. Au S. et au N., ce sont de grands Garudas traités dans le type de l'oiseau pour la tête, de la figure humaine pour le corps, dans la position d'attaque habituelle. Ils se détachent

sur une sorte d'auréole qui pourrait bien n'être que l'épannelage de leurs ailes relevées. A l'O., c'est un éléphant qui porte sur sa tête une petite figure; la main gauche de celle-ci est armée d'une lance, sa main droite d'un ankus.

De la face E. se détache la porte par un court avant-corps couvert en berceau ogival et qu'arrête un double fronton. La porte elle-mème, munie d'un linteau de pierre, présente à nouveau un fronton double et enferme un tympan ogival en saillie qui semble la masse laissée en attente pour la sculpture d'une figure: celle-ci ne fut jamais exécutée.

La tour se continue au-dessus par un bahut du type de ceux de la tour principale et par quatre pinacles aux angles, qui sont montés sur la double doucine ordinaire. Leur forme très originale rappelle un peu celle des pinacles du troisième étage de la tour et mieux encore du deuxième de son vestibule. Mais le couronnement y prend toute l'importance aux dépens du corps. Celui-ci a quatre redents à chaque angle, une pilette à ogive à double face sur chaque axe. Au-dessus s'élève un bulbe en tore; un autre s'en détache en quart de rond et s'amortit par une large scotie, ce qui lui donne un peu la forme d'une cloche. Ces deux éléments ont trois redents. L'amortissement se compose d'un double rang de feuilles de lotus opposées, que surmonte une pyramide courbe à quatre faces (1).

Au-dessus de cette composition, l'apparence de l'édifice devient complétement celle d'un édicule allongé. Cet étage est constitué par un corps de maçonnerie plus long que large dans le sens N.-S. Il est orné, sur les deux pignons et la facę O., d'une petite niche et de deux pilastres, sur la face E., de trois pilastres plus larges; les uns et les autres reposent sur une frise simple qui détache ce noyau de maçonnerie du terrasson courbe ; ils sont ornés d'une pilette à ogive. Ces pilastres supportent un entablement du type habituel, dans lequel ils se profilent et se contreprofilent. La face supérieure seule est continue et porte une voûte dont l'extrados est un berceau ogival, à génératrices légèrement fléchies; à la base de la voûte, sur les faces E. et O., se voit une suite de cinq tympans de pilettes ornés. Les pignons présentent deux doubles frontons ogivaux; celui du S. seul est encore debout. La face intérieure est entourée d'une suite de volutes, la crosse en haut; chaque crosse sert de départ à un acrotère rampant, taillé et sculpté dans la maçonnerie de briques (7). Dans ce tympan, des traces confuses pourraient faire croire à l'existence d'une figure assise, qui aurait cinq ou six paires de bras, ou mieux, qui serait entourée d'un dais de någas.

Nous n'avons pas de données sûres pour l'amortissement extrême des tympans de la voûte; une sorte de petit relèvement de l'arète de l'extrados vient

(1) Il semble y avoir un certain air de ressemblance, peut-être d'ailleurs toute fortuite, entre ces éléments et la silhouette de certains stúpas.

(2) Un décor presque identique, mais plusieurs fois répété, existe au pignon S. des Tours d'argent (Inc. somm., 45).

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