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DOCUMENTS ADMINISTRATIFS

13 mars 1902

Arrêté affectant à l'École française d'Extrême-Orient, après la clôture de l'Exposition, une partie des bâtiments qui seront conservés (Journ. Off. 1er septembre 1902).

Le Gouverneur général de l'Indo-Chine,

Vu le décret du 21 avril 1891;

Vu les arrêtés du 6 mai 1899, et 28 juin 1900, décidant l'ouverture à Hanoi, le 3 novembre 1902, d'une Exposition des produits agricoles et industriels et des œuvres d'art de la France, des colonies françaises et des pays d'Extrême-Orient ;

Vu l'arrêté du 22 décembre 1899, portant définition et réglementation du Domaine en Indo-Chine;

Vu l'arrêté du 15 février 1902, fixant la réglementation de la procédure applicables aux alinéations, acquisitions, échanges, baux, affectations, désaffectations des immeubles du Domaine colonial et aux occupations temporaires du Domaine public;

Sur la proposition du Directeur des Affaires civiles.

ARRÊTE :

Article premier.

A la clôture de l'Exposition ouverte à Hanoi, le 3 novembre 1902, le terrain et les bâtiments de l'Exposition seront incorporés au Domaine colonial;

Art. 2. Le terrain formant le polygone A. B. C. D. E., teinté en rose sur le plan annexé au présent arrêté, le bâtiment principal M. et ceux des bâtiments annexes situés sur ce même terrain qui pourront être conservés seront affectés à l'Ecole française d'Extrême-Orient, au Musée de l'Ecole et au Musée industriel, agricole et commercial de l'Indo-Chine.

Art. 3. Le terrain formant le polygone H. J. K. L. N., teinté en bleu sur le plan annexé au présent arrêté, et les bâtiments construits sur ce terrain seront affectés à l'École d'Arts et Métiers de l'Indo-Chine.

-

Art. 4. Le Directeur des Affaires civiles, le Directeur général des Travaux publics et le Résident supérieur au Tonkin, sont chargés de l'exécution du présent arrêté.

Saigon, le 13 mars 1902.

PAUL DOUMER.

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A laisser mème de côté les œuvres du bouddhisme, telles que le Yi ts'ie king yin yi 一切經音義 de Nouri-lin慧林 des Tang (100 k.) ou le Siu yin yi 續音義 de Hi-lin希麟(10k) (1), le Japon a conservé et conserve encore des ouvrages chinois aujourd'hui perdus en Chine. Tel commentaire du Hivo king revenu du Japon est depuis longtemps classique en Chine (2); c'est également au Japon que l'érudition chinoise contemporaine est redevable du K'iun chou tche yao (3); toute une collection de ces textes ainsi sauvés après quelques siècles d'oubli a été publiée en 1797 par un Japonais sous le nom de Yi ts'ouen ts'ong chou F## (9). Un Chinois appelé Yang Cheou-king (5), venu en mission au Japon vers 1880, y fit à son tour une riche moisson. Obligé de rentrer en Chine, il s'entendit avec le ministre de Chine au Japon, Li Chou-tch'ang ♬ (6),

(1) Cf. p. 326.

(2) C'est le commentaire de Tcheng K'ang-tch'eng (Ie s.) rapporté en Chine en 998-1003 par le bonze japonais Tiao-jan . Cf. p. 330.

(cf. Giles, Biogr. Dict.

(3) Le K'iun chou tehe yao fut compilé en 631 par Wei Tcheng No 2264), peut-être en collaboration. Perdu en Chine dès le temps des Song, il fut réimprimé au Japon à la fin du XVIIe siècle; sur 50 k. il ne manquait que les k. 4, 13 et 23. Le Kiun chou tche yao est un recueil d'extraits tirés des ouvrages de philosophie comme des ouvrages d'histoire, depuis les temps les plus anciens jusqu'aux Tang; plusieurs de ces ouvrages ne sont plus connus que par ces extraits. Les bibliographes du XVIIIe siècle n'ont pas pu connaître le K'iun chou tche yao, mais Yuan Yuan l'a décrit dans son Sseu k'ou wei cheou chou mou t'i yao,k. 2. p. 1 (cf. p. 331). Nous nous servons d'une réédition publiée en 1817 pour le Lien yan yi tsong chou

(4) Cf. P. 330.

(5). Yang Cheou-king est l'auteur d'un Souei chou ti li tche kao tchengŁEŁ en 9 k., publié en 1896.

(6) Cf. Giles, Biogr. Diction. no 1200. Li Chou-tch'ang était accompagné de

Yao Wen-tong, qui donne quelques renseignements sur ces recherches de livres anciens dans sesTong tch'a tsa tchou. Li Chou-tch'ang était venu en Europe avec la mission

B. E. F. E.-O.

T. II. 21

qui en 1884 donna à Tôkyô une partie des textes retrouvés, en une superbe édition intitulée Kou yi ts'ong chou ('). Il est regrettable que

les frais de publication aient mis un obstacle au zèle des deux savants. Les textes seuls des cinq classiques paraissent devoir peu gagner à la reproduction d'éditions anciennes, mais il n'eût pas été sans intérêt de publier le T'ong tien

ou le Che chouo sin yu d'après les éditions des Song du Nord retrouvées au Japon. Telle quelle, cette collection s'impose à l'attention; nous allons tâcher de la faire connaître.

I. YING FOU SONG CHOU TA TSEU PEN EUL YA 影覆宋大字本爾雅, << Reproduction d'un exemplaire du Eul ya publié sous les Song d'après le texte du Sseu-tch'ouan en grands caractères », 3 k.

Cet exemplaire du Eul ya est décrit dans le King tsi fang kou tche (k. 2. p. 27) (2). Le texte y est accompagné du commentaire de Kouo Po (3); le colophon porte le nom de Li Ngo; les caractères évités par respect sont ceux proscrits sous les Song. Or le Houei tchou lou de Wang Mingts'ing, qui vivait sous les Song (*), rapporte que lors de la conquête du Sseu-tch'ouan par les T'ang postérieurs, l'Empereur Ming-tsong (926933) ordonna à Li Ngo

d'écrire les cinq classiques et qu'il fit graver et

de Kouo Song-tao; il a rédigé un compte-rendu de cette mission et une notice sur l'Exposition universelle de 1878. Les œuvres de Li Chou-tch'ang, publiées lithographiquement à Chang-hai en 1897 sous le titre de Li sing che ts'ong kao, contiennent en outre des renseignements intéressants sur des réimpressions japonaises d'anciens ouvrages chinois.

(1) Notre exemplaire est divisé en 4 t'ao très épais renfermant 49 pen in-40. Le prix à Péking en 1901 était environ de 30 $. Le catalogue du ts'ong chou est donné dans le Houei k'o chou mou, éd. de 1886, k. 7; selon le Houei k'o chou mou, les planches ont été apportées de Tôkyô à Sou-tcheou.

(2) Le King tsi fang kou tche est une bibliographie fort importante des anciens ouvrages chinois conservés au Japon. Il a été achevé en 1856 par Chö-kiang Ts'iuanchan (Shibue Matayoshi) et Sen Li-tche (Mori Tateyuki), et com

prenait originairement 6 k. Il était resté manuscrit. Quand Yang Cheou-king vint au Japon, il réussit à s'en procurer une copie, à un prix fort élevé. Sen Li-tche lui fit savoir que cette copie, exécutée en fraude, était très fautive, et s'offrit à la corriger. L'œuvre, accrue de deux chapitres sur les livres de médecine, a été imprimée avec des caractères mobiles en 1885, aux frais de Siu Tch'eng-tsou, devenu ministre au Japon en octobre 1884 (Giles, Biogr. Dict. no 759). Il y est fait mention de bon nombre d'éditions coréennes non signalées dans la Bibliographie coréenne de M. Courant. Nous donnons d'après M. Maitre la prononciation des mots japonais.

yu-houa, k. 2, p. 20, dans l'édition du

Tsin tai pi chou.

(3) Cf. Giles, Biographical Dictionary, no 1069. (4) Section Wang Ming-ts'ing était parent de Tseng Pou, que l'Histoire des Song range parmi les traitres, et témoigne de la sympathie pour les théories de Wang Ngan-che. Le merveilleux tient une assez grosse place dans ses ouvrages, parmi lesquels il faut encore citer le Yu tchao sin tche玉照新志etle Teou hia lou 投轉錄

imprimer ces textes, dont la famille de Wang Ming-ts' ing conservait un exemplaire daté de 931. On voit par là que des exemplaires des classiques écrits par Li Ngo existaient encore du temps des Song, et l'édition reproduite par Li Choutch'ang est une édition faite sous les Song sur le texte original de Li Ngo, avec cette seule modification d'y éviter les caractères proscrits sous les Song. La double leçon et est moins explicable.

Ces éditions sont des matériaux pour les travaux futurs. En voici deux exemples. On sait que le Eul ya est compris avec son commentaire dans la collection des Che san king tchou chou +; pour le Eul ya, le 1er commentaire (E) est de Kouo P'o, le 2 commentaire () est de Hing Ping

, qui vivait sous les Song. Il y a trois grandes éditions des Che san king tchou chou; deux datent du XVIe siècle; la troisième, beaucoup plus estimée des Chinois, a été publiée au début de ce siècle, d'après un exemplaire des Song, par Yuan Yuan B, qui à chaque œuvre a joint un examen critique,

Kiao k'an ki. A propos d'un passage du (4 division du Eul ya), Yuan Yuan conteste que telle phrase ait pu être dite par Kouo P'o et prétend que c'est une phrase du second commentaire qui s'est glissée dans son texte. Or le texte du Eul ya publié par Li Chou-tch'ang ne donne que le commentaire de Kouo P'o, et remonte à une époque où celui de Hing Ping n'existait pas; la phrase en question s'y trouve cependant; Yuan Yuan la rejetait donc à tort.

Autre exemple. Dans le dernier paragraphe,, tous les exemplaires donnent dans le commentaire de Kouo P'o une citation du K'ong che chang chou tchouan 孔氏尙書傳. Touan Yu-ts'ai 段玉裁 (1) en dénie l'authenticité et y voit une interpolation des Song. En effet l'édition présente ne contient plus cette phrase. Mais la raison alléguée par Touan Yu-ts'ai est moins heureuse que sa conjecture; c'est, selon lui, que le K'ong che chang chou tchouan n'existait pas au temps de Kouo P'o. Or, pour expliquer le paragraphe, Kouo P'o cite le K'ong che chang chou tckouan, sans que personne, même Touan Yu-ts'ai, ait contesté l'authenticité de ce passage; le K'ong che chung chou tchouan existait donc peut-être dès le Ie siècle de notre ère. Ainsi ce texte du Eul ya remonte plus haut que tous ceux connus jusqu'à présent, notamment que ceux utilisés pour éditer le Che san king tchou chou; c'est lui qu'il faudra étudier; il est, comme le dit Li Chou-tch'ang, « l'ancêtre >> (E) de tous les autres.

II. —— YING SONG CHAO HI PEN KOU LEANG TCHOUAN 影 宋紹熙本穀梁傳, << Reproduction d'un texte du Commentaire de Kou-leang remontant à la période chao-hi (1190-1194) des Song », 12 k.

(4) Cf. Giles, loc. laud., no 2087.

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