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originale d'aucun des trois commentaires indiqués ci-dessus. Divisé en 40 k., il ne contient ni le k. de wai tsi, ni les dix k. de supplément. Li Chou-tch'ang à publié ces onze derniers chapitres d'après une ancienne réimpression coréenne qui n'a pas été connue de M. Courant (1). Les huit volumes de cette édition seront indispensables à tout travail critique sur Tou Fou.

XXIV. -YING KIEOU TCH'AO KIUAN TSEU PEN KIE CHE TIAO YEOU LANUV * Z, «Reproduction d'une ancienne copie du Kie

che tiao yeou lan », en un k.

En 589, un certain K'ieou Kong-ming, originaire du Tchö-kiang, publia un K'in p'ou, aujourd'hui perdu, mais dont Li Chou-tch'ang édite le cinquième chapitre retrouvé au Japon. L'étude de l'ancienne musique chinoise sera sans doute plus tard un des très intéressants chapitres de l'histoire des relations de l'Extrême-Orient et de l'Asie occidentale. Les anciens airs notés sont assez rares en Chine pour que l'unique chapitre conservé de K'ieou Kongming prenne alors une certaine importance (2).

XXV. — Ying kieoU TCH'AO KIUAN TSEU PEN T'IEN T'AI CHAN KI

* * * *, « Reproduction d'une ancienne copie manuscrite

du Tien t'ai chan ki » en un k.

Le mont T'ien-t'ai au Tchö-kiang est non moins célèbre parmi les Bouddhistes que parmi les Taoïstes. Au commencement du IXe siècle, le taoïste Siu Ling-fou écrivit, après un pélerinage au Tien-t'ai-chan, un court récit que Tch'en Tchen-souen catalogue encore dans son Tche tchai chou lou kiai t'i (3). Perdu depuis lors, le texte est réimprimé par Li Chou-tch'ang d'après un ancien manuscrit retrouvé au Japon.

XXVI.

- YING SONG PEN T'AI P'ING HOUAN YU KI POU KIUE* * RR, « Reproduction d'après un exemplaire des Song de cinq chapitres et demi comblant une lacune du T'ai p'ing houan yu ki ».

(1) Peut-être est-ce de cette édition coréenne qu'il est question dans le Tong hou ts'ong kide Tsiang Kouang-hiu, k. 3, p. 29 de la réimpression du Yun tseu tsai k'an ts'ong chou Tsiang Kouang-hiu est le compilateur du Pie hia tchai ts'ong chou et du Cho wen tseu kieou, dont il existe une réédition lithographique.

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(2) Le Yi ts'ouen ts'ong chou contient aussi un important ouvrage sur la musique, le Yo chou yao lou. L'œuvre originale comprenait 10 k.; seuls le 5o, le 6o et le 7o, ont été retrouvés au Japon. Yuan Yuan (Sseu k'ou wei cheou chɔu mou l'i yao, II. 1) en fixe la composition au règne de Wou Tsö-t'ient, l'impératrice Wou des T'ang.

(3) Sur le Tche tchai chon lou kiai t'i, cf. p. 319. Siu Ling-fou est connu par les fragments de son commentaire de Wen-tseu. On trouve ces fragments dans l'édition de Wen-tseu du Tie houa kouan ts'ong chou, gravé en 1883.

Le T'ai p'ing houan yu ki est une géographie bien connue en 200 k., publiće sous les Song par Yo Che(). Mais tous les anciens exemplaires avaient disparu lors du grand travail bibliographique entrepris au XVIIIe siècle. L'exemplaire manuscrit le plus complet qu'on put alors trouver présentait une lacune de sept chapitres (k. 113-119). On disait bien que le Yong lo ta tien contenait en diverses portions l'ouvrage complet, mais on ne l'en a jamais extrait, et la disparition définitive de cette colossale encyclopédie en juin 1900 fait perdre tout espoir de l'y jamais retrouver. De plus, lors de la constitution des deux éditions fondamentales, celle de la famille Yo et celle de la famille Wan, on s'aperçut qu'un nouveau chapitre était perdu, le quatrième. Toutes les éditions actuelles, dont la plus commode peut-être est celle publiée à Nankin en 1882, présentent cette double lacune. Encore une fois, c'est le Japon qui vient la combler en partie; une édition des Song, incomplète, conservée au Japon, contient les chapitres 113-117 et la première moitié du chapitre 118. C'est sur la publication de ces cinq chapitres et demi que s'achève le Kou yi ts'ong chou.

Mais il s'en faut que ce soit là le dernier service que la sinologie puisse attendre de l'érudition japonaise ou chinoise au Japon. Nombre d'ouvrages signalés dans le King tsi fang kou tche ne sont pas reproduits par le Kou yi ts'ong chou. Par contre Yang Cheou-king et Li Chou-tch'ang ont retrouvé plusieurs textes qui avaient échappé aux auteurs du King tsi fang kou tche. La recherche des anciens textes chinois au Japon réserve encore des surprises ; les temples ou les vieilles familles n'ont pas livré tous leurs trésors (*).

(1) Cf. Wylie, Notes, p. 35. La transcription Lo pour est ici inexacte (cf. K'ang hi tseu tien, s. v.).

(2) Depuis la publication du Kou yi ts'ong chou, quelques œuvres nouvelles sont encore revenues du Japon. Le Houang ti nei king t'ai sou en 30 k., écrit sous les T'ang par Yang Chang-chan I, était depuis longtemps perdu en Chine, mais le King tsi fang kou tche (suppl. p. 5) en signalait a 1 Japon une copie malheureusement mutilée; elle a été gravée en 1897 au T'ong-yin-t'anget incorporée à l'important ts'ong-chou publié sous le titre de Tsien si ts'ouen cho ts'ong k'o jj par l'infortuné Yuan Tch'ang que les Boxeurs mirent à mort en 1900. Nous ne savons qui a préparé cette dernière édition, mais presque tous ces textes sont dus à ce même groupe de fonctionnaires érudits que des missions diplomatiques amenèrent à Tôkyô entre 1880 et 1890. Le plus assidu chercheur fut Tch'en kiu (H. Heng-chan), originaire du Koueitcheou, concitoyen de Li Chou-tch'ang avec qui il s'entendit pour rééditer d'anciens livres sur leur province, le Kien chou et le K'in ki. De ses découvertes au Japon, il a tiré quelque parti lui-même, puisqu'il a donné en 1893, à Kouei-yang au Kouei-tcheou, avec préface de son parent Teh'en Tien H, la reproduction d'un manuscrit des Tang du Han lin hiue che tsi, auquel il a joint en 1897 un Mong tseu ti tseu k’ao pou tcheng E. C'est encore lui qui en 1894 a publié un Ling fong ts’ao tang tsong chou *****, très court, mais très soigné; on y trouve quelques renseignements sur de récentes réimpressions japonaises, une note sur le Kou yi ts'ong chou, enfin un Tch'ouen ts'icou tso tchouan tou tchou kiao k'an ki Z1L,

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étude critique par Li Chou-tch'ang d'un manuscrit du Tso tchouan avec commentaire de Tou

Yu exécuté au début des T'ang (VIIe siècle). Mais surtout Tch'en Kiu a mis ses richesses à la disposition de Fou Yun-long (sur Fou Yun-long, cf. Courant, Bibliographie coréenne, 1, ccvIII). Fou Yun-long, fonctionnaire du Ministère de la guerre, avait été chargé d'une mission dans les deux Amériques. A son retour, il passa au Japon et s'y lia avec les membres très lettrés de la Légation de Chine. Son voyage nous a valu un fort bon livre, le Je pen t'ou king, publié en 1889, et dont le 22e et dernier chapitre, consacré à la bibliographie, complète assez souvent le King tsi fang kou tche. Enfin Fou Yun-long avait été séduit par les précieux manuscrits de Tch'en Kiu, et il a publié trois d'entre eux en 1889 sous le titre de Tchouan hi lou ts'ong chou X. Ce sont :

10 Un texte du Louen yu. Le manuscrit date des T'ang (cf. p. 318). Bien que les colophons indiquent un commentaire, le texte seul a été retrouvé ;

20 Un manuscrit des T'ang, incomplet d'ailleurs, du Sin sieou pen tsao. Cet ouvrage de botanique, composé sous les Tang par Li Tsi (cf. Giles, Biogr.Dict.,no 1102), comprenait originairement 20 chapitres. Il est perdu en Chine depuis longtemps, et le manuscrit obtenu au Japon par Tch'en Kiu ne comprend plus que dix chapitres complets;

30 Un fragment du cinquième chapitre du Wen siuan, appartenant à une édition imprimée au Japon en 913. Ce fragment, le seul retrouvé par Tch'en Kiu, est le plus ancien spécimen typographique dont il nous ait été donné de voir un exact fac-simile. Aucun des excellents érudits qui ont étudié ce document, Fou Yun-long, Tch'en Kiu, Li Choutch'ang, n'émet le moindre doute sur son authenticité. Il présente de plus ce caractère incontestablement archaïque, emprunté aux manuscrits que la xylographie commence à peine à remplacer, que la gravure n'est pas divisée en pages, et que le livre a été imprimé de façon à former un rouleau ininterrompu. La date de 913 ne laisse cependant pas d'être assez surprenante. A vrai dire, on trouve au Japon dès 764 mention de l'impression xylographique des dharani du Wou keou tsing kouang king, et il en reste des spécimens au monastère d'Horyùji (cf. la préface de Fou Yun-long et Sir Ernest Satow, Trans. of the As. Soc. of Jap., X, 51). Mais le premier livre connu n'aurait été imprimé au Japon qu'au milieu du Xlle siècle; encore la xylographie ne servit-elle longtemps qu'aux textes bouddhiques, et le premier ouvrage profane dont on connaissait jusqu'alors une édition japonaise était-il le Louen yu, publié en 1364 (Satow, loc. laud., pp. 51, 54, 357). L'édition du Wen siuan, si elle est authentique, forcerait à reporter cette date quatre cent cinquante ans plus haut.

NOTES DE BIBLIOGRAPHIE JAPONAISE

PAR M. CL. E. MAITRE

Membre de l'Ecole française d'Extrême-Orient

I.

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I

UNE NOUVELLE ÉDITION DU TRIPITAKA CHINOIS

La première collection systématique de livres bouddhiques faite en Chine remonte vraisemblablement à l'année 518 environ du règne de l'Empereur Wou-ti de la dynastie Leang. Comme le Tripitaka n'a pas été imprimé en Chine avant la fin du Xe siècle, le contenu des premières collections manuscrites faites à diverses époques par ordre impérial a été fort variable. On en jugera assez par ce fait que des 2.213 ouvrages mentionnés dans le

Tch'ou san tsang ki tsi, le plus ancien des treize catalogues qui nous sont parvenus (2), M. Nanjio n'a pu identifier que 276 avec ceux de la collection Ming qu'il a cataloguée. Il semble que le Tripitaka ait été gravé pour la première fois en 972 sous le premier Empereur Song, T'ai-tsou. L'impression donna naturellement une certaine fixité au contenu de la collection: dans les éditions ultérieures, on n'y fit plus de changements très considérables, on se borna à y introduire sans cesse des ouvrages plus récents, dus à des prêtres chinois. A partir de 972, les impressions se multiplièrent: on n'en fit pas, dit-on, moins d'une vingtaine sous les Song et les Yuan, qui du reste disparurent à peu près toutes dans les troubles qui marquèrent la fin de cette dernière dynastie. On imprima aussi le Tripitaka en Corée; on l'a réimprimé plusieurs fois encore sous les Ming et sous la dynastie actuelle. A vrai dire, de toute cette bibliographie du Tripitaka chinois nous ne saurions pas grand

(1) Notre système de transcription sera naturellement celui de la Rómaji-kwai : mais nous marquerons l'n d'une tilde (n) dans le corps des mots, toutes les fois qu'une confusion serait à redouter. Pour prendre un exemple dans l'article qui suit, si l'on écrit simplement Kwaneiji, on est exposé à prononcer Kwa-neiji au lieu de Kwan-[y]eiji. La graphie Kwaǹeiji évitera cette confusion. Certains auteurs prennent le parti de mettre, dans ces cas, un tiret après I'n (Kwan-eiji): mais on fait ainsi servir le tiret à un double usage dans la transcription du japonais. L'emploi de la tilde n'est d'ailleurs pas une innovation: M. Satow l'avait déjà préconisé. Ajoutons que c'est avec regret et uniquement pour nous conformer à un usage devenu général que nous ne distinguerons pas le nigori de shi de celui de chi et le nigori de su de celui de tsu. L'insuffisance de la fonte à notre disposition nous oblige provisoirement à remplacer le signe de la longue sur l'o et l'u par l'accent circonflexe. (2) Composé vers 520, no 1476 du catalogue de M. B. Nanjio.

chose, si nos moyens d'investigation étaient limités à la Chine mème. Heureusement un certain nombre d'éditions chinoises ont été apportées au Japon à diverses époques et y sont encore conservées dans différents temples, surtout à Kyoto et à Tôkyô. Le grand temple de Zôjôji à Tokyo est particulièrement riche en éditions précieuses, acquises à grands frais par son protecteur, le shogun leyasu, qui ne négligeait aucun moyen de faire de sa nouvelle capitale le centre intellectuel aussi bien que le centre politique du Japon. M. Nanjio a décrit sommairement quelques-unes de ces éditions: je ne crois pas inutile d'y revenir, en ajoutant aux indications qu'il nous a données les résultats des recherches des récents éditeurs japonais.

10 De l'édition princeps gravée en 972, il ne semble pas qu'il reste rien à l'heure actuelle. Ce devait être pourtant celle que le prêtre Chònen rapporta de Chine en 987. Le catalogue Naikaku-bunko tosho-mokuroku signale bien une édition Song en 5.500 livres, formant autant de volumes (1): mais comme elle est conservée dans la bibliothèque du Cabinet, elle est bien gardée contre toute curiosité indiscrète, et je ne saurais dire s'il faut l'identifier avec l'édition de T'ai-tsou ou si c'est une impression ultérieure de la même dynastie.

2o La seconde édition par ordre de dates est celle qui a été gravée en Corée. D'après M. Courant (), les planches qui ont servi à l'imprimer seraient encore conservées au monastère de Hai-in, province de Kyeng-sang. Pour la date qui lui est assignée, les renseignements de source coréenne recueillis par M. Courant et les traditions japonaises reproduites par M. Nanjio ne concordent parfaitement que sur un point: c'est que le roi de Corée aurait reçu en grande pompe un exemplaire de l'édition Song (celle de 972) vers l'année 991 (3). Il est certain que l'édition coréenne fut fondée sur celle-là, dont elle reproduit la préface. Des deux dates données par les sources coréennes, 800-809 et 10461083, la première est donc invraisemblable: du reste, M. Courant indique lui-même qu'elle pourrait bien se rapporter à la fondation du monastère de Ilai-in, et non à la gravure des planches qui y furent déposées. Reste la date 1046-1083. Elle diffère quelque peu de celle qui est fixée par les Japonais, à savoir les toutes premières années du XIe siècle (1006 ou 1010). On peut donc admettre que cette édition remonte au commencement ou au milieu du XIe siècle. En même temps que la plus ancienne en existence, elle est à bien des égards la plus précieuse. Imprimée sur papier coréen épais, de format 386276 avec grande marge supérieure (), elle est l'un des plus admirables chefs-d'œuvre que la xylographie ait produits en Extrême-Orient. Son texte est

(HX, partie chinoise, t. II, p. 418.

(2) Bibliographie coréenne, t. III, p. 215 sqq.

(3) C'est la date donnée par le Ko-rye-să (Courant, p. 219). Celle de 995, qui est donnée par l'ouvrage japonais Enzan sandaizó-mokuroku, dont je reparlerai plus loin, en diffère trop peu pour qu'on puisse douter qu'il s'agit bien du même fait.

(4) Voir les fac-simile donnés par M. Courant.

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